mercredi 30 janvier 2013

Paperman

Voilà un court métrage signé des studios Disney à la fois sobre, beau et poétique.
En six minutes on y retrouve ce qui faisait le génie des studios avant qu'ils ne s'égarent en chemin.
A priori il est surement connu pour certain car il était diffusé au cinéma avant Le monde de Ralph.
Ce film d'animation mélange à la fois de l'animation "à la main" et par ordinateur.

Walking Dead #17 : Terrifiant

Terrifiant... Voilà un titre bien trouvé. Je referme le 17ème volume de ce qui est sans conteste ma série préférée... Encore une fois Kirman nous a pondu là une sacrée histoire. Comme souvent avec Walking Dead, le volume se lit et se dévore d'une traite. On ne peut s'empêcher de tourner les pages les unes après les autres, angoissé à l'idée de ce qui va peut être arriver aux héros. Et encore une fois je referme ce nouveau volume avec une boule au ventre, bouleversé par le récit.
Ce volume regroupe les six numéros de l'arc "Something to fear" ou "terrifiant" en vf qui nous conduisent à passer le cap symbolique des 100 numéros. Kirman profite de cet arc pour ramener ses personnages sur terre après qu'ils aient un peu trop pris confiance en eux. En 100 numéros, nous avons suivi leur périple des premiers jours de la crise à la construction d'une communauté durable ou presque. Il ne reste plus grand monde des premiers numéros de la série et ceux qui demeurent ont payer un lourd tribu.
Dans les précédents volumes on a vu le groupe de Rick s'installer puis prendre le pouvoir au sein de la communauté d'Alexandria en banlieue de Washington. Nous avons assisté à la lente mais irrémédiable dérive de leurs méthodes où la fin justifie les moyens. A l'issu du volume 16, ils rencontrent une autre communauté "la colline" qui bien que riche et prospère vit sous le joug d'un groupe de bandit. Rick un peu trop confiant leur a proposé de les débarrasser de cette menace contre des vivres.
Ce nouveau volume va nous raconter la rencontre des héros avec ce groupe de brigand. Les certitudes et la confiance, peut être un peu trop vite acquises, vont être fortement ébranlées avec l'arrivée d'un nouveau personnage qui par sa sauvagerie et sa folie n'a pas grand chose à envier au Gouverneur. Je ne rentrerais pas dans les détails pour ne pas spoiler l'histoire à ceux qui, mettant la charrue avant les bœufs, lisent cette chronique avant le comic (honte à vous) mais attendez vous à des larmes et de la souffrance : le groupe va être encore profondément ébranlé...
Le volume nous réserve en effet une scène choc comme Kirman aime nous en réserver tout les deux ou trois tomes. Ce genre de scène qui vous glace le sang par sa violence et faute de l'avoir vu venir. Les habitués de longues dates tremblent encore au souvenir de la mort de Shane, de la main de Rick, des télés du Gouverneur, de ses séancse privées avec Michonne,  puis de la vengeance de cette dernière, du départ de Lori, de la balle perdue de Carl, etc... Des moments clés et inoubliables.
La couverture de ce tome se charge d'ailleurs de nous rappeler le chemin parcouru et tout ceux tombés en cours de route. Elle présente en effet Rick debout sur les cadavres putréfiés de tout ses anciens camarades morts au fils des 100 épisodes.
Walking Dead est pour moi un véritable bijou qui se bonifie avec les numéros. On aurait pu redouter une usure avec autant de numéro écoulés mais il n'en est rien. Même si certains tomes sont moins riche que d'autre, Kirman construit son histoire lentement mais sûrement en faisant évoluer ses personnages (tout au moins ceux qui survivent). Carl, le fils de Rick, en est l'exemple parfait. Il est passé de l'enfant des premiers numéros à un jeune homme inquiétant meurtri aussi bien dans sa chaire que dans son âme à l'équilibre mental précaire.
Les morts vivants ne sont plus qu'une menace annexe largement dépassée par celle des vivants.
En refermant ce 17ème tome j'ai deux envies : le relire et lire le 18ème qu'il faudra attendre jusqu'à l'automne prochain.


lundi 28 janvier 2013

Voice over

Encore un court métrage.
Celui ci a été récompensé plus de 40 fois à travers le monde et a été réalisé par Martin Rosette un cinéaste espagnol en 2011.
On y suit trois récits où le héros se trouve plongé dans une situation inextricable avec un narrateur mettant les scènes en place.
Là encore le but et atteint avec un twist final. Au final un récit assez poétique sur la difficulté et les objectifs à priori inaccessibles.


dimanche 27 janvier 2013

Star Wars comics magazine


En ce début d'année Delcourt reboote son magazine consacrée à Star Wars. Ce dernier c'était arrêté il y a quelques mois au profit de son petit frère consacré à The clone Wars.
Premier constat, changement de format. On laisse tomber le format magazine pour venir vers un format comics classique auquel nous sommes plus habitué avec les publications kiosque de Panini et Urban Comics.
Pour lancer ce nous magazine, Delcourt nous propose des histoires bouclées en un ou deux comics, exploitant des personnages connus et donc facilement accessible pour le nouveau lecteur. Avec ses 130 pages on trouve dans ce numéro 4 comics, un dossier, et du rédactionnel sur l'univers. Chaque histoires est précédée d'un bref article situant le récit dans la chronologie globale (à noter une coquille dans chaque page d'introduction avec une frise erronée indiquant la bataille de Naboo à chaque fois).
On commence par "Mythologie", une histoire courte où Qui-Gon Jinn explique à son jeune Padawan Obi Wan pourquoi l'amour est interdit aux Jedi. Le dessin est original mais l'histoire assez quelconque.
On poursuit par "L'art de faire des affaires...". Là encore un comics assez court où l'on suit une aventure de Han Solo et Chewbacca. Très moyen.
Delcourt va lancer en février une nouvelle série "La genèse des Jedi" se passant 36 000 ans avant l'épisode 1 et racontant l'histoire des premiers Jedi. Ils nous proposent ici un dossier de 22 pages présentant des dessins de production et des notes présentant l'univers et les personnages. Ce dossier aurait sûrement était intéressant à la fin du premier tome de cette nouvelle série à titre de bonus mais là sans lire la BD en question cela fait remplissage sans grand intérêt...
Vient ensuite "Bobba Fett est mort !". Il s'agit de la seule histoire non bouclé dans ce premier magasine. Le dessin est pas mal du tout comme le scénario. Il me tarde de lire le dénouement de l'histoire.
On termine par une histoire comique, ce qui est assez rare chez Star Wars, avec "une étoile de la mort est née" où le Moff Tarquin vient vendre son concept d'étoile noire à l'empereur. C'est très original et bien réalisé. On regrette juste une histoire un peu courte. Mention spéciale aux emblèmes impériaux avec des oreilles de Mickey assez prémonitoires sachant que le comic a été écrit en 2000.
La partie finale est assez dispensable avec différents articles sur l'univers Star Wars (figurines, chronologie, pub,...).
En conclusion, ce nouveau magasine n'est pas une révolution mais ce laisse lire. Je reprendrais le numéro 2 pour voir les choix à venir mais il faudra plus de consistance pour que je l'achète régulièrement.
Avec l'actualité récente on peut s'interroger sur la pérennité de ce magazine tout au moins dans sa version actuelle publiée par Delcourt. En effet, à moins de vivre dans une grotte, vous savez que Disney a racheté à prix d'or les studios Lucas Films et toutes ses filiales avec entre autre tout ce qui a trait à Star Wars (films, romans, comics, jouets, etc...). Jusqu'à présent les comics Star Wars étaient publiés aux USA par Dark Horse dont Delcourt possède les droits pour la France. Avec le passage chez Disney de la licence, Dark Horse perd les droits qui basculent chez Marvel déjà propriété de la firme à Mickey. De fait on peut s'attendre à ce que courant 2013 Delcourt perde les droits de publier du Star Wars pour les voir basculer chez Panini détenteur de la licence Marvel pour la France. A voir donc.
Dans tout les cas avec les projets de séries télé et de films on a pas fini de lire du Star Wars en comics.

