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mercredi 19 avril 2017

LOVECRAFT, Au cœur du cauchemar

En octobre dernier l’éditeur ActuSF a proposé en financement participatif sur la plate forme ULULE la création d’une monographie (étude exhaustive et large portant sur un sujet précis et limité ou sur un personnage) sur la personne de H.P. Lovecraft. La campagne a été un succès et au terme d’un mois a engrangé la somme de plus de 27 000 € ce qui à permis de créer le présent ouvrage sorti en librairie le mois dernier.

On se retrouve ici avec un beau bébé (ou monstre indicible) de 460 pages regroupant 50 chapitres eux mêmes repartis en trois thèmes : l’homme, l’œuvre et l’univers étendu. A travers ces différents articles nous allons découvrir ou redécouvrir cet auteur américain du début du XXème siècle.

La première partie sur l’homme va nous faire découvrir Lovecraft en brisant certains clichés tel que son qualificatif erroné de "reclus" ou en expliquant d’autre tel son racisme souvent décrié. Cette partie est assez intéressante car elle dresse le portrait d’un homme avec ses qualités et ses défauts sans chercher à l’idéaliser ni l’excuser. Loin d’être un solitaire, Lovecraft avait un important cercle d’amis avec lesquels il entretenait une correspondance importante dont on trouve ici des extraits.

La deuxième partie revient sur son œuvre. On y raconte ici l’accueil public mitigé reçu du vivant de l’auteur jusqu’à l’époque contemporaine où il est considéré comme un des auteurs majeurs américains au même titre qu’un Edgar Alan Poe. On revient sur l’univers qu’il a créé et son évolution entre les mains des disciples qui ont repris son flambeau. On découvre l’accueil privilégié du public français dès les années 50 ainsi que les problèmes liés à des traductions hasardeuses enfin corrigés par les éditions actuelles.

La dernière partie traite quant à elle de l’univers étendu issu de l’œuvre de Lovecraft qui fait que plus de 70 ans après la mort de ce dernier il reste toujours aussi présent. On reviens ici à ses influences tant sur la bande dessinée, le cinéma, le jeux vidéo ou le jeu de rôle.

S’agissant d’une monographie nous n’avons pas ici affaire à un seul auteur mais pour ainsi dire quasiment autant d’auteur que de chapitre. De même la forme varie au fil des chapitres passant d’études spécialisées sur une thématique précise, à des interviews, à des extraits de courriers, à des reprises de préfaces d’ouvrages ou à des articles plus légers. Le style également varie fortement selon les auteurs allant d’une écriture très universitaire à des styles plus accessible.

Globalement cet ouvrage s’adresse aux fans de l’auteur ayant déjà lu tout ou partie de son œuvre plus qu’aux curieux et candides qui risquent de ce retrouver un peu perdu. Le format de la monographie peu poser problème car on alterne entre des articles pointus certaines fois un peu difficiles d’accès à des articles triviaux tel que certaines interviews. Même si une cohésion rédactionnelle a été apporté à l’ensemble cette forme peu gêner la lecture (nombreuses répétions entre les articles ou manque de cohésion général). Lors du financement participatif certains articles ont été débloqué et ont été rajouté à l’ouvrage final. On sent sur certains le rajout pas toujours nécessaire. 

Néanmoins, ne pensez pas que je n’ai pas aimé cette lecture. Bien au contraire, j’ai dévoré le livre. Je le trouve relativement complet. Toutefois j’aurais apprécier un vrai article sur le jeu de rôle L’appel de Cthulhu qui a permis à beaucoup d’entre nous de découvrir l’univers et les livres de Lovecraft. 

Cet ouvrage parvient à éviter les écueils commerciaux de beaucoup d'autre en ce moment. Il faut dire que Lovecraft étant mort depuis plus de 70 ans, il est tombé dans le domaine public et donc on peut faire tout et n'importe quoi avec son oeuvre et ses personnages. Depuis quelques années on trouve en libraire jusqu'à quatre ou cinq versions différentes de certains de ses ouvrages dans des traductions différentes. Tout projet Kickstarter ou presque ce doit d'intégrer un peu de Cthulhu. Et ce n'est pas les succès répétés des financements participatifs de la version française du jeu de rôle L'appel de Cthulhu sur Ulule qui vont changer la donne...
 
