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dimanche 3 août 2014

L'appel de Cthulhu 5 : Forensic, profiling & serial killers

Les suppléments pour l'Appel de Cthulhu que publie Sans Détour ne sont pas tous liés directement au mythe de Cthulhu imaginé par Lovecraft et ses fils spirituels qui ont poursuivi son œuvre après sa mort. Depuis le début de la collection sont sortis plusieurs suppléments s'attachant à décrire certains domaines (la vie dans les années 20, les armes, la folie, etc...).
Forensic, profiling & serial killers est le premier de ces suppléments "d'ambiance" de cette gamme.

L'ouvrage se propose de nous faire découvrir l'univers de l'investigation criminelle moderne. C'est la première production 100% française de Sans Détour et est le fruit du travail d'Emily Tibbats, webmaster du très intéressant site sur les serial killers : www.tueursenserie.org.

Ce livre se divise en trois partie.
La première : Forensic, traite des sciences modernes d'investigations chères aux héros des séries telles que Les experts ou Bones. On y découvre l'histoire du développement de ces différentes techniques et leur mises en place de la fin du XIXème siècle à nos jours au sein des polices modernes. L'auteur nous décrit de façon réaliste ces sciences Forensics dénonçant les invraisemblances des nombreuses séries et films s'en inspirant. S'agissant ici d'un ouvrage de vulgarisation seule les bases sont expliquées mais le panorama est très complet allant de l'analyse des scènes de crimes, l'identification humaine, la médecine légale, aux différentes techniques d'analyses des indices.
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La deuxième partie intitulée Profiling décrit cette science de l'étude des crimes vu au travers de l'analyse de l'esprit humain et des comportements (le silence des agneaux, profiler, esprits criminels,...). Là encore l'auteur nous dresse un portrait passionnant de l'histoire de cette science et de son développement. Elle aborde ensuite les méthodes pour gérer les suspects, les témoins et les situations de crise (prise d'otages, forcené, etc...). La partie s'achève sur un descriptif des différents services de profilage à travers le monde et des outils informatiques permettant de repérer les crimes sans liens apparents noyés dans la masse des informations.
La troisième partie traite des Serial Killers. Là encore, sans aucune complaisance ou admiration malsaine, l'auteur nous dresse l'histoire de ces tueurs à travers les âges et nous présente les portraits glaçants de 12 véritables assassins ayant sévit au cours du XXème siècle.

Ce supplément est absolument passionnant à lire et ce veut être un véritable ouvrage de vulgarisation facile d'accès, complet sans jamais être indigeste. Sa lecture n'est pas toujours facile car les thèmes abordés ne respirent pas la joie de vivre et proposent de plonger dans les coins les plus sombres de l'âme humaine. La lecture de ce livre s'adresse à un public averti car ici on s'éloigne de l'univers imaginaire habituel de Lovecraft pour sombrer dans la réalité dans ce qu'elle a de plus crue et sordide.

Autant j'ai dévoré ce livre autant je reste un peu sceptique quand à son intérêt en tant que supplément pour le jeu de rôle l'Appel de Cthulhu. Il n'est fait aucune référence à l'univers du mythe de Cthulhu ni à la façon dont un investigateur pourrait utiliser les sciences décrite pour lutter contre les forces maléfiques. Mis à part quelques personnages ayant leur caractéristiques (quelques experts en forensic, Sherlock Holmes et Watson, et des serials killers) il n'est pas fait référence aux règles de l'Appel de Cthulhu. Ces quelques références au jeu font très plaqués et l'on a la furieuse sensation de rajouts de dernière minute à un ouvrage qui n'a pas été originellement écrit pour le jeu de rôle.
Cette ouvrage fait partie de ceux qui font dire à certains que Sans détour publie souvent des supplément plus fait pour être collectionnés ou lus que pour être joué. En effet, la plupart des éléments présentés décrivent des techniques développées à la fin du XXème siècle donc non intégrables dans une compagne années 20/30. Seule une campagne Delta Green ou moderne permettra de vraiment en tirer partie. Néanmoins, un maître de jeu motivé saura en retirer la substantifique moelle pour agrémenter ses scénarios d'éléments réalistes.

