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dimanche 18 juin 2017

Les outils du petit fabriquant de jeux PnP 2 : Fournitures et consommables

Le matos
Décidément il m'aura fallu plus d'un an pour finir cette série d'articles sur les jeux en PnP.
Donc, pour ceux qui auront eu la patience d'attendre, en voici enfin la fin avec le matos que j'utilise pour fabriquer et jouer à mes jeux.

Comme indiqué dans les précédents articles sur le sujet, les jeux se trouvent sur le net sous forme de fichier PDF ou JPEG qui une fois imprimés vont nécessiter un travail plus ou moins important de découpe et d’assemblage.

Le matériel :
Pour cela vous allez avoir besoin d’un matériel de base indispensable que vous devez surement déjà posséder, à savoir : 
  • un crayon à papier, 
  • une gomme, 
  • une bonne paire de ciseaux, 
  • une règle graduée plastique ou métal (pour mesurer et tracer des traits), 
  • une règle métallique plate 30 cm (pour servir de guide de découpe pour le cutter), 
  • un grand calendrier (en guise de planche de découpe histoire de ne pas abîmer la nappe et la table avec le cutter...), 
  • un cutter normal et un cutter à large lame (pour toutes les découpes), 
  • de la colle papier liquide et en bâton, 
  • de la colle à bois. 

Pour plus de confort (et pour un budget légèrement plus conséquent) on peut également se munir : 
  • d’un vrai plateau de découpe (ou cutting mat) en 60x45 cm qui sera mille fois plus pratique qu’un calendrier pour travailler 
  • une lamineuse pour plastifier les plateaux de jeux les rendant ainsi solide tout en restant léger et peu encombrant à entreposer, 
  • d’une agrafeuse A4 parfaite pour relier des notices en format livret,
  • une perforatrice d'angle pour arrondir les angles des cartes et des plateaux laminés.

Les consommables :
Les consommables
Là encore rien d’indispensable mais j’aime bien avoir quelques consommables en stock histoire de pouvoir piocher à loisir selon mes besoins : 
  • le papier blanc en 100 à 120 grammes. Je privilégie cette gamme de grammage car elle permet à la fois une impression satisfaisante avec respect des couleurs et une rigidité correcte du papier pour une bonne manipulation,
  • du papier A4 de couleur pour certaines impressions ou découpes,
  • Des calendriers grands formats parfaits pour faire des plateaux de jeu costaux. On en trouve à 1 ou 2 € en rayon papeterie des supermarchés. 
  • Du carton plume de 3 et 5 mm d’épaisseur pour faire les marqueurs et pions de jeux. C’est beaucoup plus facile à travailler que le carton des calendriers pour les pions de petites dimensions. On en trouve facilement dans les rayons ou les boutiques de loisirs créatifs. Il est également parfait pour se fabriquer des inserts destinés "pimper" les boites de jeux du commerce.
  • Des pochettes pour lamineuse en A4 et A5 parfaites pour rigidifier et protéger des plateaux de jeux peu encombrants. 
  • Des pochettes transparentes (sleeves) pour protéger et assembler (recto/verso) les cartes de jeux. La très grande majorité des PnP utilisent le format poker (63.5x88 mm) pour les cartes. On peut les trouver pour pas très cher en grande quantité sur les sites de jeu. De toutes manières étant un maniaque de la protection des cartes j’ai toujours en stock des sleeves dans une dizaine de formats différents. 
  • Des cartes de poker bas de gamme. Là encore c’est relativement facile à trouver pour pas cher sur les sites d’accessoires de jeu ou les magasins de déstockage. Je m’en sers pour rigidifier les cartes dans les pochettes en glissant une carte de poker entre les rectos et versos. Cela donne un résultat très agréable en main et évite de se retrouver avec des cartes toutes molles. 
  • Des Zip bags de différentes tailles pour ranger les decks de cartes et composants. 
  • Des boites de rangement de deck pour ranger mes jeux préférés. 

Les accessoires et composants :
Cubes, meeples, gemmes, etc...
Pour les jeux PnP tout ne s’imprime pas et il faut pouvoir utiliser différents accessoires et composants pour jouer.
Au nombre de ces accessoires figurent : les dés à 6 faces, les dés spéciaux (D4, D8, D10, D12 et D20), les cubes en bois, les meeeples, les gemmes transparentes, etc…

Deux solutions : piller ses boites de jeux du commerce ou se constituer une collection de composants génériques.