Au final, cette monographie m’a permis de redécouvrir Lovecraft et m’a donné envie de relire son œuvre. Comme dis plus haut, je la conseille à des lecteurs connaissant déjà tout ou parti de l’œuvre non seulement histoire de savoir de quoi il est fait mention mais surtout pour ne pas ce faire spoiler la plupart des récits (certains articles allant loin dans leur analyse).

dimanche 18 janvier 2015

Conan

Le mois dernier j'avais fait un article sur deux projets qui m'emballaient sur Kickstarter : Fireteam Zero et Cthulhu War. Après réflexion je n'ai pledgé que pour le premier faute d'avoir assez d'argent pour prendre les deux. Fireteam Zero était mon premier Kickstarter et la campagne c'est super bien passé et bien que le projet soit modeste nous avons terminé avec une belle quantité de bonus.
Depuis une semaine, un nouveau projet est sur Kickstarter : Conan de Fred Henry.

Comparé à Fireteam Zero ici c'est du lourd de chez lourd. En effet, le projet est attendu depuis un petit moment et bénéficie d'une super réputation entretenue par une communauté de joueur qui ont eu la chance de déjà tester le jeu.
Il s'agit d'un jeu coopératif à la Descent, c'est à dire qu'un des joueurs va être l'Overlord et va gérer le scénario et les monstres tandis que les autres joueurs vont essayer de déjouer ses pièges. Néanmoins, ici contrairement à Descent l'Overlord a un vrai rôle qui ne se borne pas à simplement lancer les dés et animer le scénario. Jouer l'Overlord est assez jouissif et les scénarios sont subtilement équilibrés pour arriver à un ratio de victoire 50/50 entre les joueurs et l'Overlord.
Le jeu n'est pas un bête jeu à l'américatrash où il faut lancer des brouettes de dés en permanence, il introduit un système de réserve de points d'action à gérer avec intelligence pour effectuer des actions héroïques. De plus il introduit un système original de plateau pour l'Overlord lui permettant de gèrer ses troupes.
Le jeu vient avec des plateaux de jeu recto verso permettant de jouer plusieurs scénarios, des figurines, des dés, des cartes et des pions. Le matériel, uniquement visible sur internet, est vraiment splendide que ce soit au niveau des illustrations que des figurines.

L'univers choisi est celui de Conan, mais celui du vrai Conan tel qu'il a été créé par Howard au début du XXème siècle et pas celui des mauvaises adaptations que le grand public connaît avec les films, comics, dessins animés,... C'est donc le Conan des livres d'origines tels qu'ils ont été dernièrement retraduit par Patrice Louinet, grande sommité du barbare. Le jeu est d'ailleurs réalisé avec la caution de Louinet donc aucune crainte à avoir de voir débarquer des personnages ou monstres fantaisistes.

Le kickstarter, qui a démarré il y a une semaine, a été financé en 5 minutes seulement et cartonne depuis avec une collecte moyenne quotidienne de 100 000 $. Les stretch goals tombent avec une régularité déconcertante et le pledgeur va littéralement crouler sous les bonus.
Actuellement (une semaine après le démarrage) tout les add-on n'ont pas encore été révélé mais d'ors et déjà on sait que des extensions sont en approche.

Si vous aimez les jeux bien foutus, bien illustrés, les figurines variées et splendides, l'univers de Conan n'hésitez pas une seconde à craquer pour ce projet. En tout cas moi j'ai craqué pour le king pledge et je suis avec intérêt l'avancée du Kickstarter qui risque de battre bien des records.


lundi 9 juin 2014

Le seigneur des anneaux – Le jeu de carte : La boite de base


Ceux qui suivent mon blog savent que j’aime beaucoup l’univers de Tolkien, les jeux de société et plus particulièrement ceux permettant de jouer en solitaire. Voilà bientôt trois ans de cela FFG, et Edge pour la version française, ont fait mon bonheur en sortant la boite de base de Le seigneur des Anneaux – Le jeu de carte évolutif.

Il s’agit d’un jeu de deckbuilding coopératif dans l’univers du Seigneur des Anneaux de Tolkien où 1 à 2 joueurs (voir jusqu'à 4 avec une deuxième boite de base) vont tenter de résoudre les défis de scénarios gérés par l’IA du jeu. 
Thématiquement, le jeu propose de vivre des événements se déroulant en parallèle de « La communauté de l’anneaux » et plus particulièrement pendant cette période de 17 ans séparant le départ de Bilbo de la Comté après son 111ème anniversaire et le début du périple de Frodon avec ses 3 compagnons pour détruire l’anneau unique. Certaines extensions sorties depuis proposent de revivre d’autres périodes avec Le Hobbit et Le seigneur des anneaux.