À noter toutefois que ce cinquième ouvrage n'est plus officiellement disponible à la vente (même si on peut encore le trouver déci delà neuf ou d'occasion). L'année dernière, Sans Détour en a proposé une nouvelle édition portant le numéro 31 dans la série au titre de : Sciences Forensiques & Psychologies Criminelles. Cette nouvelle mouture dont je parlerais plus tard double quasiment le nombre de pages et introduit plus de passerelle avec le jeu de rôle dont 3 scénarios.

Au final cette ouvrage Forensic, Profiling et Serial Killers est un véritable bonheur de lecture (enfin si on peut parler de bonheur pour ce sujet) à réserver tout de même à un lectorat averti amateur d'histoires policières réalistes. L'amateur de jeu de rôle pur et dur risque lui de rester un peu sur sa faim mais il aurait tord de passer à côté.

dimanche 7 avril 2013

Scalped #2 - Casino Boogie

Il y a quelques semaines j'avais fait un article sur le premier volume de cette excellente série polar qu'est Scalped.
Sur fond d'ouverture imminente d'un casino dans une réserve indienne Lakota imaginaire du cœur des USA, on suit le retour parmi les siens d'un mystérieux amérindien, Bad Horses, qui après avoir disparu pendant 15 ans revient avec des motivations secrètes.
Très vite grâce à ses méthodes brutales et expéditives il parvient à être intégré aux forces de police locales qui comme tout ici sont sous le contrôle du leader tribal Lincoln Red Crow sorte de mix entre le chef de la police et un parrain mafieu au lourd passé d'activiste.
Très vite on se rend compte dans cette histoire que tout le monde a un lourd passé et cache un ou plusieurs cadavres dans son placard.
La famille de Bad Horse et plus particulièrement sa mère son profondément lié par un secret à Red Crow. L'arrivée de Bad Horse va t'être le déclencheur qui va faire tout remonter.
Le premier volume s'achève sur deux coups de théâtre. Tout d'abord Bad Horse n'est pas ce qu'il semble être a savoir un voyou qui endosse l'uniforme de flic pour assouvir sa soif de violence (quoi que...) mais c'est avant tout un agent du FBI envoyé en sous marin dans la réserve pour faire tomber Red Crow soupçonné du meurtre de deux agents par le passé. De plus un mystérieux individu est témoin sans que personne ne s'en rende compte de cette révélation mettant en danger la sécurité de Bad Horse. Ensuite la mère de Bad Horse, avec qui il a coupé tout lien depuis qu'elle l'a chassé 15 ans avant, est victime d'une agression sauvage (battue et scalpée) par on ne sait qui et son corps (vivante ou morte on ne le sait pas) est abandonné dans le désert.
Le volume 2 de cette série ne nous dit pas ce qui ce passe après ces faits mais plutôt ce qui ce passe pendant. En effet, la structure de cet album est assez originale. Il regroupe les 6 épisodes de l'arc "Casino Boogie" qui ont pour particularité d'être une seule est même histoire vu à travers les yeux de 6 personnes différentes et vont suivre la journée d'inauguration du casino pour s'achever comme le premier album sur la découverte du corps de la mère de Bad Horse.
Cette structure narrative est très originale car elle rend la lecture ludique et l'on s'amuse à relire plusieurs fois les histoires afin de les redécouvrir sous un nouvel aspect à chaque fois. Cet album renforce la profondeur du récit qui on le voit devient plus profond que ne pouvait le laisser penser le numéro 1.
On y découvre une société corrompu et misérable gangrenée par l'alcool, la drogue et l'argent où les méchants et les héros ne sont peut être pas ceux que l'on pense de prime abord.
L'équipe artistique est toujours la même à savoir Jason Aaron au scénario et R.M. Guéra au dessin. Personnellement le style de Guéra me dérange un peu par moment par sa noirceur et son encrage trop lourd qui nuis à mon goût à la clarté de lecture du dessin dans certains épisodes.
Néanmoins, tout comme pour le premier volume, c'est encore une fois un gros coup de cœur qui montre à ceux qui peuvent en douter qu'il n'y a pas que des super héros et du fantastique dans les comics US.

