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jeudi 7 août 2014

Legendary Villains

A la sortie de Legendary Marvel, Upperdeck, son éditeur américain, avait promis de faire vivre son jeu en raison de 3 extensions annuelles : 2 petites de 100 cartes autour d’un thème ou d’une équipe (une au printemps et l’autre à l’automne) et une grosse de 350 cartes à l’été. C’est ainsi que ces derniers mois nous avons eu droit à Dark City avec sa tonnes de nouvelles cartes (héros, vilains, masterminds, etc…) et deux petites boites sur les Fantastics Four et l’univers de Spider-Man.
C’est donc avec surprise et inquiétude que les fans du jeu, dont je fais partie, ont accueilli l’annonce qu’il n’y aurait pas de grosse extension cet été. Heureusement, Upperdeck a vite communiqué qu’il n’abandonnait pas le jeu et qu’à la place il sortirait une nouvelle boite de base exploitant les mêmes règles et compatible avec la boite initiale.

Cette nouvelle boite de base, comme son nom l’indique, met en scène cette fois ci les supers vilains de l’univers Marvel dans leur lutte contre les super héros. Les méchants sont à la mode ces derniers temps et ces personnages (dans l’univers des comics tout au moins) sont souvent plus intéressants que leurs adversaires un peu trop boyscout par moment.

Si vous connaissez déjà Legendary Marvel pas de grosse surprise en prévision. Le joueur est en terrain connue et un petit quart d’heure suffira pour découvrir les nouveautés et le vocabulaire de cette version.
Villain est donc avant tout une rethématisassions de Marvel Legendary. Ici on est plus une grosse tête du SHIELD coordonnant des super héros pour combattre telle ou telle menace des super vilains mais une éminence grise de l’Hydra (équivalent maléfique du SHIELD) intrigant dans l’ombre pour accomplir ses sombres projets grâce à l’aide de super vilains en feintant les équipes super héroïques.
De fait les types de cartes que l’on connait dans la boite de base sont remplacés par leurs versions négatives. Les Masterminds cèdent la place aux Commanders (Dr Strange, Nick Fury, Professor X et Odin). Les Heroes sont remplacés par les Allies (15 decks différents reprenant les grands noms de l’univers Marvel tel que Dr Octopus, Loki, Green Goblin, Magneto, etc…). Les Henchmen et les Vilains deviennent les Backup et les Adversaries. Et il en va ainsi pour tous les decks du jeu.
On n’est pas pour autant dans un simple copié/collé et certaines cartes changent ou font leur apparition.
Maria Hill par exemple, qui était rarement achetée car trop chère pour son pouvoir limité (2 recrutements), est remplacée par une Madame Hydra qui coute toujours 3 mais permet d’avoir 2 points de recrutement en défaussant une carte de sa main ou grâce à son pouvoir Dodge on peut en la défaussant tirer une nouvelle carte de son deck.
Les cartes Wounds sont remplacées par les Binding, une version plus vilaine. Concrètement, quand vous en avez plusieurs en main et que vous souhaitez vous en débarrasser vous pouvez passer votre tour (en achetant rien et ne combattant personne). Pour cela vous remettez la première sur la pile des Bindings et faite « cadeau » des autres à votre voisin de droite…
Un nouveau type de carte de base fait son apparition : les New Recruits. Il s’agit d’une carte à usage unique. Quand vous la jouez depuis votre main, elle vous fait gagner un point d’attaque, vous devez alors la retourner définitivement sur le dessus de la pile des New Recruits et vous pouvez tirer une nouvelle carte de votre deck Ally. Cette carte pas chère permets de mettre en place un moteur de pioche et interagie avec certaines cartes dont celles de Kingpin.
On retrouve également tout une série de nouveaux mots clés tant pour les Ally que pour les Adversary.
A noter également que le plateau de jeu cartonné habituel cède la place à un plateau de jeu imprimé sur un playmat. Le résultat est pas mal du tout et facilite grandement le transport du jeu pour ceux qui comme moi veulent certaines fois transporter le jeu sans sa grosse boite.

Lors de la sortie du jeu, Upperdeck a communiqué sur le compatibilité à 100% avec la première boite de base. Le livret de règle consacre deux pages à cette comptabilité en expliquant les correspondances entre les termes de Legendary Marvel et ceux de Legendary Villains, et comment mixer les composants des deux boites. Force est d’admettre que cela fonctionne plutôt pas mal du tout même si cela suppose de mettre plus de matériels sur la table (si les Bystanders sont mélangeable les autres decks de bases tels que Wound, Binding, Mariah Hill, Madame Hydra doivent tous être disponible). Les deux jeux se mélangent bien et cela permets de recréer des ambiances propres à des sagas comme AvX ou Civil War.

Globalement cette boite Villains est une bonne surprise et Upperdeck a su tirer les enseignements des erreurs de la boite de base (difficulté mal dosée, illustrations pas assez variées, set de carte pas toujours utile, etc…). Le jeu est plus difficile aussi bien en multi que en solo grâce aux ajouts déjà présent depuis l’extension Dark City. Le jeu est davantage ancré dans l’époque moderne des comics Marvel en introduisant par exemple des groupes de super héros dans leur version Marvel Now. Les illustrations des cartes sont variées et de qualité sans gros ratage (pour rappel Upperdeck a les droits pour utiliser la licence Marvel mais pas celui d’utiliser des dessins existant du catalogue Marvel d’où l’obligation d’utiliser des illustrateurs maisons). Le côté semi-coopératif est mieux développé car on va enfin pouvoir mettre (raisonnablement car on ne peut gagner tout seul) des bâtons dans les roues des autres joueurs.
La boite de base sortie depuis bientôt 2 ans pèche un peu par ses défauts de jeunesse et mériterait une deuxième édition qui lui donnerait enfin des illustrations digne de ce nom et un équilibrage mieux étudié. De fait, mis à part pour le thème des super vilains peut être moins facile à placer, j’aurais tendance à conseiller à un nouvel arrivant dans l’univers Legendary de commencer plutôt par Villains que par la boite de base historique.

J’ai lu dernièrement que Upperdeck va faire vivre les deux gammes (Marvel et Villains) en parallèle toujours avec ce principe de 3 extensions annuelles (2 petites et 1 grosse) en alternant celles pour l’une ou l’autre des boites de base. D’ores et déjà on sait qu’en octobre prochain la petite extension sera consacrée aux Gardiens de la galaxie histoire de surfer sur la vague de l’adaptation cinématographique.

mardi 6 mai 2014

Invincible : Compendium one

Quand on parle de Robert Kirkman on pense tout de suite à sa série à succès The Walking Dead qui depuis plus de 10 ans squatte le podium des meilleures ventes de comics aux USA comme en France. Pourtant il ne faut pas croire qu'il n'est l'homme que d'un seul comic. En effet, quelques mois avant la sortie du numéro 1 de sa série zombie en 2003, naissait un autre de ses personnages cultes : Invincible.
Invincible est une série de super héros mais pas que. Kirkman y met en oeuvre son talent de casseur de codes qu'il applique avec brio dans Walking Dead.

Mark Grayson est un adolescent achevant ses années lycée. Il a un petit job dans un fast-food histoire de gagner son argent de poche et vit avec les préoccupations de son âge (études, amis, amours et famille). Pourtant sa vie n'est celle de tout le monde car son père, en plus d'être un écrivain à succès, est Omni-Man l'un des super-héros les plus puisant de la planète (le superman local quoi). 
Mark va voir sa vie basculer quand il va découvrir qu'il a hérité d'une partie des pouvoirs de son père et va commencer sa nouvelle vie de super héros sous le nom de Invincible. Mais l'histoire ne lui réserve pas cette seul révélation...
Vous me direz encore une nième série de super héros comme il y en a tant. Et bien non ! Cette série est d'une fraîcheur et d'une originalité rare.

J'ai lu pas mal de comic de super héros depuis les années 80 mais j'ai beaucoup de mal à continuer à en lire maintenant.
Même si Marvel et DC parviennent encore à sortir quelques bons titres à l'occasion, la grosse majorité de la production tient plus de la purge que d'autre chose à mes yeux. : 
  • Les séries sont trop nombreuses (il faut lire une multitude de séries en parallèle pour espérer comprendre l'histoire),
  • les auteurs se prennent les pieds dans des continuités trop lourdes (plus de 50 à 75 ans pour certains personnages), 
  • certains usent et abusent des reboots où l'on efface tout pour mieux recommencer, 
  • les events sont devenus monnaie courante tant et si bien qu'il y en a 2 ou 3 par an, 
  • mis à part quelques rares élus, peu de couple scénariste/dessinateur peuvent rester plus de quelques numéros sur une série, 
  • on nous ressert en boucle les mêmes histoires encore et encore,
  • etc etc...
C'est pour ces raisons que le genre super héroïque m'ennuie au plus haut point depuis une dizaine d'année mis à part quelques rares séries comme Invincible ou The Boys et Irrécupérable.