Question mécanique, le jeu est un jeu de carte. 
En effet, mis à part quelques pions et deux compteurs de menace vous ne trouverez dans la boite de base et dans les extensions que des cartes. Ces dernières se répartissent en quatre catégories : les cartes héros, les cartes joueurs, les cartes de quêtes et les cartes de rencontre. Comme je le disais plus haut, il s’agit d’un jeu coopératif où le ou les joueurs vont devoir se constituer un Deck optimal qui va devoir leur permettre de résoudre les objectifs du scénario choisit tout en luttant contre les cartes du Deck de rencontre. 
Le jeu suppose donc que les joueurs ce constituent des decks. Si SdA (Le Seigneur des Anneaux pour les intimes) est un jeu de Deckbuilding, il se rapproche plus pour cet aspect de Magic l’assemblée que de jeux comme Thunderstone, Dominion ou Star Realms par exemple où l’on créé son Deck en cours de partie. 
En effet, avec SdA, ont doit préalablement à la partie se constituer un Deck de carte qui permettra de lutter efficacement contre le scénario. Ce Deck doit se construire selon des règles précises et devra être revu et corrigé presque à chaque nouveau scénario. 
La construction est un des éléments un peu délicat et un des plaisirs du jeu car il va falloir quelques parties avant de bien savoir créer un Deck adéquat. Concrètement, pour créer son Deck, il va falloir choisir des héros (entre 1 et 4) se répartissant en quatre sphères d’énergies (commandement, connaissance, énergie et tactique). Chaque héros rapporte un point d’énergie de sa couleur en début de tour et ces points d’énergies permettent de de payer le coût de pose des cartes joueurs de son Deck de la même couleur. En plus de ce gain en énergie chaque héros a des caractéristiques et des capacités spéciales différentes. De fait, selon ces éléments chaque héros va avoir un coût en point de menace proportionnel à ses avantages. L’addition du coût des différents héros choisi va donner votre niveau de menace de départ et le jeu va s’ingénier à le faire monter tout au long de la partie sachant qu’une fois que ce dernier atteint 50 le jeu est perdu. Une fois les héros choisis il « ne reste plus » qu’à sélectionner dans l’ensemble des cartes joueurs disponibles les cartes correspondants aux énergies des héros pour créer son deck. C’est avec ce deck que vous allez jouer tout au long du jeu.
Une fois le deck du joueur créé il ne reste plus qu’à mettre en place le jeu et sa mécanique contre laquelle on va jouer. Pour cela il faut choisir un scénario parmi les 3 de la boite de base (un simple d’initiation, un moyen et un très dur) puis suivre les indications de ce dernier pour constituer le deck de rencontre spécifique.
On gagne la partie en remplissant les objectifs du scénario et on la perd si le jeu parvient à tuer tous vos héros ou si votre niveau de menace atteint 50.

Ainsi que je le disais au tout début le jeu est jouable de 1 à 4 joueurs (même si je trouve qu’il ne marche pas très bien à 3 ou 4). La configuration idéale est donc à un ou deux joueurs. Néanmoins, il convient de préciser qu’avec la boite de base le jeu souffre de problèmes d’équilibre qui font que le jeu solo peut être très difficile (notamment sur le dernier scénario). Ce problème se résout avec les extensions qui gèrent bien mieux le mode solo. De fait certains scénarios voient leur difficulté diamétralement changer selon que vous les jouez seul ou à deux (certains sont super dur en solo et facile à deux ou inversement). Personnellement, SdA est un jeu que je joue exclusivement seul et je gère ce problème de difficulté en jouant selon les scénarios soit en solo pur avec un seul deck soit en solo avec deux decks. 