Je ne suis pas très fan de la première solution car au final on finit toujours par ne pas remettre les affaires dans les bonnes boites et c’est la galère quand on veut jouer à un jeu que l’on se rend compte qu’il y manque des éléments…

Dés et pièces
Personnellement, je me suis acheté pour une cinquantaine d’euros une sélection de meeples, cubes en bois et pions dans différentes couleurs, des gemmes en verres transparentes, des pièces métalliques de différentes valeurs, quelques figurines dépareillées, des dés 6 et spéciaux de différentes tailles et couleurs, etc…

Certaines boutiques en lignes comme Tout pour le jeu sont parfaite pour cela.

Tout ce petit matériel est entreposé dans une boite de rangement plastique double face dans laquelle je pioche à volonté les composants nécessaire à mes différents jeux.

Avec ces quelques conseils et tout ou partie du matériel listé ici et dans les précédents articles vous devriez pouvoir vous lancer dans l’aventure du jeu en PnP.

Dans les prochains articles je présenterais certains jeux fabriqués par mes petites mains agiles et qui trônent dorénavant au sein de ma ludothèque.

mercredi 14 septembre 2016

Les outils du petit fabriquant de jeux PnP 1 : l’outil informatique

Décidément mon blog n’est pas à la fête ces derniers mois avec un nombre d’articles désespérément bas. C’est donc avec 4 mois de retard (désolé…) que je reprends ma série sur les jeux en PnP.

Comme pour toute activité, on peut se contenter du strict minimum comme se faire plaisir. 
Dans la pratique on possède tous chez soi déjà 80% des outils nécessaires et indispensable pour commencer.

Même si l’on peut tout à fait se dessiner un jeu PnP à la main en s’inspirant d’un modèle trouvé sur Internet c’est tout de même mieux de faire les choses au propre.
Donc le premier outil indispensable est un ordinateur pour récupérer et arranger les fichiers (PDF ou JPEG) des jeux et une imprimante couleur pour les imprimer. Pas besoin d’un gros PC pour cela. Un bon vieux PC fera l’affaire pour toutes les tâches.

Pour l’imprimante je n’ai pas de préférence particulière entre le jet d’encre ou le laser du moment que la qualité d’impression est au rendez-vous et les cartouches pas trop chères. Personnellement, j’ai une imprimante multifonction à jet d’encre vieille de 7/8 ans qui me donne toute et entière satisfaction. Pour les cartouches d’encre j’évite les génériques qui bien que très intéressantes question prix (20 à 50% moins chères) donnent malheureusement souvent des résultats assez aléatoires et décevant question rendu des couleurs. 
Personnellement, je me fournis en cartouche sur Amazon où je trouve des cartouches de marque 30 à 40% moins chères que dans les magasins types Auchan, FNAC et autres.

Dans certains cas il peut être nécessaire de manipuler/créer/modifier certains fichiers afin de rectifier des erreurs ou des fautes, franciser un fichier, créer des dos de cartes moins exigeantes en encre, etc… Pour tout cela je me contente de la suite LibreOffice qui m’offre tout ce dont j’ai besoin gratuitement (édition de PDF, manipulation d’image, traitement de texte, etc…).

Comme beaucoup des fichiers des PnP viennent au format PDF, un logiciel spécialisé dans ce format est indispensable. N’aimant l’usine à gaz qu’est devenue Adobe Reader, je lui préfère le logiciel Foxit reader bien plus léger et simple à utiliser. Bien gérer les options d’impressions des fichiers est important histoire de ne pas se retrouver avec des impressions sortant du cadre ou des planches de cartes au format accidentellement réduit. Par exemple, j’apprécie de pouvoir imprimer les règles au format livret recto/verso.

On trouve sur internet de nombreuses sociétés qui vous proposent d’imprimer de façon professionnelle des tapis de jeu sur support vynil (Easy Flier par exemple) et des paquets de cartes (Printer Studio par exemple). Bien que la promesse du résultat professionnel puisse être séduisant, le coût peut très vite s’avérer dissuasif. De plus certaines interfaces sont assez lourdes à utiliser et les risques d’erreur d’impression assez fréquent (tapis étirés, cartes aux images tronquées, etc…). Donc à moins d’avoir déjà testé et craqué pour un jeu PnP précis et vouloir en réaliser une version professionnelle je déconseille fortement le recours à ces sites.