En effet, Invincible est une série autosuffisante. Ici on vous demandera pas de lire 5 autres séries pour savoir de quoi on parle. 
Certes Kirkman à développé quelques spin off se déroulant dans le même univers (Brit, Wolfman,...), mais leur lecture ne s'impose absolument pas. 
Ici pas de continuité à rallonge tout ce que vous avez à faire c'est lire les numéros dans l'ordre car la série est feuilletonante. 
Les auteurs sont les mêmes depuis plus de 100 numéros à savoir Robert Kirman au scénario et Ryan Ottley au dessin (même si c'est Cory Walker qui a dessiné les 7 premiers numéro). Résultat ils travaillent sur la longueur et prennent le temps de développer leurs personnages et leur intrigues. Un point d'histoire, un dessin, un personnage ou un gag amorcé dans le numéro 1 peuvent revenir 40 épisodes plus loin sans problème.
Ce qui fait le charme de Invincible c'est son originalité, car si la partie super héroïque peut rappeler beaucoup d'histoire déjà vue (invincible étant un mix entre Spider-Man et Superman) elle n'est que la partie émergée de l'iceberg. En effet, la série s'attache plus aux personnages et à leur relation qu'aux combats de gros musclés s'envoyant des semi-remorques à la figure.
La série traite de la romance (sans jamais être cul-cul façon Smalville), de l'humour (léger mais marrant) et du tragique (avec des thèmes sérieux comme l'alcoolisme ou l'effondrement de la famille).
Le dessin est sobre et épuré, sans artifice avec des couleurs numériques. Si le style peut paraître naïf par moment quand le scénario le demande il peut basculer dans une violence et un réalisme surprenant.

Invincible est donc vraiment ma série de super héros favorite et une de mes meilleures expériences tout support confondu (roman, série, cinéma, BD, comic,...). Chaque numéro est un pur bonheur de lecture et contrairement à l'autre série de Kirkman (The Walking Dead) elle reste toujours aussi intéressante à lire après plus de 110 numéros.

En France cette série n'a malheureusement pas le succès qu'elle mérite. 
Delcourt la publie en TPB à couverture rigide de 6 numéros chaque et l'on en est au 12ème tome soit le numéro 70 environ. La publication de la série fut abandonnée pendant un temps avant d'être sauvée par le succès de Walking Dead (qui fait que tout ce qui porte la signature de Kirkman se vend bien) d'où l'important retard de la France.
Personnellement, je la suis en VO car primo c'est bien plus économique et surtout le niveau d'anglais nécessaire n'est pas trop important. 
En VO il existe plusieurs façon de suivre la série : au numéro (4€), au TPB de 6 numéros (12€), à l'intégrale cartonnée de 12 numéros (25€) ou enfin le compendium de 47 numéros plus les extra à 45€. C'est avec cette dernière solution que j'ai découvert cette série il y'a trois ans en achetant le premier compendium de plus de 1000 pages. Cette solution est super économique car avec un seul livre à 45€ vous avez l'équivalent de 8 volumes Delcourt à 15€ pièce.

Pour finir voilà une très bonne critique faite par Pénélope Bagnieu, dessinatrice entre autre de la série Joséphine, qui en dit tout le bien qu'elle pense de cette série :


samedi 12 avril 2014

Legendary - Paint the Town Red

Après quelques semaines d'attente j'ai enfin pu mettre la main sur mon exemplaire de la troisième extension de Legendary Marvel : Paint the Town in Red ou pour les intimes l'extension Spider-Man.
Spider-Man, icône de la firme Marvel, était un peu le laissé pour compte du jeu de base. Son set de carte n'était pas le plus passionnant et en plus il se retrouvait jusqu'à présent seul membre de son affiliation (Spider-Friends) face aux nombreuses cartes des autres groupes (X-Men, Avengers, Marvels Knights,...).
Cette extension est là pour rétablir l'équilibre en retoquant le set de carte de Spider-Man et en introduisant des alliés et des ennemis emblématiques du tisseur.

Il s'agit là d'une petite extension de 100 cartes comme pour celle consacrée aux Fantastics Four à l'automne dernier. On y retrouve donc, comme pour cette dernière, 5 sets de héros, deux nouveaux Masterminds avec leur groupe respectif de Vilains attitrés et enfin quatre nouveaux schemes.

Commençons par voir les héros. Les quatre premiers héros ont tous l'affiliation Spider Friends qui était pour le moins orpheline jusqu'à présent avec Spider-Man qui en était le seul et unique membre. Il va enfin être possible de se créer un Deck tournant autour de Spider-Man permettant d'enchaîner des combos.
On trouve donc pour commencer Symbiote Spider-Man soit une version alternative du bon vieux tisseur avec son costume extra terrestre (récupéré dans les années 80 suite à l'event Secret Wars) et qui donnera par la suite vie à Venom et ses multiples incarnations. Toutes les cartes de ce nouveau Spider-Man coûtent seulement 2 points de recrutement. Cette version du tisseur est bien plus puissante que l'ancienne (grâce à un système de combo) et ravira les déçus de la version de base.
On retrouve ensuite trois autres Spider-Friends : Scarlet Spider (clone de Spider-Man issu des années 90 et de la contestée saga du clone), Black Cat (version marvelienne de Cat Woman) et Spider Woman. Vient enfin le dernier héros (peut être le plus contestable de cette extension) à savoir Moon Knight qui n'est pas spécialement lié à Spider-Man dans les comics et qui dans le jeu ce voit affilié aux Marvel Knight plutôt qu'aux Spider-Friends.
Ces cinq nouveaux sont toutefois assez sympathique à jouer (ensemble ou mélanger aux autres personnages du jeu) et ont en commun un nouveau mot-clé : Wall Crawling (monte en l'air) Concrètement quand vous recrutez un héros doté de ce trait il va directement sur le dessus de votre Deck au lieu d'aller dans votre défausse. De nombreuses cartes de cette extension vont exploiter cette capacité permettant d'enchaîner les combos.

Du côté des méchants on trouve deux nouveaux Masterminds Carnage et Mysterio avec leur groupe de vilains attitrés Maximum Carnage et Sinister Six. Ces nouveaux Masterminds avec leurs sbires ne sont pas des rouleaux compresseurs comme ceux de l'extension Dark City mais restent assez sympa à jouer car assez thématiques.
Mysterio joue sur le thème de l'illusion. Concrètement il n'est pas super costaux mais tant que vous ne battrez pas une de ses cartes tactiques précise ses dernières vont être remélangées et vous allez devoir le combattre encore et encore (entre 4 et 8 fois) pendant que le compte à rebours du Scheme s'égrène inexorablement.
Carnage et ses comparses utilisent le pouvoir Feast (festoyer) qui va vous obliger à détruire la première carte du dessus de votre Deck à chaque fois qu'il va s'activer.

L'extension se conclue avec quatre nouveaux schemes exploitant des thématiques propres à l'univers du tisseur (saga du clone, dispersion des pouvoir, assaut sur le Daily Buggle, etc...)..

Enfin question illustration pas de fausses notes comme pour l'extension Fantastics Four où les cartes des héros se trouvaient affublées de dessins assez moyen (enfin les goûts et les couleurs...).

Au final il s'agit là d'une petite extension assez sympathique qui donne enfin à Spider-Man un vrai rôle dans ce jeu.