La règle du jeu n’est pas très compliquée même si elle peut faire peur de prime abord. 
En effet, elle fait plus de 30 pages (mais elle est bourrée d’exemples) et un tour de jeu se déroule en 7 phases dont certaines ce déclinent à leur tour en sous phases (mais au bout de 2 parties elles s’enchaînent très facilement). 
La complexité du jeu tient à mon goût d’avantage dans la maîtrise des cartes indispensable pour créer un deck efficace et à la chance pour tirer les cartes de son deck qui vont bien au bon moment. Une fois passé cette phase « d'acclimatation », qui peut être assez rugueuse au début, ce jeu est un vrai bonheur : le thème est fort, les scénarios sont variés et renouvellent le jeu, les illustrations sont splendides, et l’on a vraiment l’impression de revivre des temps forts dignes des romans (ou des films).

vendredi 2 mai 2014

Talisman Digital Edition


Au début des années 80, époque bénie de ma jeunesse, j'étais passionné de romans fantastiques, de livres dont vous êtes le héros et je découvrais juste les jeux de rôle. C'est avec bonheur que je découvris à cette époque à côté de mes livres chéris une étrange boîte en plastique du nom de Talisman présentant un redoutable dragon menaçant un aventurier.
À cette époque le jeu de société tel que je le connaissais était plutôt limité. Sortie des Monopoly, Bonne Paye, Risk et autres classiques il n'y avait pas grand chose à ce mettre sous la dent.
Talisman a été pour moi une petite révélation avec sa course contre la montre pour gagner en puissance et être le premier à rejoindre le centre du plateau pour éliminer un par un les autres joueurs. 
Le matériels était pas super génial (illustrations moyennes, cartes imprimées sur du simple papier glacé, carton super fin,...) mais la magie opérait bien et l'imagination comblait les failles pour nous faire vivre une belle aventure autour de la table.


Il y'a deux ans je me suis acheté la 4ème édition de ce jeu sortie chez Edge avec son extension La Faucheuse et je me suis offert une belle injection de nostalgie. Comparé au matériel d'époque là c'est du tout bon : jolies figurines, belles illustrations,etc...
Certes la madeleine à un peu vieillie et le regard du joueur de maintenant ne peut que se rendre compte que le jeu à prit un bon coup de vieux. Il faut bien dire que au final ce n'est jamais qu'un mix entre le jeu de l'oie (sauf qu'ici on n'avance pas dans une seule direction) et les livres dont vous êtes le héros (par le biais de cartes de rencontres aléatoires).
De plus, gros écueil, les parties à Talisman sont loin d'être courte. Il faut en effet facilement compter 2/3 heures minimum pour une partie à 3/4 joueurs. Cette durée peut facilement être dure à avaler pour un jeu aussi simpliste de nos jours.
La mécanique a donc pas mal vieillie et il sera difficile de faire découvrir le jeu à des joueurs qui ne l'auront pas découvert en son temps.
Néanmoins, malgré tout ces points noirs, ce jeu garde une place à part dans mon cœur.

Comme beaucoup de jeux de société, Talisman a fini par rejoindre la conséquente ludothèque de l'IPad.
Cela c'est fait d'abord l'année dernière de manière timide avec la sortie de Talisman Prologue qui n'était qu'une sorte de bêta payante proposant de résoudre des défis divers et variés avec les différents personnages du jeu dans un mode pas super folichon.
Puis, depuis quelques jours, nous avons enfin droit à la vrai adaptation du jeu. Cette dernière était déjà jouable depuis quelques temps sur PC et nous bénéficions donc ici d'une version débuguée tournant pas mal du tout. Pas de grande innovation mais une adaptation fidèle en tout points (bons comme mauvais) du jeu réel. Donc si Talisman en boîte vous donne des boutons ne vous attendez pas à adorer cette adaptation.
Cette version IPad propose des modes de jeu en solo contre 1 à 3 adversaires gérés par le jeu, du Pass and Play et du jeu en ligne. L'application de base propose de jouer avec l'intégralité du matériel inclus dans la boîte de base de la 4ème édition (figurines peintes, personnages, cartes,etc...).
Le jeu tourne bien et ne présente pas de bugs ou plantage après 4 parties jouées depuis sa sortie. L'IA sans être transcendante se comporte plutôt bien et donne l'impression d'avoir de véritables adversaires en face de soi.
À noter que le jeu propose un système de progression absent de la version boîte. À chaque fin de partie vous gagnez des points d'expériences en fonction de vos réussites qui vont vous permettre de gagner des niveaux. À chaque passage de niveau vous gagnez une rune vous permettant de renforcer les capacité de vos personnages dès le début de partie (+1 point de vie, +1 points de force, résistance à certains malus,...). Au total vous pouvez personnaliser votre personnage avec 3 runes à la fois le rendant ainsi unique. Ces runes sont utilisable autant en local qu'en réseau.
Par contre pensez à recharger votre IPad avant de commencer une partie car il faut facilement compter 1/2 à 3/4 d'heures par joueurs soit une durée de partie de 2 heures pour un jeu avec un joueur et 3 IA. On retrouve donc le principal écueil du jeu Talisman à savoir des parties très longues. Ici à moins de jouer en Pass and Play on est seul devant sa tablette et faute d'ambiance apportée par les autres joueurs les parties peuvent être un peu ennuyeuse pour un joueur peu passionné... Pour lutter contre cette longueur le jeu permet d'utiliser des variantes officielles telle que dès qu'un joueur atteint la couronne de commandement il gagne automatiquement ou encore qu'il n'est pas possible de ressusciter son personnage en cas de mort.