The reward

Au gré de mes ballades sur la toile je suis tombé sur ce superbe petit film d'animation réalisé par des étudiants de The Animation Workshop's Bachelor Educations une école située à Viborg au Danemark.
Ils parlent de leur travail sur ce blog (en anglais). Ces étudiants viennent de deux cursus (infographie et animation) et ont développé le film sur deux ans.
Le film est très sympathique car en 9 petites minutes il parvient à nous faire aimer les personnages et raconter une belle histoire d'amitié dans un univers mi fantasy mi SF.
L'animation manque un tout petit peu de fluidité mais a part cela c'est du tout bon.
Si vous avez 9 minutes à tuer regardez ce petit court métrage je ne pense pas que vous regretterez...


Manifestation mariage pour tous

Pour faire suite à mon post d'il y a quinze jours, aujourd'hui à Paris a lieu une marche des partisans du mariage gay. Elle partira à 14 heures de la place de Denfert-Rochereau à Paris et se dirigera vers la Bastille.
A deux jours de l'ouverture du débat parlementaire qui va statuer sur ce projet de loi il est important de montrer que nous sommes nombreux à soutenir ce projet. Je regrette fortement de ne pas pouvoir y participer faute d'être sur Paris.
De nombreux pays ont déjà adopté le mariage pour tous et il est regrettable que la France soit encore à la traîne mais malheureusement ce n'est pas avec les gouvernements passés que l'on pouvez espérer quoi que ce soit.

mardi 22 janvier 2013

StarCraft II: Heart of the Swarm

Aujourd'hui vient de sortir la vidéo d'introduction de la deuxième partie de Starcraft 2 : Heart of the swarm.
Je ne jouerais pas au jeu faute d'un PC descend mais j'aime bien la vidéo.
Après les humains, jouables dans le premier volet, c'est au tour des Zergs de venir sur le devant de la scène.

Le clip de "Katachi"

Je suis d'humeur musicale ce soir.
Voilà un deuxième clip vidéo d'un artiste japonnais Shugo Toikumaru.
Au delà de la musique sympa c'est surtout la vidéo que j'apprécie avec cette animation en stop motion de silhouette en papier.

Le clip "Boss wave"

Un clip vidéo à base de pixel et de robot géant illustrant le titre Boss Wave de Xilent.
Je ne suis pas super fan de la musique un peu trop électro à mon goût mais le clip lui est bien sympa surtout à la fin.
Une vidéo réalisée par Kristofer Ström, Erik Buchholtz et Mikael Pettersén des artistes suédois.

dimanche 20 janvier 2013

Celui qui parlait de ses émotions ou de leur absence


Comme je l'explique dans mes messages précédents, le syndrome d'asperger a de multiple conséquence sur moi. Parmi ces conséquences, certaines sont plus ou moins visible selon que je souhaite ou non les afficher au grand jour. Si j'ai du mal à lire les émotions des autres c'est en grande partie parce que à titre personnel je n'en ai que très peu.
Je ne peux pas dire que je n'ai pas d'émotions du tout, mais elles sont différentes de celle du commun des mortels. La meilleure façon de les décrire serait de dire qu'elles sont réduites ou étouffées, un peu comme si elles étaient des vestiges primitifs d'émotions réelles.
Vous me demanderez comment je peux le savoir et comment je peux hiérarchiser mes émotions par rapport à celles des autres. Je répondrais par l'observation des autres, que ce soit dans la vie de tout les jours, les romans, les films ou les séries. Je ne peux que constater par cette observation que je ne perçois et ne réagis pas aux évènements extérieurs comme les autres.
Pour chaque émotion normale j'ai une variante. Mes émotions sont moins démonstratives et moins spontanées que les vôtres. Chez moi elles sont plus intellectuelles et réfléchies.
Mis à part situations extrêmes qui par leur violence vont percer ma carapace, je n'extériorise pour ainsi dire aucune émotion.
À chaque émotion normale j'ai une variante.
Je ne connais pas la joie ou le bonheur mais la satisfaction d'une chose faite.
Je ne connais pas la tristesse mais la déception.
Je ne connais pas l'amour mais la reconnaissance et l'appréciation.
Je ne connais pas la colère mais tout au plus un agacement.
Je ne connais pas l'envie mais le besoin.
Je ne connais pas la peur ou le trac tout au plus l'instinct de conservation.
Et ainsi de suite...
Je dois composer avec ces différences car elles font que je ne réagi pas comme les autres à des situations
données. Il faut vraiment en faire beaucoup pour réussir à me faire perdre mon self contrôle. Je me mets difficilement en colère même si je connais l'exaspération.
Le problème est que je dois me rappeler en permanence que les autres ne fonctionnent pas ainsi.  Je peux facilement me montrer cassant voir blessant avec quelqu'un sans me rendre compte que, ce qui pour moi n'est que le constat d'une situation donnée, peut être dur à entendre et à encaisser...
Je ne connais pas la peur ni la retenue. Ne me rentrez jamais dedans directement car vous pourriez être surpris du retour de bâton. De même, face à une situation de danger, je peux agir de façon décalée voir imprudente. Je serais tout à fait capable d'agresser mon agresseur si je sens que j'ai une possibilité de prendre le dessus. Seul l'instinct de conservation pourra me retenir... Un conseil, ne faite jamais de moi votre ennemi car vous le regretteriez amèrement... 
Cela ne veux pas dire que je ne peux pas ressentir de véritables émotions mais elles sont très rares et je peux les compter sans problèmes sur les vingt dernières années. Elles sont très difficiles à vivre pour moi car totalement incontrôlable et me dépassent. Cela peut être  une crise de larmes incontrôlable pour la mort de quelqu'un de proche ou un fou rire pour une raison inappropriée.
J'ai également beaucoup de mal avec les émotions des autres qui vont me mettre très mal à l'aise car je ne sais pas comment réagir face à une débauche émotionnelle que je vais trouver inappropriée voir impudique faute de les comprendre. J'ai du mal avec les personnes colériques, tristes ou exubérantes. 
Le plus curieux pour moi est qu'il m'arrive d'avoir de "vrais" émotions dans mes rêves en dormant. C'est rare et fort perturbant. Il m'arrive dans mon rêve de revivre des évènements passés où je n'ai pas eu d'émotions particulières et là de connaître une vrai émotion violente et incontrôlée. Je me réveille alors accablé selon  le cas par la culpabilité, la peur, la tristesse, la colère, l'amour etc... Cela me fait un peu l'impression de me retrouver pris dans une tempête émotionnelle. Je pense que le subconscient doit reprendre le contrôle de mes émotions une fois les barrières baissées...