À noter que cette année Upper Deck (l'éditeur américain du jeu) change un peu ses plans pour les extensions de Marvel Legendary. En effet, il n'y aura pas de grosse extension de 350 cartes comme Dark City pour l'été prochain mais une nouvelle boîte de base toujours dans l'univers Marvel en stand alone permettant de renverser les rôles. Ici on jouera les vilains tentant de battre les super héros. D'après ce que j'ai lu ce nouveau jeu devrait permettre de jouer en compétitif et sera peut être compatible avec la première version du jeu. On aura peut être droit à un mode héros contre vilains en mélangeant les deux boites. 
Il devrait toujours il y avoir une petite extension au contenu toujours inconnu à l'automne prochain. Personnellement, je parierais bien sur une extension Guardians of the Galaxy surfant sur la sortie du film cette été. Cela tomberais bien car il y aurait 5 sets de héros (Star Lord, Rocket Racoon, Grunt, Gamora et Drax) et je verrais bien Thanos et Ronan comme Mastermind. À voir si j'ai raison...
Enfin pour finir sur Lengendary, la Gen Con devrait voir la sortie de Lengendary Encounter - Alien. Il s'agira d'une adaptation de la mécanique du jeu de base dans l'univers de la licence Alien avec des marines luttant contre les xenomorphes. Je ne serais pas surpris de voir ensuite arriver une extension Predator dans la foulée..

lundi 10 mars 2014

Before Watchmen - Le bilan final

Il y a quelques temps, au début le vie de mon blog, j’avais traité d’un comic qui m’avait marqué tout autant qu’il avait marqué l’industrie du comic en général dans les années 80. Il s’agissait de Watchmen de Alan Moore et Dave Gibbons publié initialement en 1986 chez DC.

Ce comic en 12 numéros avait littéralement révolutionné le genre du comic de super héros en détruisant totalement les codes de l’époque et faisant basculer ce genre de l’adolescence à l’âge adulte.
L’histoire prenait place dans une version alternative des années 80 de l’époque où, depuis les années 30, des justiciers costumés sans super pouvoirs faisaient régner la loi juste pourvue de leur courage et de leur adresse au combat. Ces héros avaient connu leur heure de gloire dans les années 40/50 avant de sombrer dans l’oubli et le mépris de ceux même qu’ils étaient censés protéger et finir par être purement et simplement interdit à la fin des années 70 par une loi. L’arrivée d’un vrai super héros, Dr Manhattan, détenteur de pouvoir quasi divin travaillant pour le gouvernement américain a perturbé l’ordre mondial et au début du comic on est à la veille d’une guerre nucléaire totale menaçant de balayer l’humanité.
L’histoire du comic est connue et partant de l’assassinat de l’un d’entre eux les anciens membres du groupe des Watchmen vont se retrouver pour découvrir qui est ce mystérieux tueur et ses plans.

Watchmen était une œuvre révolutionnaire pour l’époque, tant par son histoire (d’anciens justiciers reprenant du service dans une société qui les méprise), le contexte (la guerre froide et sa folie traitée sans concessions), sa forme (la construction des récits et des pages étaient d’une grande originalité et audace), son ton (je n’avais rien lu à l’époque de si désabusé et sombre dans les comics), sa folie (un comic dans le comic avec l’histoire de pirates lu par l’un des personnages), etc… La liste de ce qui fait de Watchmen un monument est encore très longue.
Après ce comic, le genre à réellement changé et tous les éditeurs ont progressivement commencé à sortir des histoires plus matures abordant des thématiques plus en phase avec un lectorat ayant vieilli.
En sa qualité de monument, avec son histoire complète en 12 numéros, Watchmen a longtemps était considéré comme intouchable c’est-à-dire pas de suite ou d’adaptation envisageable. Cela a été vrai jusqu’à ce que sorte le film Watchmen en 2009. Sans être transcendante, l’adaptation était sympathique mais elle ne se bornait qu’à adapter l’histoire de super héros en abandonnant la forme qui en faisait la richesse. Si le film a beaucoup était décrié par les fans de la première heure il aura au moins eu le mérite de faire venir de nouveaux lecteurs vers le comic d’origine.

A la suite de la sortie de ce film, DC a souhaité apporter une suite au comic Watchmen. Le projet a tourné pendant quelques années déchaînant la colère des créateurs d’origines (surtout Alan Moore) et des lecteurs de comics (persuadé du risque de voir surgir un produit bassement commercial).
Finalement le projet a fini par aboutir il y a un peu plus de deux ans avec la sortie d’un ensemble de mini-séries racontant les événements précédant l’intrigue de Watchmen de l’arrivée des premiers justiciers dans les années 30 jusque aux prémices de l’histoire de Watchmen. Le moins que l’on puisse dire c’est que DC était attendu au tournant avec cet exercice pour le moins casse gueule…

Pour réussir le pari DC c’est donné les moyens de ses ambitions. Chacune de ces séries à bénéficier d’un couple scénariste/dessinateur de qualité avec des pointures du comic moderne. Les histoires racontées se répondent les unes les autres afin de former un récit global qui sert à introduire la série historique des années 80.
Fin 2012, Urban Comics a commencé à publier ces histoires au sein d’un magasine kiosque bimestriel Before Watchmen regroupant 5 épisodes différents par numéro. Ainsi en un peu plus d’un an et 7 numéros l’ensemble des séries ont été publiées pour un coût très économique global de moins de 50€. Depuis le début l’année, ces mêmes séries sont à nouveau publiées mais cette fois ci en librairie et en couvertures dures. Chaque album regroupe l’intégralité d’une des mini-séries ou des One-shoot.

Before Watchmen c'est donc les mini séries suivantes :
  • Minutemen : la minute de vérité de Darwin Cooke (dessins et scénario) en 6 épisodes. C'est à mon goût la meilleure de ces séries. Elle reprend les mémoires du premier Hibou avec lesquelles on redécouvre les Minutemen, le premier groupe de héros ayant sévi dans les années 30-50. On y découvre les lourd secrets de ce groupe ayant conduit à sa dissolution évoquées dans les annexes de Watchmen.
  • Spectre soyeux de Darwin Cooke et Amanda Conner en 4 parties. Dans ce récit frais et léger (par rapport aux autres) on découvre les premières aventures du deuxième Spectre Soyeux, fille du premier, qui adolescente dans la fin des années 60 va fuguer et découvrir le San Francisco de la période Hippie et Flower Power sur fond de drogue.
  • Le comédien de Brian Azzarelloet JG Jones en 6 parties. Ce récit sombre et violent raconte la
    descente aux enfers de ce personnages, qui meurt dans les toutes premières pages de Watchmen, sur fond de guerre et d'intrigues politiques.
  • Le Hibou de Straczynski et Kubert en 4 parties. Des années 60 aux années 70 ont découvre les origines de ce clone moins charismatique de Batman, sa rencontre avec Rorschach et l'une de ses aventures. Sympa mais sans plus.
  • Ozimandias de Len Wein et Jae Lee en 6 parties. Récit racontant la vie de se personnage ambigue persuadé d'être le sauveur de l'humanité de ses origines jusqu'à l'élaboration de son plan. Graphiquement beau mais un peu vide de sens.
  • Rorschach de Brian Azzarello et Lee Bermejo en 4 parties. On suit ici une enquête de ce personnage de justicier sans concession et totalement fou. Pas si mal que cela.
  • Dr Manhattan de Michael Straczynski et Adam Hugues en 4 parties. Cette série revient sur l'histoire de ce personnage si particulier avec son statut quasi divin.
  • Moloch de Michael Straczynski et Eduardo Risso en 2 parties. L'histoire pathétique de ce méchant d'opérette que l'on croise dans Watchmen.
  • Bill Dollar de Len Wein et Steve Rude. Ce One Shoot reviens sur ce héros de pacotille juste cité dans Watchmen pour sa mort stupide.
  • La malédiction du corsaire sanglant de Len Wein et John Higgins. Clairement la fausse bonne idée de Before Watchmen : vouloir refaire un récit de pirate comme le comic dans le comic de Watchmen. C'est creux, ultra violent et gore, au final sans intérêts.
Alors que retenir de tout cela. Premièrement, on est très loin du fiasco annoncé. Les histoires ne sont certes pas transcendantes mais elles se laissent lire sans déplaisir. On est loin de la profondeur scénaristique du récit d’origine et le ton si particulier de Watchmen a perdu de son originalité depuis car il a servi de base à la plupart des récits de ces 25 dernières années. Le dessin et la colorisation varient énormément d’une série à l’autre (chacune ayant ses propres artistes) mais est au final supérieur au dessin d’origine (le trait de Gibbons pour Watchmen était très connoté années 80).
Before Watchmen est donc un prequel au récit d’origine mais pour le nouveau lecteur qui voudrait s’atteler à lecture de l’ensemble il est chaudement conseillé de commencer par le récit d’origine car la lecture de ces série Before Watchmen en déflore toute l'intrigue. Ces séries comblent les vides laissés par Alan Moore en apportant des réponses pas toujours essentielles voir souhaitable. Certaines des explications données sont en effet assez laborieuses et ne se justifiés pas.
Au final si vous ne devez lire qu'une seule histoire Watchmen lisez le récit original et si vous voulez prolonger l'expérience pourquoi pas lire ces prequels qui a défaut d'être géniaux sont tout de même intéressant à lire.

lundi 30 décembre 2013

Un mode campagne pour Legendary Marvel

Sur BBG on trouve plein de chose pour nos jeux préférés pour peu que l’on parle anglais. Un fan américain du jeu (celui qui a créé les règles solo que je pratique) a imaginé un mode de campagne solo.
Ce mode campagne utilise les règles solo 3.0 que j’ai traduit ici.