Enfin comme toute bonne application qui ce mérite Talisman propose de l'achat In Apps. 
Pour les moins patients vous pouvez ainsi acheter pour 1,79€ un lot d'une dizaine de rune. C'est moyennement intéressant car on les gagne relativement facilement en jouant (en quatre parties j'en ai déjà deux). Viennent ensuite de nouveaux personnages au nombre de 5 à 0,89€ l'unité. Ils sont issus des extensions du jeu mais ils coûtent tout de même un peu cher pour l'intérêt qu'ils représentent.
Le plus intéressant est la première extension du jeu à savoir la Faucheuse qui pour 4,99€ offre un véritable contenu complétant efficacement le jeu de base : 4 personnages, la faucheuse (un ennemi parcourant le plateau), de quêtes du démonistes, 90 cartes d'aventures, des sorts, des objets. Si vous ne devez en prendre qu'une privilégiez celle ci.
La deuxième extension La marche du froid est d'ors et déjà annoncée. A mon avis il y en aura d'autre encore...

Au final, pour le vieux fan quadragénaire que je suis, voilà une très bonne adaptation du jeu Talisman fidèle en tout points, qu'ils soient bons ou mauvais. Soit vous allez adorer soit vous détesterez.

mardi 8 avril 2014

Créatures de Tolkien

Petite critique de livre après quelques semaines d'absences sur mon blog. 
Histoire de changer un peu de style de lecture, je me suis lu un ouvrage encyclopédique sur l'univers des Terres du Milieu de Tolkien : Créatures de Tolkien de David Day aux éditions Octopus.

Cette encyclopédie prend le parti pris d'explorer cet univers par le biais des races, peuples, créatures et plantes détaillées dans l'univers de JRR Tolkien. Ici pas de matériel nouveau mais plutôt un travail de synthèse concaténant les informations dispersées dans l'ensemble des œuvres de Tolkien à savoir le Silmarillion, le Hobbit, le Seigneur des anneaux, les Contes et légendes inachevés, Les aventures de Tom Bombaldi, et diverses notes.

L'auteur de cet ouvrage est David Day, un écrivain canadien, passionné de l'œuvre de Tolkien, à qui l'on doit déjà pas mal d'autres écris sur le sujet. Il ne s'agit pas d'un livre récent surfant sur le succès des films de Peter Jackson, mais d'un ouvrage de référence datant de 1978 pour sa première édition. 
À cette époque l'œuvre de Tolkien était réservée à un cercle de lecteur restreint surtout composé de Geek. De fait cela se ressent à la lecture de cet ouvrage assez pointu et un peu aride à la lecture.
Le travail est de qualité et très complet même si les spécialistes regretteront qu'il ne s'agit là que d'une redite des récits de Tolkien. Néanmoins, l'amateur éclairé (mais pas expert) que je suis à pris plaisir à la lecture de ce livre. Il faut dire que j'ai lu le Silmarillion et les Contes et légendes inachevés il y a une vingtaine d'années et que j'en garde encore le souvenir d'une lecture fastidieuse et pénible. Ce n'est pas que leurs récits ne soient pas intéressant mais plutôt que leurs styles très littéraire ne les rend pas super agréable. Cette encyclopédie réussi à transmette les mêmes informations en moins de pages tout en étant plus digeste. 
Elle ne dispense pas toutefois de lire le Hobbit et le Seigneur des anneaux. Cependant de par son caractère très spoilant il faut surtout pas la lire avant ces ouvrages au risque de ce voir dévoiler toutes les intrigues.
L'encyclopédie est illustrée par différents artistes utilisant différents styles tantôt réalistes, tantôt grotesques. Leur grande originalité est que l'ouvrage étant antérieur aux films, ces illustrations ne sont pas captive de la vision de Jackson.