2001 l'odyssée de l'aspie

Petit clin d'oeil pour la 2 001 ème page lue après 70 jours d'existence.
Tant bien que mal mon petit blog poursuit son petit bonhomme de chemin avec une fréquentation de 20/30 pages lues par jour.
Pour l'occasion petit hommage à l'un de mes films cultes : 2001 L'Odyssée de l’espace. Pour beaucoup c'est un film prétentieux, introspectif voir chiant. Pour moi c'est une des première claque cinématographique avec Blade Runner. Très peu de dialogue mais une ambiance géantissime. Il fait partie de ces rares films que je peux revoir avec plaisir.
De plus, le film n'a pris aucune ride malgré ses 45 ans d'existences.


samedi 19 janvier 2013

Django Unchained


Un film de Quentin Tarentino est toujours un petit bijou qui se déguste avec grand plaisir. Il sait faire des films à nul autre pareil mélangeant avec brio les hommages à de grands classiques comme d'obscurs films introuvables et quasiment inconnu de tous sauf de lui. Il a le chic pour déterrer des bandes sonores composées de vieux titres oubliés qui deviendront dans quelques semaines des standards qui illustreront diverses émissions télé et publicités. Il arrive à transcender ses acteurs pour leur faire jouer des rôles originaux à contre pied de ce que l'on leur fait faire habituellement.
Avec Django Unchained peu ou pas de surprise. Tarentino reprend sa formule gagnante et l'applique avec brio. Après avoir fait ses armes avec les films de gangsters, rendu hommage aux films asiatiques avec Kill Bill et visité de façon très personnelle mais géniale la deuxième guerre mondiale, il s'attaque ici au western et plus particulièrement le western spaghetti ainsi qu'à la blackspotation (15 ans après Jackie Brown).
On suit dans ce film l'histoire d'un esclave, Django, qui va s'allier à un chasseur de prime allemand après que ce dernier l'ait affranchi. Ils vont essayer tout les deux de libérer la femme de Django toujours esclave dans une propriété tenue par l'inquiétant Monsieur Candie.
L'histoire n'est pas renversante mais elle est efficace même si l'intrigue est un peu prévisible. Comme à son habitude Tarentino nous livre un film terriblement bavard mais les dialogues y sont des armes de destruction massive et les répliques font mouche. Si les dialogues sont nombreux ils précédent toujours des scènes d'actions d'anthologies. On pourra certes reprocher à Tarentino le côté hyper sanglant qui transforme certaines scènes en grand guignol avec des gerbes de sang telle que l'on se demande combien de litres de sang peut contenir un corps humain.
Les acteurs sont excellent. Mais même si Jamie Foxx tient le rôle principal c'est surtout Leonardo de Caprio et Samuel Jackson qui s'éclatent réellement dans leur rôle de salaud.
Si vous détestez Tarentino ce n'est pas ce film qui va vous faire changer d'avis et à l'opposé si vous avez comme moi adoré tout ses films vous allez vous régaler.
Personnellement j'ai tout aimé ou presque dans ce film si ce n'est quelques scènes un peu trop exagérées et le flot de sang limite ridicule par moment.

mercredi 16 janvier 2013

R'ha


R'ha est un court métrage SF allemand pas mal foutu. Il a été réalisé par un jeune allemand de 22 ans qui c'est chargé de tout en 7 mois : scénario, direction, animation,...
Hollywood serait intéressé et cela se comprend.
Mais des images valant mieux qu'un long discours  faite vous votre avis :

mardi 15 janvier 2013

Zombie dice


Tout d'abord et histoire de rassurer le lecteur, je n'ai pas que des jeux de zombie dans ma ludothèque mais en ce moment les mangeurs de cerveaux sont à la mode. Résultat j'ai quelques jeux avec ces charmants morts qui marchent. Parmi ces jeux il y a Zombies!!! (traité précédemment), Off the dead, Zombicide, l'Aude des Morts vivants, Zombie in my pocket et Zombie Dice.
Ce dernier est un petit jeu assez plaisant et très simple, basé sur le principe du "stop ou encore" et utilisant exclusivement des dés. Le thème est donc celui des zombies mais en toute franchise il est un peu plaqué et en changeant deux trois détails il aurait pu être tout autre.
Le matériel est très basique à savoir un gobelet et 13 dés à 6 faces de trois couleurs : 6 verts, 4 jaunes et 3 rouges. Ce ne sont pas des dés classiques et au lieu des faces habituellement numérotées de 1 à 6, ils sont frappés de 3 symboles différents : cerveau, empreintes ou coup de feu.
Les dés verts ont 3 faces cerveaux, 2 faces empreintes et une face coup de feu. Les dés jaunes ont 2 faces de chaque. Enfin les dés rouges ont une seule face cerveau, 2 faces empreintes et 3 faces coups de feu.
Dans Zombie Dice, les joueurs sont des zombies affamés qui vont vont se livrer à un concours destiner à être le premier à croquer 13 cerveaux. Pour cela ils vont errer dans les rues à la recherche d'humain pour les dévorer. Les humains se classent en 3 catégories représentées par les dés : des civiles peu dangereux (dés verts), des chasseurs légèrement armés (dés jaunes) et enfin des militaires (dés rouges). 
Les 13 dés sont mis dans le gobelet, qui fait également office de boîte de jeu. Les joueurs à leur tour de jeu
vont piocher au hasard trois dés dans le gobelet puis les lancent. On regarde leurs résultats.  Les dés avec la face cerveau rapportent potentiellement un point et le joueur les garde devant lui. Les dés avec la face empreinte indiquent que le survivant s'échappe et que le joueur va devoir relancer ces dés si il souhaite continuer. Enfin les dés coup de feu lui infligent une blessure, le joueur les place devant lui et ne peux plus les relancer. 
Selon le principe du "stop ou encore" le joueur peut s'arrêter là et empocher les points correspondant aux cerveaux obtenus et remettre ses blessures à zéro. Il peut également décider de continuer. Dans ce cas, il doit reprendre en main les dés qui présentaient une face empreinte et piocher dans le gobelet suffisamment de dés pour en avoir au total trois en main. Il les relance et vérifie les résultats. Les blessures obtenues s'ajoutent aux précédentes obtenues et à la troisième le joueurs perd tous les cerveaux obtenus sur ce tour. Le joueurs peut relancer indéfiniment les dés dans l'espoir d'obtenir 13 cerveaux mais il peut s'arrêter à tout moment et capitaliser les cerveaux obtenus. On replace tout les dés dans le gobelet et le joueur suivant lance à son tour les dés jusqu'à qu'il décide de s'arrêter ou qu'il reçoive 3 blessures. 
Et l'on continue jusqu'à se qu'un des joueurs obtienne 13 cerveaux ou plus à la fin d'un tour de jeu. En cas d'égalité on refait un tour.
Zombie dice est donc un jeu léger, parfait pour animer un apéro ou pour souffler entre deux gros jeu si peu que les joueurs se prennent au jeu et mettent de l'ambiance.
Personnellement, plutôt que de prendre une feuille et un stylo pour suivre le score des joueurs, je me suis acheter une poche de petits cubes en bois roses destinés à représenter les cerveaux gagnés. Je trouve que c'est plus sympa et immersif.
Il existe une "extension" comportant trois nouveaux dés (père Noël, cheerleader et joueur de foot américain)  mais qui à mon avis représentent un intérêt plus que limité et est à réserver aux  mordus du jeu.
Enfin, le jeu a son application IOS qui permet de jouer contre la machine. Malheureusement, si le jeu est bien transposé d'un point de vu mécanique, le fun disparaît complètement faute d'avoir à faire à de vrai joueur.