Cette variante propose de jouer une campagnes (ou saison) composée de 4 épisodes et d’un Combat final. 
Un épisode correspond à une partie classique avec une mise en place (Scheme, Mastermind, vilains et Henchmen) prédéterminée. 
Les différents épisodes d’une saison doivent être joués dans l’ordre. 
Une fois le Scheme d’un épisode vaincu vous passez à l'épisode suivant. 
En cas de défaite face au Scheme d’un épisode vous pouvez soit le rejouer soit passer directement à l’épisode suivant. 
Le combat final, à l'issue du 4ème épisode, ne peut être effectué qu'une fois. Soit vous réussissez soit vous perdez.

Un deck de campagne

Afin de créer une dynamique de campagne vous allez pouvoir conserver des cartes de héros acquises en cours de partie d’un épisode à l’autre rendant ainsi votre deck de départ plus efficace.
Pour commencer, choisissez un niveau de difficulté (facile, moyen ou difficile). 
Ensuite, après avoir joué un épisode (que vous gagniez ou que vous perdiez) vous pourrez conserver UNE des cartes de héros non rare acquise pendant cet épisode dont le coût n’excède pas : 
  • 5 en mode facile 
  • 4 en mode moyen 
  • 3 en mode difficile 
Cette carte est rajoutée à votre deck de départ pour tous les épisodes suivant de cette saison. Une fois
qu’un héros a rejoint votre deck de départ de cette façon il ne pourra plus être choisi pour faire partie du deck des héros pour un nouvel épisode durant cette saison.
Quand vous ajoutez ainsi une nouvelle carte de héros à votre deck de départ, retirez une carte du SHIELD ou un héros du même type (attaque ou recrutement) pour qu'il comporte toujours 12 cartes. 
Le détail de la composition du deck de départ est toujours le même à savoir que vous devez démarrer la partie au début d’un épisode avec 4 cartes d’attaque et 8 cartes de recrutement.
De plus, vous devrez toujours avoir au moins dans votre deck de démarrage une carte d’attaque et 2 cartes de recrutement du SHIELD. Cela signifie que vous ne pouvez pas avoir plus de 3 cartes en attaque et 6 cartes en recrutement de super héros dans votre deck de départ.
Vous êtes libre de renoncer à une carte de héros ainsi gagnée de votre deck de départ quand vous le voulez. Ce héros sera alors de nouveau disponible pour composer le deck de héros pour les épisodes à venir.
Particularité, vous ne pouvez pas utiliser le même héros deux épisodes d’affilés. Même les héros ont besoin de se reposer.

Les vilains

Contrairement aux règles classiques, il ne faut pas livrer de "combat final" après avoir vaincu 4 fois un
mastermind dans un épisode. 
Au lieu de cela, sa carte "Mastermind" va revenir vous hanter pour les futurs épisodes de la saison…
Après avoir vaincu un Mastermind à l’issu d’un épisode, ajoutez sa carte "Mastermind" au deck des vilains pour tous les épisodes restant de la saison. De plus, activez toujours son masterstrike quand vous le piocherez à l'avenir du deck des vilains !

Après avoir remporté le quatrième et dernier épisode d’une saison, c’est le moment de "l’utime combat final".
Dans l’ordre de leur apparition dans les différents épisodes de la saison et à tour de rôle, effectuez un combat final (tel que décrit dans la version 3.0 des règles solo soit force du Mastermind + 4) contre chacun des 4 masterminds.
Chacune des victoires obtenues prive les Masterminds de leurs pouvoirs et les envoi moisir en prison pour toujours !
Pourrez-vous remporter la victoire ultime du season-final et débarrasser le monde des quatre Masterminds et de leur maléfices pour de bon ?

A l’issue d’une saison et avant d’en commencer une autre, votre deck de départ est toujours réinitialisé avec les cartes de base du SHIELD et les cartes Masterminds sont retirées du deck des vilains.

Le score

Histoire de mesurer vos performances sur une saison vous pouvez calculer votre score de la manière
suivante :
  • 3 points si vous remportez un épisode du premier coup,
  • 1 point si vous remportez un épisode en plus d'un essai,
  • 0 point si l'on décide de passer un épisode perdu,
  • 5 points si l'on bat les 4 masterminds d'affilé dans le combat final à la fin du 4ème épisode,
  • 1 point par Mastermind vaincu au cours du combat final si l'on ne peut pas tous les vaincre.
Je propose dans un article suivant trois exemples de campagne possible utilisant les cartes officielles du jeu.

mercredi 13 novembre 2013

Legendary - Fantastic four

Je viens enfin de mettre la main sur mon exemplaire de la deuxième extension d'un de mes jeux préféré de Deck building à savoir Legendary - Marvel.

Il s'agit là de la première "petite" extension du jeu avec seulement 100 nouvelles cartes. Pour rappel l'éditeur Upper Deck, a annoncé que l'on aurait droit tout les ans à deux petites extensions de 100 cartes (une à l'automne et l'autre au printemps) et une grosse extension de 350 cartes pendant l'été (Dark City pour l'été 2013) D'ors et déjà on sait que la prochaine petite extension à paraître en février prochain sera consacrée à l'univers de Spider-Man.

Mais revenons à nos moutons. Cette extension met à l'honneur un groupe de personnages emblématiques de l'univers Marvel complètement oublié du jeu de base : les Quatre Fantastiques.
100 cartes c'est bien et c'est pas beaucoup à la fois. En effet, résumer l'univers de ce célèbre groupe en aussi peu de carte c'est un peu délicat et il y a fallu faire des choix qui ne satisferont peut être pas tout le monde.

Pour commencer, et c'est la moindre des choses, on retrouve donc les Quatre Fantastiques avec leur 14 cartes respectives : Mr Fantastic, Invisible Woman, Human Torch et Thing. Histoire de compléter ce set de héros, nous avons droit en plus à un personnage emblématique de la série : le Silver Surfer.
Ces nouveaux héros introduisent un nouveau type de pouvoir : Focus. Les cartes dotées de ce pouvoir permettent d'utiliser des points de recrutement pour activer leur capacité spéciale.
Comme les matheux l'auront calculés cela fait déjà 70 cartes sur les 100 de la boites résultat il ne reste plus trop de place.
On a donc droit à deux Masterminds avec leur équipe de vilains attitrés. Tout d'abord Mole Man (l'homme taupe) avec ses vilains les Subterraneas et enfin le puissant Galactus avec ses Heralds. Les deux factions sont intéressantes et introduisent chacune une nouvelle règle.
Le Mole Man paraît faible de prime abord mais il gagne en puissance à chacune des créatures souterraines qui s'enfuient et justement son Masterstrike fait que les créatures souterraines présentent dans la ville s'enfuient automatiquement. De plus, ces mêmes créatures doivent impérativement être vaincus sur la case de la rue sous peine de s'y réfugier en boucle.
Galactus et ses hérauts tapent fort, très fort et vont être particulièrement difficile à défaire. À chaque Masterstrike Galactus détruit ni plus ni moins qu'un quartier de la ville qui va se réduire rapidement à une peau de chagrin. Heureusement, ils sont chacun sensible à un ou plusieurs type de pouvoir de héros.
Le paquet se termine avec quatre nouveaux Schemes avec des menaces typiques des aventures des Fantastic Four.