J'aurais deux reproches à faire à cet ouvrage : une de fond et une de forme.
Celle de fond est un des écueils de ces livres encyclopédiques à savoir les redites. En effet, dans l'œuvre de Tolkien une même personne ou race peu être connu sous de nombreux noms. De fait on va retrouver les mêmes articles ou presque sous plusieurs entrées. De même on va lire deux ou trois fois certains récits car il vont se rattacher à plusieurs entrées. Il faut bien voir que ce type de livre est plus destiné à rechercher ponctuellement tel ou tel article plutôt qu'à être lu en une traite comme un guide.
La deuxième critique est sur la forme. Le responsable de l'édition française c'est borné à traduire le texte sans revoir la pagination. De fait la mise en page du livre et l'ordre des illustrations restent exactement les mêmes que ceux de l'édition américaine. L'éditeur français n'a pas tenu compte du fait que traduction oblige les articles sont répartis différemment dans l'édition française que dans l'édition originale. Résultat les illustrations ne sont absolument pas en face des articles qu'elles sont censées illustrer. Un exemple parmi tant d'autre, les illustrations de l'article sur les nains (dwarf en anglais) restent désespérément à la lettre D là où l'article correspondant lui est à la lettre N. Cela fait un désordre pour un ouvrage de ce genre...

Enfin si l'on met de côté ces deux problèmes la lecture de cet ouvrage est assez plaisante.

mercredi 31 juillet 2013

"Le commando des immortels" de Christophe Lambert

Des elfes combattant dans la jungle birmane auprès de soldats anglais alliés pendant la deuxième guerre mondiale ?!?!?
Voilà le pitch légèrement "what the fuck" de ce roman et encore je ne vous ai pas encore parlé de J.R.R. Tolkien (Monsieur Hobbit/seigneur des anneaux) comme personnage principal...
Dit comme cela, on peut dire que les choses s'engagent mal, mais pourtant il faut savoir de temps en temps passer outre ses à priori.
L'auteur de ce roman, Christophe Lambert (rien à voir avec l'acteur c'est simplement un homonyme) est un écrivain qui aime bien les univers uchoniques et décalés (« La brèche » avec un débarquement allié de 44 perturbé par des voyageurs temporels ou « Zoulou kingdom» avec les Zoulous partant à la conquête de l’Angleterre victorienne par exemple)
Ici avec "Le commando des immortels", Lambert renoue avec le récit de guerre en s'inspirant de faits réels (la création d’unités de commando pour combattre l’armée japonaise en Birmanie) tout en introduisant plusieurs éléments de fantastique.
L'univers de ce roman est le nôtre à quelques détails près. Tout d'abord les elfes y existent vraiment. En 1942, époque où se déroule l'histoire, ils ne sont plus qu'une petite communauté vivant recluse et parquée dans une réserve au cœur du parc Yosemite aux USA. Jadis ils ont quitté nos terres pour rejoindre le territoire de l'ouest comme à la fin de troisième âge du seigneur des anneaux. Ils sont devenu les amérindiens de cet univers et ont subis le même sort que celui des indiens du notre pendant la conquête de l’ouest. Ils sont considérés comme des sauvages par les américains et méprisent ces derniers en retour pour leurs actes et leur mode de vie barbare.
Pour contrecarrer l’armée japonaise qui envahie inexorablement le continent asiatique, les américains et les anglais décide de constituer un régiment spécial destiner à les harasser dans la jungle birmane. Peu habitué à ce genre de guérilla, ils décident de demander aux elfes de leur prêter certains de leurs guerriers pour former les soldats de ce commando. Les elfes acceptent mais à une condition qu’un obscur professeur de littérature médiévale anglais se joigne à ce régiment en Birmanie. Ce professeur n’est autre que Tolkien alors âgé de 50 ans et en pleine écriture de la saga du Seigneur des Anneaux. Va s’en suivre un récit militaire classique de série B sur la rencontre de deux cultures différentes, l’entrainement des troupes et une première mission sur le terrain. Le fantastique n’est pas bien loin car les elfes ne sont peut être pas la seule intrusion surnaturelle dans cet univers…
Comme je le dis plus haut le cœur de cette histoire est un récit militaire vu ou lu mille fois mais le mariage du récit historique avec le conte fantastique passe plutôt bien. Les elfes sont un copié collé flagrant des indiens qui ont eux réellement participé à des missions de ce type auprès des troupes alliés notamment comme messager grâce à l’usage de leur langues natives inconnues de l’ennemi. Le personnage de Tolkien est intéressant. Il sert de passerelle entre ces deux univers (réel/fantastique) et il est intéressant de suivre ses réflexions autour de l’écriture de son roman. Sans déflorer la fin de l’histoire, le récit bascule sur un aspect fantastique inspiré des romans feuilletons et des pulps de l’époque tout en faisant d’énormes clins d’œil au Seigneur des anneaux.
Au final un roman plaisant à lire même si il ne restera longtemps dans les mémoires.