Smallworld 2 pour Ipad

Days of Wonder vient de lancer sur Kickstarter la souscription pour la version 2 de leur apps Smallworld. Si cela marche, ce dont je ne doute pas au vu de la qualité du jeu de base, cette nouvelle apps sortirait dans le courant de l'année.
Cette deuxième version viendrait combler les manques de la version d'origine sortie il y a déjà quelque temps. Smallworld était à l'époque un des rares jeux de plateau disponible sur Ipad. Bien qu'étant très bien à l'époque l'apps a pas mal vieillie depuis : carte pour deux joueurs uniquement, seulement deux extensions, pas de jeu en réseau.
Smallworld 2 apportera les plateaux pour 3, 4 et 5 joueurs, le jeu en réseau et la plupart des petites extensions en achat in-apps (Maudits, Honneur au dames et Même pas peur). Les développeurs n'écartent pas la possibilité en fonction du succès de proposer Underworld et Realms par la suite.
Encore quelque mois de patience.

lundi 14 janvier 2013

Nouvelles du front des Apps

Aujourd'hui une bonne et une mauvaise nouvelle.

Commençons par la mauvaise nouvelle qui nous vient de chez Playdek qui maintenant annonce l'apps d'Agricola pour le printemps seulement. Il faut dire que cela fait plus d'un an que l'apps doit sortir et qu'elle est sans cesse repoussée. Espérons que c'est pour une bonne raison. Néanmoins, je préfére attendre encore un peu histoire d'avoir la certitude d'une bonne application. Pour l'instant, Playdek a toujours réussi ses adaptations : Nightfall, Summoner's war, Ascencion,...


La bonne nouvelle : Eclipse a enfin une date de sortie qui est prévue pour le mois de février. Pour rappel il s'agit de l'adaptation en Apps IOS du super jeu de conquête spatiale parut il y a un an en France chez Ystari. Il s'agit d'un gros jeu tant par les règles, la durée des parties, le nombre de joueurs nécessaires et le prix (60€). Le voir arriver sur IPad est donc une super nouvelle, d'autant plus que la vidéo ci-dessous laisse entrevoir une adaptation intéressante.



dimanche 13 janvier 2013

Vive la différence


Aujourd'hui de tristes individus oubliant le message d'amour et de tolérance du Christ, dont ils se revendiquent pourtant, défilent en crachant leur haine sur une communauté dont le seul crime est de s'aimer et de vouloir l'officialiser.
Je ne suis pas gay mais je me sens très proche d'eux. Je suis également différent par mon syndrome du standard de la normalité et je sais ce que c'est d'être différent au quotidien.
Il fut un temps pas si lointain où eux et les miens (handicapés mentaux divers et variés) finissions en cendres dans des fours crématoires histoire que notre patrimoine génétique déviant disparaisse.
Je pense qu'il conviendrait d'offrir à ces adeptes de la famille "normale" un dictionnaire histoire qu'ils voient la différence de définition entre pédérastie et pédophilie. Ils verraient peut-être qu'un enfant a autant de chance de s'épanouir avec des parents gays qui s'aiment qu'avec des parents hétérosexuels.
Ils devraient essayer de réfléchir au pourquoi de l'interdiction par leur église des relations homosexuelles. Ils découvriraient peut être qu'il s'agissait, comme pour beaucoup de grands principes religieux, avant tout de mesures destinées à garantir le pouvoir et les revenus des classes religieuses et dirigeantes. En ces temps reculés les pauvres devaient se reproduire comme des lapins histoires de fournir une mains d'œuvre constante et payer leurs impôts et taxes malgré un fort taux de mortalité. Il convenait donc d'interdire toute relation stérile pouvant privé l'église de ses rentrées financières.
Aujourd'hui malheureusement on a droit au défilé de ces grenouilles de bénitier condamnant ce qu'elles ne comprennent pas. Si Jésus revenait faire un tour par chez nous ces temps ci je ne suis pas sur qu'il défilerait avec eux...

samedi 12 janvier 2013

Un clone de Ricochet Robots sous IOS : Bounding Bandits


En cette période post Noël c'est un peu la disette question sortie d'Apps de jeux de société sur IOS. Donc on fait moins la fine bouche quand une nouveauté arrive.

Peut être connaissez vous Ricochet Robots, un jeu de plateau casse tête ressorti il y a peu en France par Oya. 
Et bien, si vous avez un Ipad, vous pourrez vous essayer à un clone Bounding Bandits sorti il y a quelque jours dans l'Appstore.
Le jeu original
Il s'agit d'un jeu abstrait où ici des bandits remplacent les robots. Comme dans le jeu de plateau, il va falloir trouver comment conduire un des pions (robot/bandit) à un endroit précis du plateau de jeu en un minimum de coup. 
Le plateau de jeu modulable est quadrillé et comporte des obstacles. Cinq pions de couleurs (les robots/bandits) y sont placés. On tire au hasard un des 17 marqueurs désignant un des robots et le point où il doit se rendre. Les pions n'ayant pas de frein ils ne s'arrêtent qu'en buttant sur un obstacle (mur ou autre pion). Il est possible de déplacer tout les pions, peu importe leur couleur, pour libérer le passage ou au contraire créer des obstacles. 
La difficulté du jeu vient du fait que l'on doit secrètement visualiser dans sa tête les différents mouvements nécessaires en les comptant et les mémorisant. Le premier à penser avoir trouver la solution annonce le nombre de coup qu'il pense devoir faire, les autres joueurs ont un temps minimum pour proposer une autre solution en moins de déplacement. Le mieux disant peut alors déplacer les pions sur le plateau pour démontrer sa solution. Si il résout bien le parcours dans le nombre de mouvement annoncé il gagne le marqueur. On recommence jusqu'à ce que tout les marqueurs soient remportés. Le gagnant étant celui qui aura récupéré le plus de ces marqueurs.
L'application reprend donc ce concept à l'identique avec un mode de jeu en ligne et un mode local à deux joueurs. L'interface est super minimaliste mais en l’occurrence cela n'est pas gênant  A noter qu'il n'y a pas d'IA pour jouer seul mais l'on peut tout de même jouer en solo sans adversaires en s'amusant à résoudre les parcours. 
Comme son homologue en boite, Bounding Bandits est à réserver aux adeptes de casse tête et risque de ne pas plaire à tout le monde.
L'application est gratuite pour son lancement, profitez en.