Si ce paquet de carte est intéressant il n'est pas dépourvu de reproche. Ces derniers sont d'ailleurs pour beaucoup les mêmes que ceux que je reprochais aux précédentes boites.
Tout d'abord, et pour moi c'est le plus gênant, les sets de cartes des 5 nouveaux héros ne sont pas dessinés par le même illustrateur que celui des précédents héros. Le style est plus grossier et assez cartoony. Cela tranche pas mal à mon goût avec la ligne graphique du jeu. C'est d'autant plus surprenant que les autres cartes de l'extension (Masterminds et vilains) sont elles toujours illustrées par l'ancien dessinateur...
Deuxième reproche, je trouve dommage que les sets de vilains ne soient encore composés que de 4 cartes en double exemplaire. Galactus a tout de même eu plus de 4 hérauts différents. Les moloids de l'homme taupe deviennent des vilains alors qu'ils auraient davantage fait de bon Henchmen.
Il n'en reste pas moins qu'il s'agit d'une très bonne extension qui renouvelle encore une fois cet excellent jeu.

It's clobberin time !!!!


samedi 13 juillet 2013

Legendary : Dark City

Voilà, j'ai enfin pu mettre la main sur Dark City, la première extension de mon coup de cœur de ce début d'année Lengendary - A Marvel Deck Building.
Alors cette extension vaut elle le coup ? Je ne vais pas faire durer le suspense bien longtemps, oui elle vaut le coup car elle vient palier à plusieurs défauts du jeu de base (manque d'illustration, difficulté un peu trop faible, diversité des decks, etc...).
Concrètement, cette extension apporte 350 nouvelles cartes et quelques nouvelles règles.
Au programme on trouve 17 nouveaux héros avec leur set respectifs de 14 cartes. Ces héros sont issus de trois groupes de super héros. On trouve donc quelques nouveaux X-Men mais surtout deux nouvelles affiliations X-Force (l'équipe covert ops et bad ass des X-Men dirigée par Cable) et les Marvel Knights (appelation arbitraire qualifiant divers personnages urbains secondaires de l'univers Marvel).
Du côté des forces du mal on retrouve 5 nouveaux Masterminds (Kingpin, Stryfe, Apocalypse, MR Sinister et Mephisto), 6 nouveaux de vilains et 2 groupes d'hommes de main).
A cela il convient d'ajouter 8 nouveaux schemes et 11 passants spéciaux à intégrer aux anciens passants et possédant des capacités spéciales.
Pour plus de détail la vidéo ci-dessous présente l'ensemble du matériel :



Ces nouvelles cartes introduisent de nouvelles règles venant enrichir le jeu de base :
- Teleport : certaines cartes comme celles de Nightcrawler ont une capacité de téléportation. Concrètement si vous le souhaitez vous pouvez, si vous ne les utilisez pas au tour où vous les tirez, les téléporter/mettre en réserve pour les rajouter à votre main du tour suivant la portant ainsi de 6 à 7 cartes.
- Bride : certains ennemis ont le titre Bride (dessous de table) sur eux. Pour les vaincre vous pouvez utiliser aussi bien des points de recrutement que d'attaque.
- Versatile : certains personnages comme Domino peuvent être aussi bien utilisé pour recruter que pour attaquer. A vous de choisir en les posant qu'elle sera leur type de pouvoir pour ce tour.
- Critical hits : dans la boîte de base certaines cartes permettaient de bénéficier d'un pouvoir spécial amélioré si l'on avait posé au préalable un certains type de carte. Maintenant certaines cartes permettent de déclencher un super pouvoir si vous avez posé au préalable deux types précis de cartes.
Question illustration Dark City vient enfin résoudre le problème rencontrés avec les héros de la boîte de base qui avaient tous une seule et même illustration pour leur 14 cartes. Les nouveaux héros ont eux 4 illustrations différentes (une par type de carte). On pourra néanmoins regretter que maintenant il y aura deux types de héros en jeu : ceux d'origine avec une seule illustration et les nouveaux avec quarte...
Pour ce qui est des vilains, on peut encore regretter que les groupes soient encore composé de quatre vilains en double exemplaire. De ce fait, on va encore se retrouver avec deux fois le même vilains sur le plateau jusqu'à ce que les fans de BGG crées de nouvelles cartes comme pour la boîte de base.
Pour ceux qui regrettaient, comme moi une trop grande facilité du jeu de base, qu'ils se rassurent le niveau a sérieusement était revus à la hausse. Pour tout dire depuis que je joue avec cette extension je prends tôle sur tôle en solo. Les cinq nouveaux Masterminds sont bien plus redoutable que les "chochottes" de la boîte de base. Ils tapent fort, ils font mal, très mal et tout le temps. Il faut les battre sans tarder car autrement ils vous mettront la misère...
Il en va de même avec les groupes de vilain et schemes bien plus ardus que ceux d'origines. La règles proposées avec l'extension propose quelques variantes qui permettent de booster les vilains et Mastermind d'origine.
Tout n'est pas néanmoins dénué de reproche. En effet, si les illustrations sont enfin différentes pour les héros il n'en va pas autant pour les schemes qui sont encore tous identique. Déjà sur BGG on peut trouver un kit pour pimper ces cartes avec des illustrations adaptées.
Deuxième reproche plus important à mes yeux, les illustrations utilisées dans l'extension (comme dans la boîte de base) sont des illustrations faites par des artistes maisons et non des artistes officiels Marvel. Certes ils ne sont pas mauvais (quoi que l'on peut critiquer certaines cartes assez moche) mais pourquoi ne pas utiliser la banque d'image quasi illimitée de Marvel. J'imagine qu'il y a là une histoire de coup d'achat des droits des illustrations officielles. C'est bien dommage car pour le coup les cartes customs, qui elles ne s'embarrassent pas de ce genre de détail, sont bien plus jolie que les cartes officielles ce qui est un comble...
Je trouve aussi la monter significative en difficulté un peu dommage car elle est très nette avec les nouveaux Masterminds et Schemes. Si cela est super en solo où le challenge était un peu léger avec la règle de base (d'où la nécessité d'une règle solo modifiée), en jeu à plusieurs cela devient assez tendu. A la base le jeu est un jeu coopératif et compétitif, on se bat tous ensemble contre une menace commune tout en essayant d'être plus efficace que ses voisins. Il état relativement facile de battre la mécanique du jeu et le challenge était surtout de réussir mieux que les autres joueurs. Maintenant il faut en priorité se concentrer sur la partie coopérative pour défaire les vilains avant qu'ils vous mettent une fessé déculottée puis si possible réussir un peu mieux que les autres joueurs.
En conclusion, cette extension est un must have absolu pour l'acheteur heureux de la boîte de base. Le jeu devient plus redoutable et varié en un mot encore plus passionnant. Il me tarde les prochaines extensions même si je sais qu'il faudra attendre un an avant de voir arriver une autre grosse extension.
Maintenant la prochaine extension est prévue pour octobre avec un petit paquet de 100 cartes consacrées aux Fantastics Four.

dimanche 14 avril 2013

Civil war

Comme je l'ai déjà dis dans des articles précédents le Marvel boy des années 70/80/90 que j'étais a beaucoup de mal à lire du Marvel depuis pas mal d'années. Je suis toujours l'actualité et les grands events de l'éditeur mais force est de reconnaître que c'est malheureusement très souvent super décevant. 
Comme beaucoup j'ai versé des larmes de sang en lisant Fear Itself ou AvX... Mais de temps en temps il y a quelques perles qui méritent le détour.
Histoire de rattraper un peu de retard ou de relire quelque titre de qualité je me suis procuré quelques albums Marvel Deluxe de Panini. En l'occurrence ici j'ai récupéré les trois premiers albums de Civil War (il y en a quatre au total).
Cet events, parue en 2006, est sûrement le dernier des grands cross over de Marvel. Par la qualité de son scénario il a su réécrire l'univers Marvel pour plusieurs années. Depuis plusieurs années Marvel avait introduit dans son univers une rupture entre les super héros et le grand public. Même si les héros sauvent le monde régulièrement les dommages collatéraux sont souvent très nombreux.
Dans cette saga tout commence par un affrontement entre un groupe de jeunes super héros adeptes de la télé réalité et des super-vilains trop fort pour eux. Au court du combat qui a lieu dans le centre ville d'une petite ville moyenne américaine un des vilains perd le contrôle de son pouvoir et génère une immense explosion rasant une partie de la ville et un collège avec tout ses pensionnaires. Au final c'est près de 800 personnes qui meurent dans ce fiasco. L'opinion publique est profondément émues et révoltées contre les super héros.
Dans les jours qui suivent une loi est votée obligeant tout les super héros à dévoiler leur identité secrète et se mettre aux ordres du gouvernement qui régira dorénavant leurs actions. Dans certains cas, les super criminels qui se plieront à cette loi pourrons même être amnistiés.
Dans cette série nous allons assister à la lutte fratricide des super héros qui vont se séparer en deux groupes : ceux qui se plient à la loi dirigés par Iron Man et ceux qui la rejettent dirigés par Captain America. Le conflit va être violent et les conséquences vont régir l'univers Marvel pour les années a venir.
A travers les trois premiers album Deluxe nous allons suivre plusieurs point de vu de la même histoire dans les deux premiers et la conclusion tragique dans le dernier.