Suite de ma série prochainement avec le matériels et les consommables...

mardi 3 mai 2016

Les outils du petit fabriquant de jeux PnP – Introduction


Il y a quelques temps de cela au hasard de l'écoute d'un podcast j'ai découvert les joies des jeux en Print and Play. Au début cela fut rude car je ne savais pas trop où chercher les jeux ou comment les fabriquer. Après quelques nanards fabriqués/massacrés avec amour j'ai fini par me perfectionner. 
Maintenant j'ai une cinquantaine de jeux en PnP dont certains sont bien plus précieux à mes yeux que bien des jeux du commerce.
J'avais envie de partager mon expérience et mes coups de coeur avec d'éventuels amateurs débutants d'où l'idée de cette future série d'articles sur le sujet.

Fabriquer un jeu en PnP n’est pas bien compliqué en soi : ce n’est jamais que l’impression de quelques fichiers PDF, du découpage, éventuellement du collage, du laminage et/ou de la mise en pochette transparentes.
C’est un peu le niveau grand débutant du loisir créatif.

La difficulté vient surtout de la taille du jeu que vous voulez fabriquer. 
En effet, on peut aussi bien trouver des jeux PnP tenant en 9 cartes (voir même une simple feuille A4) comme des jeux massifs avec plateau de jeu en 60x90, 300 cartes en différents formats, 100 marqueurs divers et variés plus des dés spéciaux customs à créer…
Tout dépend donc de votre volonté, de votre courage et de votre bourse. Perso je laisse tomber tous ces jeux massifs qui sont bien trop compliqué et trop cher à fabriquer. 
Hors gros coup de cœur si je dois claquer 40 € pour fabriquer un jeu autant en acheter directement un du commerce…

Donc les jeux que je fabrique doivent rester dans des critères acceptables c’est-à-dire pas de méga plateau de jeu (ou alors limité à un format A3), pas trop de marqueurs et pions à fabriquer, pas plus de 108 cartes (soit 12 planches de 9 cartes en recto puis verso à imprimer) et surtout pas trop de couleurs sur tous les composants.
En effet, vous le constaterez vite, le principal poste de dépense du PnP, une fois que l’on a acquis le matériel de base, c’est l’encre de l’imprimante. Si j’apprécie les beaux jeux richement illustrés et aux couleurs chatoyantes, imprimer 100 cartes recto/verso avec un plateau de jeu le tout en pleines couleurs peut rapidement vous coûter 20 à 30 € d’encre…

La langue est également un critère à retenir. En effet les jeux en français sont rares (voir très rares) là où les jeux en anglais pullulent et ce notamment sur Boardgames Geek. 
L’amateur de PnP anglophobe risque donc de devoir passer son chemin. 
Personnellement, l’anglais n’est en principe pas un problème pour moi mais dans le domaine du PnP cela peut tout de même me gêner.
C’est surtout pour les règles et les textes sur les éléments de jeu que cela peut coincer. 
Savoir rédiger une bonne règle de jeu est un métier et une bonne idée de jeu peut être pourrie par des règles mal foutues ou des textes de cartes vagues et imprécis. C’est d’ailleurs aussi vrai pour les jeux du commerce (spécial dédicace à la règle de Space Hulk – Death Angel de chez Edge digne du Code Général des Impôts…). Faute de pratique et de testeur certaines règles peuvent être assez brouillonnes. Chaque mot a son importance et l’incompréhension est un gros risque. Si gérer une règle mal fichue en français n’est pas facile je vous laisse imaginer en anglais…

Dans la suite de cette série nous verrons le matériel nécessaire pour se livrer à cette activité.

lundi 18 janvier 2016

Les jeux en Print and Play


Ceux qui me connaissent dans la «vraie» vie savent que depuis bientôt 2 ans j’ai cédé au chant des sirènes du financement participatif où, pour un montant déraisonnable de 70 à plusieurs centaines d’euros, vous pouvez vous acheter un jeu que vous n’avez pas pu essayer (voir même jamais lu les règles), bourré de figurines plus ou moins réussies (un kickstarter sans 2 kilos de plastique n’en ai pas vraiment un…), avec déjà une ou deux extensions (destinées à améliorer/corriger sans aucun recul un jeu qui n’a pas vraiment vécus…) et généralement avec 6 mois à un an d’attente après la campagne (plus un retard obligatoire égal au résultat d’un jet de dé à 20 faces en mois). Ouaih je sais j’aime souffrir…
Ces objets sont beaux et claquent dans votre collection mais, certaines fois, peuvent être très très décevant…

A côté de cette démesure, et en parallèle de mes achats classiques en boutique, je profite depuis quelques temps de la bouffée de fraîcheur et d’originalité à bas prix que sont les jeux en Print and Play (on PnP pour les intimes).