Red


Ayant vu avec un peu de retard le film Red j'ai eu envi et besoin de relire le comic éponyme dont est très très mais vraiment très librement adapté le film.
J'avais déjà lu le comic lors de sa sortie française chez Panini il y a deux ans. J'en gardais un bon souvenir d'une histoire courte mais surtout super sombre et violente.
Le scénario étant écrit par Warren Ellis on pouvait difficilement espérer un récit léger et enjoué.
L'histoire est très simple et très efficace. Paul Moses est un ancien tueur de la CIA, sûrement le meilleur. Au nom de la raison d'état il a assassiné aux quatre coins de la planète pendant 40 ans plus de personne que l'on pourrait imaginer. Par le biais de flashback on devine qu'il est même surement l'assassin de Kennedy. Après cette longue carrière il s'est retiré et avec la bénédiction de la CIA il vit sa retraite seul hanté par les souvenirs des actes qu'il a commis. Ses seuls rayons de soleil sont lettres de sa jeune nièce et ses conversations hebdomadaires avec son agent de liaison de la CIA. 
Ses états de services sont tellement confidentiels que seul trois personnes au sein de la CIA en ont connaissance. Un nouveau directeur prenant ses fonctions à la CIA on lui fait voir les dossiers secrets dont celui de Paul Moses. Le directeur, choqué par cette révélation et les risques de scandales si l'information venait à être connue, décide de faire tuer Moses par la CIA. A partir de là débute un récit sans concession d'une extrême violence. 
Comme on peu s'en douter le vieux tueur n'est pas fini. Non seulement il va tailler en pièce l'équipe de nettoyeur de la CIA mais il va traquer le directeur qui a prononcé sa sentence de mort jusque dans les locaux même de la CIA.
Le récit est court (trois épisodes) et les dialogues peu nombreux. Le dessinateur Cully Hammer retranscrit bien ce récit sombre et violent.
Au final ce n'est peut être pas le meilleur comic de Ellis, mais c'est très punchy et une bonne histoire sur les conséquences des actes.
Mais revenons au film... Comment dire... Je peux pas dire qu'il soit mauvais mais comment a t'on pu passer du comic à une comédie légère. Il y a un truc qui m'échappe. J'imagine la première réunion de travail entre les scénaristes et le producteur :
- Je viens de mettre la main sur les droits d'un comic pas mal du tout d'une étoile montante du monde du comic Warren Ellis.
- Ah ouais cela parle de quoi ?
- C'est l'histoire d'un ancien tueur de la CIA qui, alors qu'il coule une retraite paisible, va être injustement traqué par la CIA et qui va se retourner contre elle. C'est très sombre et très violent. Cela s'appelle Red en référence au code alerte rouge...
- Houla super concept mais je verrais bien quelques changements. D'abord les récits sombres c'est pas ce que le public veut. Je verrais bien une comédie voir même avec une romance. Ce serait bien d'introduire plein de vieux assassins qui se joindraient à ton gars. Faut que cela pète dans tous les sens avec plein de gros guns et des méga explosions. Pourquoi pas mettre une femme au foyer avec un lance roquette ? Et puis ton gars faut pas que l'on puisse penser qu'il est un bad guy. Il ne tue que des méchants. Surtout il faut un happy end.
- Euh mais c'est plus du tout la même histoire...
- Ouaih j'en ai rien à foutre c'est moi qui paye. Compris ?
- Oui Monsieur le producteur...
- Ah je préfère et j'oubliais ton histoire d'alerte rouge c'est de la merde. Le titre ce sera RED pour Retraité Extrêmement Dangereux. Comme cela cela claque bien. Une bonne comédie familiale. Heureusement que je suis là petit !
- Oui Monsieur...
J'imagine que cela a du se passer un peu comme cela. Il s'agissait surement de la même équipe qui nous avait donné la "superbe" adaptation de Wanted.
Si vous aimez les comics ne passez pas à côté du comic Red pour le film c'est à vous de voir...

La sélection Comics


Grâce au blog Comics Place, je viens de découvrir un nouveau podcast consacré aux comics et à l'univers comics en général qui est diffusé en quotidienne depuis un peu plus d'un mois maintenant.
Il s'agit de "La sélection comics". L'animateur Matt propose tout les jours une petite chronique de 2 minutes chrono où il va présenter une actualité comics du jour pouvant concerner un comic, un jeu vidéo, un film, un produit dérivé, etc...
Le style est percutant et concis. Les sujets biens traités en dépit d'un format très court. Au final après 20 émissions écoutée à la suite pour rattraper le retard, ce podcast rejoint la liste de mes abonnements et ce sera avec plaisir que je suivrais les autres numéros.
Le podcast est peut être écouté sur le site de l'émission ou récupérable par ITunes mais il est également diffusé sur certaines radios a travers la France.

mercredi 9 janvier 2013

Végas


Végas est un jeu comme je les aime : facile à expliquer, accessible à tous, et très agréable à jouer.
Le jeu permet de 2 à 5 joueurs de se livrer à une joute de flambeur à la grande époque des casinos de Las Vegas dans les années 70/80. Le jeu est très simple et utilise peu de matériels à savoir 40 dés (8 pour chacune des couleurs), 6 plateaux représentant chacun un casino différent et correspondant à une des faces de dé, un paquet de 54 cartes représentant des billets de différentes valeurs (10 000 $ à 90 000$).
Chaque joueurs va prendre les 8 dés à sa couleurs. On dispose sur la table les 6 plateaux de casino. On mélange les cartes de billet et on tire des billets pour placer au grée des valeurs entre au minimum 50 000 $ et 90 000 $ sur chaque casino.
Les joueurs vont à leur tour lancer tout leur dés. Ils vont devoir choisir une des valeurs de dés obtenues,
placer l'ensemble de dés de cette valeur sur le casino correspondant puis récupérer les dés restant. Le but étant d'être majoritaire en nombre de dé à sa couleur sur un ou plusieurs casino afin d'en récupérer la plus grosse coupure. Si l'on est deuxième sur un casino on peut récupérer la deuxième plus grosse coupure. En cas d'égalité en nombre de dé sur un casino les mises des joueurs se neutralisent. Les joueurs vont lancer et placer leur dés sur les casinos jusqu'à ce qu'ils n'en aient plus. Une fois tout les dés placés on distribue les gains qui sont conservés par les joueurs faces cachés.
On fait en tout quatre manche au terme desquels on totalise les gains.
Si l'on joue à moins de 5 joueurs chaque joueur récupère un certain nombre de dés blanc qui deviennent des dés neutres a utiliser afin de bloquer les autres.
J'aime beaucoup ce jeu simple, fluide et efficace. Le hasard des dés est nuancé par le choix du placement sur les casinos. Le thème est bien restitué et l'on se prend vite au jeu des enchères et du bluff.
À noter pour les possesseurs de iBidule, j'ai vu sur le net qu'une application était en cours de développement.