samedi 12 janvier 2013

Red


Ayant vu avec un peu de retard le film Red j'ai eu envi et besoin de relire le comic éponyme dont est très très mais vraiment très librement adapté le film.
J'avais déjà lu le comic lors de sa sortie française chez Panini il y a deux ans. J'en gardais un bon souvenir d'une histoire courte mais surtout super sombre et violente.
Le scénario étant écrit par Warren Ellis on pouvait difficilement espérer un récit léger et enjoué.
L'histoire est très simple et très efficace. Paul Moses est un ancien tueur de la CIA, sûrement le meilleur. Au nom de la raison d'état il a assassiné aux quatre coins de la planète pendant 40 ans plus de personne que l'on pourrait imaginer. Par le biais de flashback on devine qu'il est même surement l'assassin de Kennedy. Après cette longue carrière il s'est retiré et avec la bénédiction de la CIA il vit sa retraite seul hanté par les souvenirs des actes qu'il a commis. Ses seuls rayons de soleil sont lettres de sa jeune nièce et ses conversations hebdomadaires avec son agent de liaison de la CIA. 
Ses états de services sont tellement confidentiels que seul trois personnes au sein de la CIA en ont connaissance. Un nouveau directeur prenant ses fonctions à la CIA on lui fait voir les dossiers secrets dont celui de Paul Moses. Le directeur, choqué par cette révélation et les risques de scandales si l'information venait à être connue, décide de faire tuer Moses par la CIA. A partir de là débute un récit sans concession d'une extrême violence. 
Comme on peu s'en douter le vieux tueur n'est pas fini. Non seulement il va tailler en pièce l'équipe de nettoyeur de la CIA mais il va traquer le directeur qui a prononcé sa sentence de mort jusque dans les locaux même de la CIA.
Le récit est court (trois épisodes) et les dialogues peu nombreux. Le dessinateur Cully Hammer retranscrit bien ce récit sombre et violent.
Au final ce n'est peut être pas le meilleur comic de Ellis, mais c'est très punchy et une bonne histoire sur les conséquences des actes.
Mais revenons au film... Comment dire... Je peux pas dire qu'il soit mauvais mais comment a t'on pu passer du comic à une comédie légère. Il y a un truc qui m'échappe. J'imagine la première réunion de travail entre les scénaristes et le producteur :
- Je viens de mettre la main sur les droits d'un comic pas mal du tout d'une étoile montante du monde du comic Warren Ellis.
- Ah ouais cela parle de quoi ?
- C'est l'histoire d'un ancien tueur de la CIA qui, alors qu'il coule une retraite paisible, va être injustement traqué par la CIA et qui va se retourner contre elle. C'est très sombre et très violent. Cela s'appelle Red en référence au code alerte rouge...
- Houla super concept mais je verrais bien quelques changements. D'abord les récits sombres c'est pas ce que le public veut. Je verrais bien une comédie voir même avec une romance. Ce serait bien d'introduire plein de vieux assassins qui se joindraient à ton gars. Faut que cela pète dans tous les sens avec plein de gros guns et des méga explosions. Pourquoi pas mettre une femme au foyer avec un lance roquette ? Et puis ton gars faut pas que l'on puisse penser qu'il est un bad guy. Il ne tue que des méchants. Surtout il faut un happy end.
- Euh mais c'est plus du tout la même histoire...
- Ouaih j'en ai rien à foutre c'est moi qui paye. Compris ?
- Oui Monsieur le producteur...
- Ah je préfère et j'oubliais ton histoire d'alerte rouge c'est de la merde. Le titre ce sera RED pour Retraité Extrêmement Dangereux. Comme cela cela claque bien. Une bonne comédie familiale. Heureusement que je suis là petit !
- Oui Monsieur...
J'imagine que cela a du se passer un peu comme cela. Il s'agissait surement de la même équipe qui nous avait donné la "superbe" adaptation de Wanted.
Si vous aimez les comics ne passez pas à côté du comic Red pour le film c'est à vous de voir...