mardi 9 avril 2013

Le magicien d'Oz

Si il existe bien un classique de la littérature enfantine américaine qui parvient à traverser les décennies c'est bien Le magicien d'Oz. Pour beaucoup néanmoins, il est plus synonyme du film de 1939 avec la jeune Judith Garland qu'autre chose. Peu de gens savent qu'il s'agit en réalité du premier roman écris en 1900 d'une série de 32 ouvrages se déroulant dans cet univers merveilleux.
Je parais étaler ma sagesse mais personnellement jusqu'à il y a peu je ne connaissais pas grand chose de cet univers. Tout au plus j'ai le vague souvenir d'avoir vu le film culte dans les années 80 dans La dernière séance de Edith Mitchell (ouais c'est sûr cela ne rajeuni pas vraiment) et de ne pas avoir accroché à l'esthétique très hollywoodienne et kitch du film.
Depuis quelques temps, à moins d'être aveugle, il était difficile de ne pas lire les critiques plus que positives sur l'adaptation en comics de cette histoire.
Cédant à la curiosité, je me suis procuré cet album parut il y a peu chez Panini Comics. Il regroupe donc les 8 épisodes de cette mini série reprenant le récit du roman Le magicien d'Oz. 
Alors mon avis :
Pour ce qui est de l'histoire il ne faut pas s'attendre à une histoire bouleversante avec des twists permanents. L'histoire est clairement destinée à un jeune public et est assez prévisible. Néanmoins j'ai pris plaisir à suivre le récit parfois assez surprenant car pouvant être brutal par moment. Les héros peuvent tuer leurs ennemis par moment ce qui est assez surprenant pour un récit américain pour enfant du début du 20ème siècle et l'on pourrais s'attendre à quelque chose de plus aseptisé. D'après ce que j'ai pu lire il serait bien plus fidèle au récit original que le film.
Là où j'ai vraiment eu un coup de cœur c'est au niveau des dessins. Skottie Young, pourtant plus habitué aux super héros Marvel, nous livre ici une superbe prestation avec un style graphique très original et calant à la perfection avec le récit. Il parvient à revisiter l'univers d'Oz sans rester captif de ce qui a déjà été fait.
Au final, une très bonne expérience à la fois rafraîchissante et pleine d'énergie. Mon seul regret est qu'à mon goût j'aurais préféré une édition avec une couverture rigide plutôt que le format souple habituel à Panini. En effet de part sa destination vers un lectorat plus jeune une couverture plus solide serait plus adapté pour des relecture multiple.
A noter que devant le succès remporter par ce premier album aux USA plusieurs autres romans ont déjà été adapté par la même équipe et qu'un deuxième volume Ozma la princesse est sortie le mois dernier en français.

lundi 11 février 2013

La carte de Ankh-Morpork sur Ipad

Avis aux amateurs de la délirante série des "Annales du Disque Monde" de Terry Pratchett. A l'occasion des trente ans de la série (et oui trente ans...), il vient de sortir une application sur Ipad présentant une carte interactive de Ankh-Morpork, la capitale de cet univers.
Au programme : visite guidée ou libre et encyclopédie des lieux de la saga.
L'application n'est pas donné à 12,99 € et tient un peu du gadget mais pour un amateur c'est un petit moment de bonheur.
Le site Ipad.fr a réalisé la petite vidéo de présentation ci-dessous pour ce faire une idée.
J'oubliais l'Apps est un anglais ce qui peut en rebuter certains... 

dimanche 27 janvier 2013

The reward

Au gré de mes ballades sur la toile je suis tombé sur ce superbe petit film d'animation réalisé par des étudiants de The Animation Workshop's Bachelor Educations une école située à Viborg au Danemark.
Ils parlent de leur travail sur ce blog (en anglais). Ces étudiants viennent de deux cursus (infographie et animation) et ont développé le film sur deux ans.
Le film est très sympathique car en 9 petites minutes il parvient à nous faire aimer les personnages et raconter une belle histoire d'amitié dans un univers mi fantasy mi SF.
L'animation manque un tout petit peu de fluidité mais a part cela c'est du tout bon.
Si vous avez 9 minutes à tuer regardez ce petit court métrage je ne pense pas que vous regretterez...


lundi 17 décembre 2012

Le Hobbit


J'en ai profité d'être en vacance pour aller voir Le Hobbit.