mardi 8 janvier 2013

Celui qui avait des difficultés à faire son coming out


Je suis porteur d'un syndrome d'asperger depuis ma naissance. Mais très peu de personne sont réellement au courant de ce fait.
Parmi ceux qui me côtoient au quotidien, certains se doutent que je suis légèrement différent. Mais pour la plupart je suis simplement quelqu'un d'original et d'un peu particulier.
On me considère selon les cas comme réservé ou timide. On trouve que je suis souvent perdus dans mes pensées ou un peu distant. Selon comment l'on m'aborde on peut trouver que je suis soit quelqu'un de cultivé ou soit un ignare. Je suis quelqu'un qui parle peu et surtout pas de sujet qu'il ne connait pas. En définitive je suis quelqu'un de difficile à saisir et selon votre vision du monde vous pourrez m'apprécier ou ne pas m'aimer. Tout dépend comment vous concevez la vie. Je suis un peu comme un verre d'eau, soit vous me voyez à moitié plein, soit vous me voyez a moitié vide.
Il est difficile pour moi d'annoncer que je vis avec un syndrome d'asperger. C'est problématique de parler aux autres d'une situation qu'ils ne comprennent pas. En France le syndrome d'asperger n'est pas vraiment connu contrairement à beaucoup d'autre pays où il est bien plus médiatisé. Si je dis à quelqu'un que je suite myope ou diabétique il saura de quoi je lui parle mais si je lui dis que j'ai un syndrome d'asperger il va être un peu perdu. Si en plus je lui parle d'autisme ou de TED je risque soit de le faire rire en pensant que je lui fais une bonne blague ou alors je vais le faire flipper.
Il m'arrive certaine fois de "tâter" le terrain en parlant de troubles autistiques pour voir l'accueil réservé au sujet. Si je vois que le sujet passe bien, je peux continuer en disant que l'on côtoie peut être des personnes atteintes de ce problème sans le savoir. Je peux suggérer que je suis peut être concerné. Là, dans 99% des cas je m'entends dire au milieu de rire "mais non tu es normal toi". Que dire de plus dans ce cas...
Il est difficile d'expliquer aux autres que je tiens un rôle à longueur de journée. Le rôle de quelqu'un de normal. À force de le pratiquer je le maîtrise bien. Je connais les lignes de mon texte par cœur. Je sais quand il faut rajouter une petite pointe d'humour pour enrober le tout et faire passer la pilule. Mais assumer un rôle 10/12 heures par jour n'est pas chose aisé. Peu d'acteur sont en représentation autant de temps d'affilé sans souffler un peu.
Quand on me dit que je suis normal je le prend comme un compliment et une reconnaissance de mon travail  au quotidien. Certaine fois je me dis que je mériterais un Oscar pour mon rôle dans "Une journée dans la peau d'un neurotypique".
Néanmoins, quand je rentre chez moi le soir après une telle journée je suis littéralement épuisé par ces efforts constants.
Je suis obligé de travailler pour vivre, mais une journée de travail pour moi est une double journée : une journée où je fais ce pour quoi on me paye et une journée de représentation.
Le soir en semaine je me sens incapable de faire autre chose tellement je suis vidé. Là où quelqu'un d'autre sortiras pour se faire un restau, un ciné ou voir des amis moi je ne peux qu'envisager de rester seul chez moi à lire ou regarder la télé.
Cela ne veut pas dire que je ne veux pas sortir de chez moi mais bien souvent je suis tellement surchargé émotionnellement et sensoriellement parlant que je ne peux plus rien faire d'autre.
Sur cette dernière année j'essaie de me faire violence en m'inscrivant dans des activités sociales notamment autour des jeux de société par le biais d'un club et de soirées jeux organisées par une boutique. Malheureusement, certaines fois je suis tellement accablé que je ne me sens pas capable d'y aller et je trouve des excuses bidons pour justifier mon absence.
Si ceux qui me pense normal voyaient l'envers du décor une fois le masque tombé ils changeraient certainement d'avis.
Bien souvent je me vois comme Sisyphe condamné à pousser son rocher jusqu'en haut de la colline pour le voir dégringoler dans la foulée et devoir recommencer encore et encore.
Depuis peu, je profite de la création de ce blog pour me servir de carte de visite auprès de certaines personnes auxquelles je souhaite exposer mon statut.

lundi 7 janvier 2013

Vivre avec le syndrome d'asperger de Liane Holliday Willey


Je viens d'achever la lecture de cet ouvrage sous titré "Un handicap invisible au quotidien". Ce livre est publié aux éditions De Boek et est la traduction d'un livre américain écrit en 1999. 
Il s'agit d'un récit autobiographique de Liane Holliday Willey docteur en éducation, spécialisée dans la psycholinguistique et également sommité dans le domaine du syndrome d'asperger. L'auteur sait de quoi elle parle car elle est elle même porteuse du syndrome. Elle n'a été diagnostiqué qu'une fois adulte. C'est en effet au hasard du diagnostic d'une de ses filles qu'elle a souhaité être également testé.
Le livre retrace donc son parcours de son enfance jusqu'à l'âge adulte où étant devenue mère elle découvre son statut d'aspie. On y découvre au fil des chapitres ses expériences et ses difficultés au quotidien à travers les grandes étapes de sa vie. Elle nous fait vivre ses doutes et sa douleur d'être différente sans savoir pourquoi. Le récit s'arrête sur sa découverte de son syndrome suite à son diagnostique et celui de sa fille. Le livre s'achève sur plusieurs appendices donnant de conseils pratiques pour mieux vivre au quotidien avec le syndrome.
La lecture est intéressante et nous permets de voir son expérience d'aspie. Après il faut bien garder à l'esprit que chaque expérience du syndrome d'asperger est différente bien que l'on puisse trouver des points communs avec son cas personnel. Personnellement, j'ai un peu été déçu par le livre car je pensais y trouver plus de chose. L'auteur arrête son récit à la découverte de son syndrome et je pense qu'il aurait été intéressant de voir l'évolution de sa vie après cette découverte même si elle est rapidement évoquée. Les appendices manquent un peu de consistance et j'aurais beaucoup aimer avoir plus de conseils pratiques. Après je pense qu'il faut relativiser et se rappeler que le livre ayant été écrit en 1999, ils devait être très avant gardiste à l'époque. Maintenant, ayant déjà lu de nombreux textes sur le sujet aussi bien en format livre que sur internet,  les éléments évoqués dans cet ouvrage manque un peu d'originalité pour moi, même si le témoignage est très intéressant. J'y ai trouver de nombreux points communs avec mon propre cas.
Liane Holliday Willey
Le dernier reproche que je ferais est d'ordre éditorial. Le livre est destiné avant tout aux porteurs du syndrome et également dans une moindre mesure à leurs proches. Quand on sait que certains d'entre nous peuvent avoir des problèmes de concentration je trouve dommage que la mise en page soit si dense et si désagréable à lire. Chaque page est super compacte et pénible à appréhender tant et si bien que lire plus d'un chapitre à la fois est difficile. Enfin c'est ma vision avec mes problèmes personnels. Résultat le livre tient en 140 pages là où il aurait du en faire 250 pour être plaisant à lire.
Pour la petite histoire c'est Holliday Willey qui a pour la première fois utiliser le terme "aspie" dans ce livre.
À noter le livre est préfacé (certes très brièvement) par Tony Attwood référence internationale du syndrome d'asperger et il a été traduit de l'anglais par Josef Schovannec  auteur de "Je suis à l'est" et lui même porteur du syndrome.

dimanche 6 janvier 2013

Humains !!!