Le premier album "Guerre civile", regroupe les 7 chapitres de la série principale Civil War racontant les événements principaux de cet events et sa lecture est indispensable pour comprendre les tenants et les aboutissements. L'album se conclu enfin avec 5 numéros des New Avengers avec l'arc Avengers disassembled qui se déroule en parallèle de la série Civil War et raconte comment ce groupe emblématique va se déchirer. La lecture de cet album est indispensable pour comprendre l'histoire et si vous ne pouvez en lire qu'un c'est celui ci qu'il faut choisir.

Le deuxième album "Vendetta", regroupe pour commencer les 7 épisodes de Amazing Spider-Man formant l'arc War at home. On y suit Spider-Man pendant les événements de Civil War et pourquoi après révélé son identité secrète il va changer de camps passant des pro recensement au camps des rebelles. Cet events aura des conséquences très lourdes pour Spider-Man et est très intéressant à lire. L'album s'achève par 7 épisodes de la série Wolverine. Le griffu va mener son enquête pour dans un premier temps traquer Nitro, le super vilain responsable de l'explosion dramatique puis ceux qui l'on pousser à agir.

Le troisième album "La mort de Captain America", va suivre les conséquences post Civil War. Captain America qui se rend à l'issue de Civil War va connaître un funeste destin. L'album regroupe plusieurs titres introduisant le drame, puis le racontant et enfin montrant ses conséquences. L'album est passionnant et très émouvant.
Au final Civil War est une très bonne série à lire, plein de déchirement et de conflit fratricide. Ici pas de super vilain menaçant le monde mais plutôt la menace de la nature humaine.
Par contre m'étant habitué au travail de Urban Comics c'est un peu dur de relire du travail Panini. Certes les albums sont très beaux et parfaitement imprimés mais bon dieu qu'est ce que cela coûterait à Panini de mettre un peu de rédactionnel pour introduire les histoires. Ici rien n'est expliqué et c'est à vous de comprendre de quoi on parle. On ne vous explique pas pourquoi on en est là, qui est qui ou que deviennent les personnage à l'issue des épisodes raconté. Certes c'était la norme il y a encore quelque temps mais depuis l'arrivée de Urban c'est dur à accepter...

lundi 8 avril 2013

Rebelote

Je viens de découvrir un super court métrage d’animation réalisé l'année dernière par des étudiants de l'ESMA Toulouse (école supérieure d'animation 3D).
On y suit quatre ancien super héros vieillissant (qui vous rappellerons nécessairement quelqu'un) entraînant la jeune génération afin de régler un ancien contentieux...
C'est bourré d'humour et très bien réalisé.


Rebelote (2012) par Esma-Movie

samedi 23 mars 2013

Before Watchmen #2

Il y a quelques semaines de cela, j'ai chroniqué le premier volume du magazine en 7 numéros regroupant les différentes mini séries du prequel à l'œuvre culte de Moore des années 80.
Bien que très sceptique sur l'intérêt de revenir dans cet univers sans la présence des auteurs d'origines j'avais pourtant apprécié ce premier volume qui sans être génial était tout de même sympa à lire.
Le premier volume reprenait les numéros un des cinq principales séries de cette opération. C'était essentiellement l'occasion de présenter les personnages et introduire ou rappeler l'univers au lecteur.
Qu'en est il de ce deuxième numéro. On retrouve logiquement les épisodes deux des cinq séries avec les mêmes équipes créatives à leurs têtes.
Minutemen : La minute de vérité 2/6 - Nos années dorées
Dans le numero 1 on découvrait le premier Hibou à la retraite qui se remémorait les premiers héros apparus au début des années 40. Ici il nous conte la constitution du groupe des Minutemen et leurs premières aventures. Les motivations des uns et des autres sont très variables et si certains cherchent la justice d'autres cherchent plutôt la célébrité et la fortune. Si le dessin est léger, les thématiques abordées le sont moins et l'on devine les failles qui conduiront à terme à la séparation de l'équipe.
Spectre soyeux 2/4 : Découvrir le monde
Laurie, fille de Sally Jupiter membre des Minutemen, a fuit cette dernière qui voulait faire d'elle un héroïne. Avec son amis elle a rejoint San Francisco en plein dans l'époque Flower Power. Elle qui souhaitait mener une vie tranquille va devoir reprendre son costume pour lutter contre un mystérieux criminel. La série est toujours aussi fraîche et est clairement en décalage avec les autres séries bien plus sombres.
Le comédien 2/6 : I get around
On continu a suivre le parcours du Comédien pendant les années 60 et ses implications dans l'histoire. Un peu comme un Forest Gump pervers, on découvre comment il influence l'histoire du conflit Vietnamien.
Le Hibou 2/4 : Certaines choses sont inévitables
Dans le numéro 1 on découvrait comment Daniel Dreiberg reprenait le flambeau du premier Hibou des années 40 et sa rencontre avec Rorschach. Ici les deux personnages sont alliés depuis quelques temps et enquêtent ensemble avec des méthodes assez différentes. A travers l'épisode on découvre leurs lourds passés respectifs et le fait qu'ils sont au bord du gouffre.
Ozymandias 2/6 : La main qui les a ridiculisés
Après avoir découvert la genèse du personnage dans le premier épisode on suit ici ses premières aventures. La série nous montre un personnage hautain, persuadé d'être supérieur aux autres et fort antipathique. On comprend mieux comment plus tard pour lui la fin justifiera les moyens.
Enfin nous avons droit à la suite du Corsaire sanglant, le comics de pirate inspiré par celui présent dans le Watchmen des années 80. Même si c'est bien dessiné je me demande toujours ce que cela fait là.
Au final ce deuxième numéro confirme mon impression du premier. L'ensemble est très sombre et malsain mais reste raccord avec Watchmen. Je pense que je lirais avec plaisir les numéros suivants.

mercredi 20 mars 2013

Spider-Men



Cela faisait un petit moment que je n'avais pas lu du Marvel. Il faut dire que celui qui était mon éditeur de comics préféré par le passé m'a au fil des années vraiment déçu à coup de scénario au ras des pâquerettes, de continuité trop lourde et de cross-over super commerciaux.
Néanmoins, je suis toujours de loin par le biais de podcast l'actualité des publications de cet éditeur guettant de ci delà les perles rares qui sortent encore à l'occasion. La mini série Spider-Men, en quatre épisodes, fait partie de cette catégorie.
Dans cette série on assiste à un double événement inédit, celui de la première rencontre de de l'univers classique et de l'univers Ultimate et celui de la rencontre des Spider-Man respectifs de ces deux réalités.
Marvel, tout comme DC, aime bien le concept des univers parallèles. Cela lui permet des faire évoluer des versions alternatives de ses personnages et de justifier parfois des choix scénaristiques douteux (exemple : c'est pas lui qui est mort mais son double issu d'une autre dimension). Concrètement depuis plusieurs décennies ce sont des dizaines voir des centaines de réalités alternatives qui ont été créé (univers 2099, ère d'apocalypse, Days of the future past, etc...).