Le moins que je puisse dire, c'est que ce film je l'attendais autant que je le redoutais.

Je l'attendais car après presque 9 ans, cela fait toujours du bien de remettre les pieds dans les Terres du Milieux. Le fait que Peter Jackson reprenne les rênes est un gage de qualité car après ce qu'il a fait avec la trilogie du Seigneur des anneaux on se doute qu'il ne peut pas se planter avec le Hobbit.

Je le redoutais pourtant car pour avoir lu il y a un bail le roman je doutais un peu que le ton plus enfantin puisse être raccord avec la trilogie initiale. J'étais également super sceptique sur l'intérêt d'en faire une trilogie de trois fois trois heures car pour moi l'histoire de base peut tout à fait être raconté en un seul film de trois heures. Il faut dire que l'on passe d'un roman de 1 500 pages à un récit de 300 pages.

Dans tout les cas de figure je ne pouvais pas passer à côté de ce film.
Au final, après trois heures, force est d'admettre que le pari est gagné et haut la main même.
Cela fait super plaisir de retrouver cet univers merveilleux. On a un peu l'impression de retrouver de vieux amis que l'on aurait pas vu depuis plusieurs années. Peter Jackson avait déjà réussi de faire une adaptation parfaite du Seigneur des anneaux en parvenant à convaincre aussi bien les passionnés de Tolkien que les néophytes. Avec le Hobbit il parvient sans peine à retrouver la magie de Tolkien. Esthétiquement c'est un pur bonheur pour les yeux. Les décors naturels de la Nouvelle Zélande et les décors artificiels sont de toutes beautés.
Pour ce qui est de l'histoire et de mon inquiétude quand à la durée Peter Jackson a également réussi son pari. L'histoire a pas mal été retravaillé. Certaines intrigues brèves dans le roman prennent ici de l'ampleur. Des évènements justes évoqués deviennent ici partie prenante de l'histoire. Des personnages et des flash-back sont introduis. De même le Hobbit étant adapté après le Seigneur des anneaux alors qu'ils ont été publié dans l'autre sens, Peter Jackson s'amuse à créer des passerelles entre les films grâce à des apparitions d'acteurs de la première trilogie.

Au final un très bon moment même si certaine fois la volonté de faire du grand spectacle peut conduire à des scènes un peu trop exagérées. On pourra également regretter un rythme très lent dans la première demie heure avant que l'histoire s'emballe sans jamais ralentir ensuite.
Pour ce qui est du choix d'une trilogie, il faut dire que cela marche bien. Le fait de développer des intrigues originales permet de nous conduire jusqu'à la moitié du roman à l'issue de ce premier film. D'après ce que j'ai pu lire le deuxième film devrait achever de raconter l'histoire du Hobbit et le troisième ferait une transition entre les deux trilogies.
Par contre la 3D est encore une fois inutile. Pour ce  qui est de la technologie des 48 images/secondes créée par James Cameron et pour la première fois utilisée ici je ne peux rien dire car seule quelques salles en France l'utilise mais pas celle où j'étais.
J'ai vraiment beaucoup aimé ce film et je sais maintenant que j'irais voir les deux prochains sans l'ombre d'une hésitation.

jeudi 13 décembre 2012

B.A. de "Jack le chasseur de géants"

Décidément Hollywood veut nous faire rêver en cette fin d'année avec une débauche de bande annonce.
La dernière en date est celle de "Jack chasseur de géants" le prochain film de Brian Synger qui revisite la célèbre légende.


vendredi 7 décembre 2012

Conan : Queen of the Black Coast

Dark Horse, l'éditeur de comic, met régulièrement en ligne des motions comics, c'est à dire des comics papiers retravaillés pour devenir des films d'animations.
il viennent d'achever la diffusion des 6 parties du motion comic "Conan - Queen of the Black Coast" dont vous trouverez les vidéos ci-dessous.
C'est bien meilleur que le nanard sortie l'année dernière...
Bon spectacle.