dimanche 23 décembre 2012

100 bullets #2 : Le marchand de glace

Imaginez, un mystérieux inconnu vous aborde et vous explique par A+B que si votre vie est devenue si merdique c'est à cause de machin ou machine qui a tout fait pour vous la pourrir sans que vous le sachiez. Cet homme, l'agent Grave, vous remet une mallette contenant les preuves de ses allégations, un flingue et un boite de 100 balles complètement intraçable. Il vous dit que si vous voulez vous vengez avec cette arme personne ne viendra vous demander de compte que ce soit les flics ou la mafia... Que feriez vous ? Un foutu massacre ou déclineriez vous poliment l'offre ? Voilà le dilemme auquel sont confronté les "héros" des histoires de 100 Bullets.

Dans le premier volume nous avons assisté à plusieurs histoires de vengeance finissant plus ou moins bien pour les candidats à la vengeance et on commençait à s'interroger sur les motivations peut être pas si altruiste de l'agent Grave.

Ce deuxième volume regroupe les numéros 6 à 10 de la série avec deux arcs de deux épisodes chacun séparés par un épisode interlude nous en apprenant un peu plus sur l'intrigue globale.

La première histoire "Petites arnaques, grosse semaine", nous conduit à suivre les pas de Chucky, un arnaqueur qui sort de prison après 7 ans suite à un accident de voiture où il a malencontreusement tué quelqu'un. L'agent Grave l'aborde pour lui démontrer qu'il n'était peut être pas responsable de l'accident... La trame de l'histoire est assez classique pour la série mais elle vaut surtout pour l'arrivée d'un nouveau personnage récurrent : Shepperd.

La deuxième histoire, "En comptant les Minutemen"  est elle beaucoup plus intéressante et lance l'aspect
mythologique de la série avec la trame qui va servir de fil rouge jusqu'au dernier numéro. On en apprend plus sur l'agent Grave et ses motivations réelles. On découvre qu'il a fait partie d'un mystérieux groupe de sept individus nommés les Minutemen au rôle et passé trouble qui ont été traqué et laissé pour mort par une organisation nommé le Thrust. Là encore un nouveau personnage récurrent fait son apparition, Lono. Dans mon précédent post sur le volume 1,  je vous disais qu'il fallait bien regarder le fond des cases. Et bien c'était ce Lono que l'on voyait en action en arrière plan du 5ème épisode.

Maintenant qu'une partie de l'intrigue est posée on regarde d'un autre œil le deuxième arc de ce volume "Le marchand de glaces" où l'on assiste à une nouvelle histoire de vengeance grâce à la mallette de l'agent Grave. Ici, Cole, un vendeur de glace ambulant qui trafique des cigarettes va t'être "invité" à venger la mort de sa grand mère mais très vite on va découvrir qu'il y à plus que cela en réalité.

100 bullets prends son rythme de croisière avec ce volume et l'on y découvre qu'au delà d'histoires de vengeance bien foutues et très sombres, une autre intrigue va nous être compté. A lire si vous aimez les ambiances à la Quentin Tarentino période Reservoir dogs ou Pulp Fiction.

lundi 10 décembre 2012

Scalped Tome 1 : Pays indien




Dakota du sud, réserve des indiens Lakota de Prairie Rose.