Actuellement seul deux de ces réalités continuent réellement à être exploitée par Marvel. Tout d'abord, il y a
l'univers classique, dit terre 616, qui est l'univers principal que l'on connait tous, où se déroule les aventures des personnages Marvel depuis les années 60 et qui correspond à 99% des publications du groupe. Ensuite vient l'univers Ultimate qui correspond à une tentative plus ou moins avortée, lancée en 2000, de relancer tout les personnages emblématiques comme si ils avaient été créé de nos jours avec une continuité toute vierge afin d'attirer les nouveaux lecteurs ne souhaitant pas rattraper 40 ans de publications en retard. Cet univers Ultimate a été le théâtre du meilleur comme du pire et n'a jamais vraiment décollé avec 3/4 séries régulières seulement. Beaucoup lui on reproché de n'être qu'une excuse pour remettre au goût du jour de vieux scénario (ce qui est loin d'être faux).
Parmis les séries Ultimates figurait Ultimates Spider-Man qui voyait la réécriture des aventures du personnage campé par un adolescent. En près de 150 épisodes cette série est devenue ce qui ce faisait de mieux sur Spider-Man pendant les années 2000 avec des scénario plein de fraîcheur et d'humour. Il faut dire que le Spider-Man de l'univers classique a particulièrement été malmené pendant ce temps par des scénarios et choix éditoriaux à la con (relisez one more day si vous en doutez). Ultimate Spider-Man c'est achevé sur la mort tragique de Peter Parker l'année dernière et la reprise du rôle par un jeune adolescent de 13 ans Miles Morales.
La série qui nous concerne aujourd'hui raconte donc l'incursion du Peter Parker de la Terre 616 dans l'univers Ultimate. Il va y rencontrer son homologue local qui démarre tout juste sa carrière dans l'ombre du Peter Parker mort récemment et les proches de ce dernier qui en portent encore le deuil. L'histoire est à la fois touchante et pleine d'humour. On sourit aux boutades de Peter Parker s'amusant des versions alternatives des personnages qu'il rencontre (un Nick Fury noir par exemple) et l'on est triste avec lui quand il rencontre la Gwen Stacy locale toujours bien vivante ou la peine de tante May retrouvant une version adulte de son Peter mort trop tôt. Le récit est très court mais vraiment très bon et l'on croise les doigts pour que l'expérience puisse revoir le jour et ce d'autant plus qu'un petit twist final laisse une porte ouverte.
Au commande de cette mini série on retrouve Brian M. Bendis, scénariste des 111 premiers épisodes de Ultimate Spider-Man, et Sara Pichelli, dessinatrice de la série Ultimate Spider-Man depuis 2010. Un vrai duo de choc.
En conclusion du très très bon Spider-Man comme je n'en avais pas lu depuis un bail.

mardi 19 mars 2013

Premier trailer de X-Men Days of future past

Voici les premières images du prochain X-Men Days of the future past.
Ça déchire sévère et les Avengers n'ont plus qu'à aller se rhabiller...
A noter la présence d'un acteur français qui vous rappellera peut être quelque chose. ;-)

vendredi 15 mars 2013

Superman Doomsday - Justice

Il y a quelques jours je vous parlais de ce projet barge d'un fan de superman qui avait réalisé un fan film autour de son combat contre Doomsday en remontant astucieusement les images d'une cinquantaine de films et séries et en recourant à des effets spéciaux et incrustations maisons. 
Et bien comme promis voilà la dernière des 3 parties de ce projet où l'on assiste à l'union de Batman et Wonder Woman bien décidés à venger la mort de Superman.
Même si certaines fois on voit les limites du montage avec ses problèmes de raccord et des incrustations foireuses, le résultat est fort sympathique et l'on aimerais voir un tel scénario pour un projet de Justice League.
A noter que l'auteur nous offre même une séquence post générique avec l'arrivée d'un autre grand ennemi de Superman. Peut être peut on espérer une suite...

mardi 5 mars 2013

Superman Doomsday

Il y a bientôt 3 ans on a pu voir surgir sur la toile un petit fan film au format bande annonce fantasmées, astucieusement réalisé par le biais de montage et d’incrustation de différents films et acteurs. L'auteur nous y livre une adaptation d'un moment clé de la carrière de Superman à savoir sa mort sous les coups de Doomsday.
Au fil des années nous avons eu droit à une une suite sur les funérailles de Superman puis deux interludes sur Batman et Wonder Woman.
Grande nouvelle la semaine prochaine nous aurons droit au troisième et dernier épisode de ce fan film.
En attendant séance de rattrapage pour les retardataires avec les deux partie plus les deux interludes.
Éteignez les lumière et appréciez ce qui aurait pu être un super film sur Superman...









Invincible chroniqué par Pénélope Baggieu

Si vous lisez mon blog vous devez avoir vu que j'aimais beaucoup la série Walking Dead du scénariste Robert Kirkman. Cette série n'est pas le seul bébé de l'auteur qui écrit également une série de super héros moins connue Invincible.
J’adore littéralement cette série qui est un mix de tout ce qu'il y a de meilleur chez Spider-Man et Superman mais que l'on ne voit plus depuis des années et des années. Un peu à la manière de Walking Dead ,où Kirkman casse et transcende les codes vus et revus de l'histoire de zombie, il s'attaque ici avec maestria au genre éculé des super héros.
Pénélope Baggieu, blogueuse et dessinatrice, nous livre une chronique très juste de la série. Je n'aurais pas pu dire mieux.


Invincible (Robert Kirkman) - Chronique BD... par madmoiZelle

samedi 23 février 2013

Before Watchmen #1

Il y a un peu plus d'un an, un vieux serpent de mer a refait surface.  En effet, depuis sa sortie  dans les années 80, nombreux étaient ceux qui espéraient voir sortir une suite au génialissime Watchmen. 
Plusieurs projets et rumeurs avaient bien courus mais sans se réaliser. La sortie de l'adaptation cinématographique en 2009 par Zack Snyder a permis de faire découvrir l'œuvre à une nouvelle génération de lecteur. Fort de ce nouveau lectorat et de ce regain d'intérêt pour la franchise, l'éditeur DC Comics a pris la décision de relancer  Watchmen courant 2012.
L'annonce de ce retour de Watchmen a enflammé l'Internet des amoureux de comics. Nombreux étaient ceux qui ont crié au scandale redoutant une suite bassement commerciale qui viendrait inutilement compléter une œuvre achevée. Les créateurs d'origine, Alan Moore et Dave Gibbons, n'étaient pas emballés par le concept et ont décliné les propositions de DC pour reprendre la série. Alan Moore fidèle à sa réputation a même annoncé qu'il reniait les éventuelles suites qui ne seraient en aucunes façon canon.
DC a néanmoins souhaité poursuivre le projet en confiant la direction de plusieurs mini séries autour des différents personnages clés de la série originelle à des scénaristes et dessinateurs émérites.

C'est ainsi qu'à partir du mois d'août 2012 sont sorties en comics-shop 8 minis séries et deux one-shot. Au programmes des réjouissances nous avons eu droit à : Minutemen (6 numéros), Silk Specter (4), Comedian (6), Night Owl (4), Ozymandias (6), Rorschach (4), Dr Manhattan (4), Moloch (2), Dollar Bil (1) et Epilogue (1). A la fin de chaque numéro on trouve 2 pages d'une BD de pirates inspirée de Tales of the Black Freighter.
Urban Comics, détenteur de la licence DC en France, nous propose de suivre ces séries par le biais d'un magazine kiosque en 7 numéros regroupant chacun 5 épisodes.

Le numéro un, sorti fin janvier, introduit Before Watchmen avec 5 premiers épisodes de 5 séries différentes.
Minutemen (1/6) : Huit minutes
Darwyn Cooke, à qui l'on doit entre autre Parker, dessine et scénarise cette série. On y suit le premier Hibou, auteur des suppléments des 3 premiers épisodes de Watchmen, qui revient sur le premier groupe de justiciers "Minutemen" qui ont œuvré dans les années 40. Ce premier numéros présente les différents personnages.
Spectre Soyeux (1/4) : Cruels adieux
Bond dans le temps et on se retrouve en 1966 avec l'adolescence du Spectre Soyeux. Laurie vit avec sa mère, ancienne héroïne retraitée des Minutemen qui veut faire d'elle sa remplaçante. Ne supportant pas cette vie, elle décide de partir sur les routes pour vivre l'expérience hippies. Toujours Darwyn Cooke au scénario et Amanda Corner au dessin. L'histoire fait très teen storie et n'est pas dénué d'humour.
Le comédien (1/6) : Souriez !
Brian Azzarello au scénario (100 bullets) et JG Jones au dessin. Le comédien est un personnage emblématique de Watchmen mais qui, mourant a la première page, n'apparaît dans la série que par le biais de nombreux flashback. On suit ici ses exploits en 1963 alors qu'il travaille déjà pour le gouvernement. On découvre ses relations avec la famille Kennedy. La série prend une direction étonnante car alors que la série initiale et le film laissaient plus ou moins clairement penser qu'il était responsable de la mort de JFK on découvre ici qu'il n'en ait rien. Il n'en va pas autant pour un autre personnage historique...
Le hibou (1/4) : Rien n'est gratuit en ce monde.
Années 60, on découvre ici les origines du deuxième Hibou qui va succéder à l'original qui avait œuvré dès 1940. A noter la présence de Rorschach. J M Straczynski au scénario et le duo Andy et Joe Kubert (fils et père) au dessin/encrage. Joe Kubert, très grand nom du comic est malheureusement mort pendant la publication de ce titre qui restera sa dernière œuvre...
Ozymandias (1/6) Je rencontrais un voyageur...
Len Wein au scénario et Jae Lee au dessin.  Là encore on assiste aux origines de ce personnage très particuliers qui joue un rôle essentiel dans l'intrigue de la série originelle. Le dessin de Lee contribue à donner à cette série une ambiance assez particulière car sans connaître Watchmen on ne sait pas trop si l'on voit la genèse d'un héros ou d'un maître du mal.
Le corsaire sanglant
Cette série ce veut un clin d'œil/hommage au récit de pirate que l'on trouvait dans la série d'origine. Tales of the Black Freighter était une mise en abîme avec une BD dans la BD qui par sa violence et sa noirceur complétait l'ambiance de Watchmen. Ici le récit n'est plus qu'une histoire satellite sans rapport avec l'univers et je me demande bien a quoi elle peut servir. Clairement c'est le point faible du magazine.