Elevenses for one
Comme je le disais dans un précédent article, il s’agit là de petits jeux (quoi qu’il en existe d’assez volumineux en matériel) trouvable sur le net gratuitement (free print and play) ou contre un prix très raisonnable (moins de 5/10 € sur certains sites spécialisés voir même sur kickstarter).

Leurs auteurs les mettent en ligne soi pour faire connaître leur travail et profiter d’une vaste communauté de béta-testeurs (en vue d’une éventuelle publication commerciale en boutique), soi pour le plaisir et la « gloire » d’échanger leurs créations.

Certains sites regroupent de tels jeux en PnP mais c’est surtout Board Game Geek qui est la référence absolue en la matière (bien que très très bordélique). Il est important de noter que la communauté des créateurs de jeux en PnP est essentiellement anglophile et que très peu de jeux sont en VF ce qui peut être un frein pour certains.

Lord of the rings - the adventure cards game
Il faut également bien prendre en compte qu’il ne s’agit pas ici de jeux commerciaux, donc la qualité globale aussi bien pour la partie mécanique qu’esthétique peut laisser à désirer. 
Certains jeux peuvent être une simple resucée vaguement retravaillée d’un autre, avoir été testé au maximum 3 ou 4 fois par leur créateur avant d’être balancé en ligne et illustrés par la petite sœur avec ses crayons de couleur… 
D’autres au contraire peuvent être redoutablement originaux, avoir été testé et amélioré par la communauté et bénéficier de maquettes et d’illustrations professionnelles. 
En gros on peut aller du prototype grossier et moche à un jeu abouti prêt à partir en usine pour fabrication.

La particularité de ce type de jeux est qu’il faut se les fabriquer pour pouvoir y jouer. 
En général, on les trouve sous forme de fichiers PDF de plusieurs pages contenant toute une gamme de composant (plateau de jeu, cartes, pions, etc…) à imprimer, découper et assembler. 
Bien souvent, il va falloir également piocher dans ses réserves de jeux pour récupérer quelques dés, cubes en bois et autres accessoires afin de compléter le matériel nécessaire à ces jeux.

Le montage est rarement bien compliqué et nécessite peu de matériel que l’on n’ait pas chez soi (cutter, ciseaux, colle, etc…). Je détaillerais dans un prochain article le matériel que j’utilise à titre personnel pour mes fabrications en indiquant ce qui est à mon avis indispensable, utile ou dispensable.

Personnellement, je tends à ne me consacrer qu’à la fabrication de jeux PnP gratuits pour jouer en solitaire ou en coopératif (étant donné que ce sont les configurations de jeu que j’affectionne) et si possible ne nécessitant pas trop de matériel à imprimer.

En effet, c’est surtout ce dernier critère qui va être déterminant dans mes choix de jeux à fabriquer.
Globalement, une fois que l’on a le matériel de base, c’est essentiellement l’impression et donc l’encre qui coûte cher dans le PnP (à 2 300 € le litre elle coûte bien plus cher que le caviar…). 
Donc si le jeu propose plus de 54 cartes à imprimer recto/verso, plus de 4 pages de tokens ou un plateau de jeu géant en 4/6 volets le tout en pleine couleur je commence à sérieusement réfléchir sur l’intérêt de la chose. 
On peut très rapidement se retrouver avec un coût d’encre dépassant les plus de 10 € si l’on se lâche un peu trop…
Après en cherchant un peu on peut trouver certains en jeu avec des versions dites "Low ink" (ou basse consommation) destinées à être imprimées en noir et blanc et/ou dépourvues d’illustrations.

Mis à part pour les jeux très bien notés ou ayant remportés des concours, j’essaie donc de me cantonner à des jeux qui au final (encre, sleeves, papiers, etc…) ne me coûtent pas plus de 5 à 10 € à construire.
Maquis
De prime abord cela peut sembler beaucoup pour un jeu pas aussi bien testé et élaboré qu’un jeu du commerce. 
Certains peuvent s’avérer au final très décevant voir injouable et ne ressortiront pas après une ou deux parties mais c’est là aussi le sort de certains « vrais » jeux payés plein pot. 
D’autres, au contraire, sont de véritables petites perles qui mériteraient une sortie en boutique et pour lesquels après 50 parties au compteur je serais sans problème prêt à payer 30 à 40 € pour les avoir dans une édition digne de ce nom.

Au final comme vous pouvez le comprendre à la lecture de ces quelques lignes, les jeux en PnP sont mon coup de cœur du moment. Je vais prochainement sortir une série d’articles sur le matériel nécessaire pour fabriquer et jouer à ces jeux, les sites où trouver les jeux en question et présenter certains des jeux que j’aime bien.

Supermarché