Troisième et dernière chronique de ma thématique du jour sur Zombies !!!, ses extensions et ses dérivées.
La séries Zombies!!!, où l'on dessoude du mort-vivants à tour de bras, a son pendant avec Humains !!!
Ici on dirige des leader zombies qui ont pour but d'être les premiers à dévorer et infecter un certains nombre d'humains.
Chaque joueurs va donc prendre un type de zombies (avocat, majorette, docteur, catcheur, mineur ou musicien) doté de capacités et pouvoirs propres. Le but du jeu va être d'atteindre le premier le nombre de points de victoire prévus pour son personnage.
Les règles de base ressemblent beaucoup à  celle de Zombies!!! Là encore, les joueurs vont créer au fur et à mesure une ville en plaçant sur la tables des tuiles de quartier mais ici, au lieu de générer des zombies, on place des humains barricadés dans les bâtiments. Il y a encore des cartes évènements qui vont, selon, soit vous aider soit entraver vos adversaires en influant sur la résistance des humains.
Ici le but n'est pas de s'enfuir mais de manger ou de convertir les humains. Le système de règle va gérer cela par le biais de tirage de dés et l'utilisation de cartes. La rencontre avec un humains va se faire en plusieurs étapes : on voit tout d'abord si l'on parviens à capturer l'humain par le biais d'un jet de dé, ensuite selon les cartes jouées par les autres joueurs on vérifie si l'humain est armé ou non et si il parvient à blesser notre zombie, si il nous blesse il s'enfuie et on doit vérifier par un tirage de cartes blessures si il est parvenu ou non à tuer notre zombie, si il n'est pas armé ou qu'il ne nous blesse pas on va vérifier avec des cartes spéciales si il parvient a s'échapper dans un denier sursaut ou si l'on arrive enfin à le manger ou l'infecter. Si l'on le mange il se transforme en un point de victoire et si l'on l'infecte on remplace sa figurine par une des nôtres gagnant ainsi un nouveau zombie sur le plateau et également un point de victoire.
Contrairement à Zombies!!! les déplacements des zombies ne se font pas par le biais d'un jet de dé. Ici on a une capacité de déplacement à repartir à sa guise entre les différents zombies de sa horde. La difficulté est que plus on a de zombie plus cette capacité se dilue dans le nombre et moins on peut se déplacer.
Le concept de renverser la donne est intéressant et pour une fois jouer les zombies est assez jouissif. Cette version reprend à mon goût les mêmes points forts et reproches que son aîné. Côté bon points, si les joueurs jouent le jeu, les parties sont marrantes et plein de coups de pute. Côté inconvénients, même si il est mieux géré, le hasard est encore très présent.
À noter Zombies!!! et Humains!!! sont compatibles et il est possible de mixer les deux en même temps. Les joueurs se répartissent dans les deux camps antagonistes avec chacun ses objectifs spécifiques classiques (fuir par l'héliport ou tuer 25 zombies pour les humains ou atteindre ses points de victoire pour les zombies). Les règles fixent les tuiles de terrain pouvant être utilisées et comment gérer les cartes évènements des deux jeux mélangés. Les combats entre joueurs zombies et joueurs humains sont autorisés. Le concept est pas inintéressant, mais le jeu devient assez touffu à gérer et un peu bordélique. Le mode vaut le coup d'être essayé mais est tout de même à réserver aux joueurs maîtrisant déjà chacun des deux jeux.
A noter que Humains!!! compte en VO deux extensions "Sea Food" (nouvelles tuiles et cartes plus un nouveau clan de zombies les marins) et "ZombieCon" (tuiles et cartes). Pour l'instant elle n'ont pas été traduite mais je pense que leur intérêt est assez limité.
Au final si vous aimez Zombies!!! et que vous souhaiter changer de camps alors ce jeu est fait pour vous. Si Zombies!!! vous file des boutons passez votre chemin car vous lui trouverez les mêmes inconvénients.

Zombies !!! Les extensions



En plus de dix ans d'existence, Zombies !!! a eu toute une flopée d'extension voir même un jeu dérivé Humains !!!. 

Le jeu de base est une forme d'hommage aux films de zombies des années 70/80 et les extensions
reprennent un peu ce concept des films de série Z avec des suites improbables, de l'humour noir et une ambiance kitch. 
Pour la plupart, les extensions sont des boîtes introduisant de nouvelles tuiles de lieux et cartes évènements thématiques. Elles nécessitent toutes ou presque la boîte de base pour pouvoir être jouées. Le matériel qu'elles proposent peut être joué seul (pour des parties courtes) ou en conjonction avec la boîte de base mais alors là il faut prévoir beaucoup de place et de temps.
  • Zombies !!! 2 : Base zombies (tuiles, cartes évènements et figurines) introduit l'univers d'une base militaire avec son équipement et des soldats zombies expérimentaux.
  • Zombies !!! 3 : CC zombies (tuiles et cartes évènements) le centre commercial lieu emblématique de l'univers zombie depuis le film Dawn of the dead en 1978.
  • Zombies!!! 3.5 : Pas encore mort (cartes évènements) petit paquet contenant 2x25 nouvelles cartes pouvant être utilisées avec toutes les boites.
  • Zombies!!! 4 La fin... (tuiles, cartes événements et figurines) il s'agit d'un stand alone contenant tout ce qu'il faut pour jouer (cartes, tuiles, figurines et dés). Ici le terrain de jeu est une forêt infestée de chiens zombies et vous devez trouver en lieu et place de l'héliport une cabane contenant le Livre des Morts.
  • Zombies!!! 5 : L'école est finie (tuiles et cartes évènements) les zombies vont à l'université dans cette extension. En plus une nouvelle variante de règle "tripes" utilisable avec toutes les extensions.
  • Zombies!!! 6 : Six pieds sous terre (tuiles et cartes évènements) les rues de la villes ne vous suffisent plus et si vous alliez faire un tour dans les égouts et le métro...
  • Zombies!!! 7 : Envoyez les clowns (tuiles, cartes évènements et figurines de clowns zombies) la fête foraine est arrivée ! Qui veut aller voir les clowns ?
  • Zombies!!! 8 : Evasion de prison. (tuiles et cartes évènements) Etre en prison c'est pas cool mais être en prison avec des zombies...

En anglais il existe également "Zombies!!! 9 Ashes to Ashes" avec pour cadre un cimetière et "Zombies!!! X - Feeding addiction" sur les zombies et les dépendances (???). A noter qu'il existe aux USA deux versions alternatives reprenant pour l'une l'univers de Evil dead 3 où les zombies sont remplacés par une armée de squelettes en armure médiévale et pour l'autre Martians!!! où des humains tentent de survivre à une invasion de martiens.
Pour les adeptes de la figurines qui trouveraient qu'il n'y en a jamais assez, on peut trouver en boutique des "Bag of..." qui sont des sachets contenant 100 figurines supplémentaires d'un type précis (zombies hommes, zombies babes, chiens zombies, zombies fluo).
La licence Zombies!!! a été décliné dans un jeu donnant la possibilité aux joueurs de jouer l'autre camps : Humains!!! J'en parlerais dans une prochaine chronique
Tout cela fait beaucoup de boites et de sachets. Sont elles toutes géniales et indispensables ? La réponse est non. A moins d'être une fanatique inconditionnel l'intérêt de les avoir toutes n'est pas réel. Même si les thèmes changent à chaque fois, il y a un fort sentiment de redite. On peut néanmoins se faire plaisir en prenant une ou deux boites correspondant à un thème que l'on aime.

Je conseillerais néanmoins l'achat de deux des extensions. 
La "3.5 Pas encore mort" car même si elle ne comporte que 50 cartes elle apporte plus de diversité dans les cartes évènement et est jouable aussi bien avec la boite de base que toutes les extensions.
La "4 - La fin..." car en plus d'être un stand alone, elle change aussi bien le terrain de jeu que les ennemis et de fait renouvelle un peu le jeu.

Zombies !!!



Dans ma ludothèque j'ai plusieurs types de jeu : des légers comme des lourds, des marrants comme des sérieux, du cube en bois comme de l'america's trash, des grands anciens (c'est à dire Monopoly ou Scrabble et pas Cthulhu ou Nyarlathotep) comme des très récents, des jeux solo comme des jeux à plusieurs, etc..
Je ne suis pas un intégriste d'un genre ou d'un type de jeu particulier. Tout ce que je demande à un jeu c'est de me faire passer un agréable moment seul ou en groupe. Quand je parle avec certains joueurs je regrette certaines fois l'intransigeance dont ils font preuve vis a vis de tel ou tel jeu.
Zombies !!! correspond tout à fait pour moi à ce genre de jeu un peu méprisé à tord.