Alors que penser de Before Watchmen ? 
La lecture des ces numéros un est très agréable et l'on prend plaisir à découvrir ou redécouvrir ces personnages. Il est néanmoins difficile de dire où va aller l'ensemble. Ce premier magazine sert d'introduction et l'on y retrouve les origines des personnages et des récits déjà présentés dans la série des origines. Pour certaines, c'est quasiment de la paraphrase comme pour Ozymandias où on retrouve exactement la même histoire. Pour ce qui est du fond on est très loin de la qualité d'écriture et de la folie d'Alan Moore mais en contrepartie on y gagne en compréhension avec des scénarios clairement moins touffus et plus intelligible pour un simple mortel. Coté dessin les différents artistes présent offrent des styles très différent mais pas mal du tout. On retrouve même la charte graphique de Watchmen avec notamment la forme ronde ouvrant chaque numéro.

Before Watchmen indispensable ou non ? 
Watchmen est un récit complet avec un début, un milieu et une fin. Il est difficile d'y revenir sans risquer de déséquilibrer l'ensemble. Il ne nécessitait absolument pas une suite ou un prequel quelconque pour achever l'intrigue. Before Watchmen doit donc être vu comme une sur couche totalement accessoire destinée à compléter le récit initial. C'est une sorte d'hommage, certes assez mercantile, a voir comme une sorte de cerise sur le gâteau. Cela n'apporte rien de révolutionnaire mais cela fait plaisir. Il reste à espérer que fort du succès rencontré on ne voit pas débarquer des After Watchmen ou autres joyeusetés dans les années à venir car l'excuse de l'hommage serait difficilement crédible...

Alors à qui s'adresse Before Watchmen ? 
Je dirais au lecteur qui a déjà lu et apprécié la série d'origine qui souhaite retrouver cet univers tout en sachant faire abstraction de l'absence des créateurs originels. Je ne pense pas qu'un nouveau lecteur n'ayant jamais lu Watchmen y trouve son compte à moins bien sur d'avoir vu le film.

Personnellement, ayant relu ces dernières semaines Watchmen, j'ai bien apprécié la lecture de cette revue et je lirais avec plaisir je pense les 6 prochains numéros.

dimanche 17 février 2013

Watchmen

La sortie en kiosque chez Urban Comics il y a quelques semaines de Before Watchmen, fascicule regroupant une sélection des premiers titres publiés par DC en hommage à la série originale et ce déroulant avant, m'a donné une furieuse envie de relire Watchmen.
Watchmen est un peu le Saint Grall pour le lecteur de comics. C'est une œuvre emblématique qui, il y a un peu plus de 25 ans, a bouleversée la donne dans l'univers des comics américains. Il y a un avant et un après Watchmen. Cette série a fait basculer les comics dans l'âge adulte en proposant une intrigue riche et complexe.
A l'époque de sa sortie la série a été multi récompensé que ce soit par un prix Hugo aux USA  en 1988 ou par le prix de la meilleure œuvre étrangère au Festival de la BD d'Angoulême en 1989. Son influence dépasse même le domaine du comics car le magasine Time l'a inclue dans son classement des 100 meilleurs romans en langue anglaise parus depuis 1923.
A la base le projet n'était pas super sexy. En effet, au début des années 80, DC, l'un des deux plus gros éditeurs de comics aux USA, avait décidé de sortir un titre basé sur un catalogue de personnages issus d'un vieux label de comics des années 40/60 récemment acheté : Charlton Comics.
Le projet a été confié à Alan Moore qui a l'époque n'était pas encore aussi connu. Il avait à son actif les début de la série V pour vendetta et travaillait sur un titre alors mineur Swamp Thing. Très vite sa vision et son génie ont transcendé le projet initial. Il a gardé quelques personnages tout en en changeant les noms et pouvoirs pour les injecter dans son imagination.
L'histoire de Watchmen est complexe. Nous sommes en 1985 dans une Amérique subtilement différente de la notre. Les USA et l'URSS sont au bord du conflit nucléaire. Des justiciers masqués sans super pouvoirs ont fait régner l'ordre des années 40 à 1977, date à laquelle leur activité a été interdite par une loi. Un seul être est réellement doté de super pouvoir qui font de lui un quasi dieu suite à un accident nucléaire : le docteur Manhattan. Sa seule existence bouleverse l'équilibre des forces en les deux super puissances mondiales. Le premier numéro s'ouvre sur l'assassinat d'un de ces anciens héros à la retraite. Cette mort va être le déclencheur d'une crise majeure qui va remettre en service certain de ces anciens héros.
L'histoire est très sombre et torturée. Alan Moore n'est pas un auteur facile et le moins que l'on puisse dire c'est qu'il s'est lâché sur ce titre. L'histoire est complexe et comporte plusieurs niveaux de lecture et plusieurs histoires dans l'histoire. Tout est pensé et réfléchi et plusieurs lectures sont nécessaire pour voir et comprendre certaines allusions, indices ou clins d'œil disséminés à travers les 12 numéros.
Dave Gibbons illustre cette histoire. Vu avec le regard d'un lecteur de 2013, le style de Gibbons peut paraître désuet et un peu statique (la structure des planches est composée de cases carrées très figées) mais il n'est pas dénué de charme. Il colle à l'intrigue et lui confère un côté oldie par désagréable un peu comme un bon film en noir et blanc.
Personnellement c'est la troisième fois que je lis cette série. Chaque lecture a été différente et à chaque fois j'ai vécu une expérience nouvelle.
Ma première lecture a eu lieu au début des années 90 avec l'édition de Zenda en 6 volumes. A l'époque je ne l'avais pas apprécié ne comprenant pas l'intrigue touffue et l'histoire terriblement sombre et torturée.
Je l'ai relu au milieu des années 2000, appréciant cette fois ci l'histoire mais bloquant sur l'ambiance.
Cette troisième lecture, 25 ans après la sortie du titre, m'a vraiment conquise. Peut être que j'ai maintenant la maturité et le vécus nécessaire pour appréhender l'œuvre. En tout cas j'ai adoré tout ce que j'ai lu. J'ai pris le temps de lire l'album lentement. Pas plus de deux numéros par jour histoire de les digérer posément.
Je suis curieux de voir ce que donnera une quatrième lecture dans 10 ans...
Pour cette relecture je me suis offert la version 2012 publié par Urban Comics. Il faut dire que ce "jeune" éditeur  a frappé un grand coup en sortant une édition ultime de cette série. Le bébé fait plus de 450 pages, près de  2kg et regroupe les 12 numéros de cette série avec un cahier spécial regroupant des notes de production de Alan Moore ainsi que des dessins de travail de Dave Gibbons. En plus, et c'est non négligeable, le tout est imprimé sur papier mat ce qui convient mieux aux couleurs d'époque que le papier brillant adopté par Panini dans l'édition précédente.
A noter que le comic a connu une adaptation cinématographique en 2009 par Zack Snyder. Comme toute les adaptations de ces œuvres, Alan Moore l'a renié. C'est un peu rude car le film n'était pas si mal même si il faisait l'impasse sur de nombreux aspect (histoire de pirates, intrigues et personnages annexes, supplément de fin de numéro,...).
Comme je le disais au début de l'article, en 2012 DC a lancé une série de comics se déroulant pendant les 40 ans qui précédent Watchmen prénommée Before Watchmen. J'en parlerais dans un prochain message.