Dans Zombies !!! deux à six joueurs vont se livrer à une course contre la montre pour fuir les premiers d'une petite ville des USA envahie par une horde de zombies affamés. Ici pas de jeu coopératif, pour gagner il va falloir être le premier à trouver l'héliport pour partir ou à tuer 25 zombies et pour cela il faut pourrir les autres joueurs par le biais de carte évènements et des déplacements des zombies afin de leur mettre des bâtons dans les roues. Le jeu utilise un plateau de jeu modulable qui va se créer par la biais de tuiles de quartier que les joueurs vont poser au début de leur tour de jeu constituant ainsi cette ville. 
Le hasard prend une grande place dans ce jeu par le biais du tirage aléatoire des tuiles de quartier et des
cartes évènements. De même, les dés sont utilisés pour résoudre aussi bien les déplacements des joueurs que ceux des zombies que les combats. Cette grande présence du hasard peut rebuter les joueurs aguerris et blasés, mais elle en fait un jeu parfait pour des joueurs moins expérimentés ou cherchant juste à se distraire. De plus il convient de préciser que l'on ne meurt pas dans ce jeu, si les points de vie du joueurs tombent à zéro il revient simplement sur la tuile de départ en perdant les cartes d'armes et la moitié des zombies qu'il avait tués. De ce fait un joueur malchanceux ne se retrouve pas exclu du jeu tant que la partie n'est pas terminée et peut facilement revenir dans la partie. Mourir peut même être une alternative quand on est coincé du mauvais côté de la ville...
Encore une fois vous pourrez trouver ici la vidéorègle du jeu faite par Yahndrev.
Pour moi Zombies !!! est un jeu assez fun où les joueurs passent leur temps à se pourrir les uns les autres dans la joie et la bonne humeur. Le jeu n'est pas parfait et présente quelques points faibles dont le principal est le hasard. Il convient également d'avoir une grande table pour y jouer car la ville peut vite prendre de la place quand la plupart des tuiles de quartier sont en place. Le dernier reproche vient du fait que les parties peuvent tirer en longueur avec une durée moyenne de partie de plus d'une heure.
À noter que je me suis créé une variante solo  pour ce jeu (en m'inspirant de variantes existant sur le net) qui permet de jouer un survivant tentant de s'échapper de la ville. Ma version permet de gérer différents paramètres tel que les mouvements de la hordes, le bruit des armes à feu, etc... Mais il faut dire qu'avec la sortie de Zombicide cette variante a perdu une grande partie de son charme. Si cela vous intéresse vous pourrez en trouver le PDF ici.
Actuellement les jeux de zombie se multiplient et il peut être difficile pour ce vieux jeu (2001) de rivaliser avec la production du moment tel que Zombicide ou City of Horror. Au fil des années il s'est vu adjoindre toute une série d'extension et même un jeu dérivé. Je listerais ces extensions dans un prochain message.

samedi 5 janvier 2013

Celui qui aimait le froid ou en d’autre mot qui ne ressentait pas le monde comme les autres


Le syndrome d’Asperger entraîne chez moi des particularités tantôt pratiques tantôt gênantes.
En effet, il peut s’accompagner chez certains d’entre nous de phénomènes d’hypo-sensibilité ou à l’inverse d’hypersensibilité. Cela peut être pour différents aspects tel que la luminosité, la température, la douleur, les odeurs, bruits, le touché, etc… Bien souvent notre échelle de valeur pour tout ce qui est perceptions sensorielles est plus ou moins décalée par rapport à celle des gens dit "normaux".

Chez moi la manifestation la plus flagrante est le fait que je supporte sans problème le froid et que je craigne la chaleur. Heureusement que je vis seul, car je ne chauffe que peu mon appartement où une température de 17/18° est tout à fait acceptable selon mes critères. Et encore avec cette température si vous passez chez moi à l’improviste, vous me trouverez en short, en Tee Shirt et pieds nus. Tant que le froid n’est pas cinglant avec un vent glacial qui vous agresse je ne ressens pour ainsi dire aucune gêne. Si cela ne tenait qu’à moi, je resterais en chemisette et Tee Shirt tout au long de l’année.  Néanmoins, comme je travaille, je suis confronté à l’incrédulité exaspérante de mes collègues (surtout féminines) qui se "choquent" de me voir bras nus en plein mois de décembre. Résultat, pour paraître plus "normal" je mets des vêtements plus chauds à manches longues même si je subis un inconfort réel. Mais contrairement au dicton l’habit fait bien le moine.
Cela ne veut pas dire pour autant que je bénéficie d’une résistance hors du commun mais plutôt que le curseur de ma tolérance à la température n’est pas correctement indexé par rapport à celui de la masse des autres.
En effet, si je supporte très bien le froid il n’en va pas de même de la chaleur qui peut très vite devenir accablante pour moi. Et quand je dis très vite je ne parle pas de 35 ou 40° mais plutôt de 22/25°. Le moindre effort me coûte énormément et je transpire pour un rien. Plus qu’une gêne, passé 30° c’est une véritable souffrance que je ressens. Je pourrais passer des heures sous une clim dans ces circonstances.
Quand je suis seul cette désynchronisation n’est trop gênante mais en groupe elle peut devenir source d’incompréhension voir de moquerie. Les autres pensant que je suis une chochotte voir un emmerdeur.
Le pire pour moi est l’été au bureau. Je le partage avec 3 collègues adeptes des grandes chaleurs qui ne supportent pas la clim et laissent les fenêtres grandes ouvertes. Résultat je suis contraint de "mendier" des temps de climatiseur. Il n’y a aucune méchanceté chez eux ou volonté de me nuire mais ils ne peuvent pas comprendre ce décalage de tolérance. C’est un peu comme si moi en plein hiver alors qu’il fait 5° dehors j’ouvrais grand les fenêtres et leur interdisais de mettre le chauffage. L’exemple est certes poussé à l’extrême mais correspond à ce que je ressens et pour le coup me conviendrait tout à fait pour travailler.
Autre particularité lié à ce décalage c’est que je ne "comprend" pas le vocabulaire lié au temps. Pour les neurotypiques le ciel bleu, la chaleur et le soleil c’est le "beau temps" et par contrario les nuages, le froid, et la pluie sont du "mauvais temps". Mis à part son côté salissant (je ne supporte pas d’avoir des traces de chaussures mouillées chez moi ou avoir de l’eau sur mes lunettes) j’adore la pluie. J’aime la voir couler et cela ne me dérange pas d’être dessous en pleine averse. Il en va de même des nuages que je peux regarder pendant de long moment avec plaisir. Résultat, pour moi la conception du beau temps est totalement inversée par rapport à celle des autres.

Pour ce qui est des autres sens c’est peut-être moins évident mais le décalage existe bel et bien. La lumière vive est source de gêne et je supporte assez difficilement la lumière artificielle des néons. Seule la lumière naturelle trouve grâce à mes yeux. Il en va de même avec la douleur où certaines fois je peux ne pas ressentir de douleurs alors que j’ai un réel problème : clou enfoncé de 2 cm dans la paume de la main, tendon d’Achille arraché, etc… Certaines odeurs peuvent m’être difficilement supportable ou tout au moins fort incommodante tel que les parfums et eaux de toilette, les odeurs de fruits trop mures (bananes, melon, pomme, etc…).

Ainsi que je le disais dans des messages antérieurs la conjonction de certains voir de la totalité de ces gênes peut conduire à des situations assez inconfortable. Par exemple c'est le cas des concentrations de personnes dans des espaces réduits comme une célébration d'anniversaire ou les transports en commun. Il m'est déjà arrivé de descendre d'un tram trop bondé pour finir le trajet à pied. Le mélange de la proximité de gens, les contacts physique, leurs odeurs, la chaleur, le bruit peuvent déclencher chez moi des crises d'angoisses et de claustrophobie sévère. Quand cela ce produit je me renferme sur moi même, je ne parviens plus à me concentrer sur une conversation, je transpire. En gros il vaut de je parte loin pour "éteindre" ces agressions sensorielles.

Au final rien de catastrophique en soit, mais ce décalage de perception venant se rajouter au handicap social existant, il ne fait qu'agrandir le fossé qui me sépare des "normaux".