Après quinze années d'absence, Dashiell Bad Horse retourne à la réserve qui l'a vue naître et dont il a été chassé alors qu'il avait 13 ans. Après avoir ouvertement provoqué la pègre locale, il est rudement arrêté et emmené devant Lincoln Red Crow, président du conseil tribal Oglada et Shérif de la police tribale.
Red Crow, déplorant la montée en puissance des indiens métis et désirant plus d'homme pour contrecarrer les activistes protestant contre l'ouverture prochaine de son nouveau casino le Crazy Horse, engage Bad Horse au sein de la Police Tribal.
Après plusieurs raids contre des labo de meths, Bad Horse conforte sa réputation d'agent de police tribale implacable et efficace en dépits de ses méthodes très rudes. Très rapidement, il apparaît que Bad Horse n'est pas un simple voyou avec un uniforme de policier, c'est un agent du FBI chargé contre son gréé de travailler en sous marin pour faire tomber Red Crow qui en plus d'être le parrain de la mafia locale cache un passé trouble d'activiste.
Au fil de l'histoire on va en découvrir d'avantage sur le passé de Bad Horse, sur les raisons de son exil forcé, sur son amour passé, ses rapports troubles avec sa mère, etc...


Scalped est une série comic en 60 épisodes mélangeant habillement les codes du polar et du western. La série a été publié aux USA par Vertigo de 2007 à 2012. Elle est écrite par Jason Aaron et dessinée par R.M. Guéra.

Plus largement, la série traite des indiens Oglala Lakota de la réserve fictive de Prairie Rose dans le Dakota du Sud tandis qu'ils se débattent avec la crime organisé, la misère et l'alcoolisme, la politique locale et la préservation de leur identité culturelle. 
Ces réserves  sont des ghettos ethniques où vivent parqués les survivants des cultures indiennes dans un état de pauvreté proche du tiers monde. Par dérogation à la législation en vigueur dans le reste du pays ces réserves sont autogérées en matière de maintien de l'ordre et ont la possibilité de gérer des casinos sources de richesse inespérée.

La série est très réaliste, violente, crue et désespérée. Elle est réservée à un public averti amateur de polar sombre. Personnellement j'aime beaucoup cette série avec ses personnages brisés par la vie et traînant un lourd passé.


mercredi 5 décembre 2012

100 bullets tome 1 : Première salve

Voilà encore une série que je décide de relire depuis le premier numéro histoire de pouvoir la chroniquer. Comme pour Fable et The Boys, cette série dure depuis pas mal de temps et cela fait bien 3 ans que je ne l'avais pas lu. La série en est actuellement à son volume 17 sorti chez Urban Comic.


100 Bullets est une série de comics scénarisée par Brian Azzarello et dessinée par Eduardo Risso, publiée aux États-Unis sous le label Vertigo de DC Comics. La parution mensuelle s’est étalée sur près de dix ans, entre juin 1999 et avril 2009. Elle compte fort logiquement 100 numéros réunie en France sous forme de TPB de 4 à 6 épisodes.

Avec cette série, on découvre une nouvelle facette du genre Comic : le polar/thriller. Ici pas de super héros ni de fantastique mais une intrigue contemporaine âpre et rugueuse sur la nature humaine.

La série évolue pas mal au fil des numéros. Les premières histoires présentent sensiblement toutes la même intrigue. Un mystérieux agent Grave, dont on ignore tout, aborde des individus brisés et dont la vie à basculer suite à une trahison. Il leur propose d'assouvir leur vengeance en toute impunité. Pour cela il leur remet un attaché caisse avec un dossier sur le ou les responsables de leurs malheurs, un revolver in-traçable et une boîte de 100 balles (les fameuses "100 bullets" en anglais). Si ils acceptent de se venger, l'agent Grave leur garantie qu'ils ne seront pas inquiété par qui que ce soit (police, FBI, crime organisé,...) et ne leur demande rien en échange.

Très vite on en viens à s'interroger sur les réelles motivations de l'agent Grave. N'y a t'il pas de contrepartie à cette vengeance "gratuite" ? Les candidats à la vengeance sont ils choisis au hasard ? Pour qui ou quoi  travaille l'agent Grave ? N'a t'il pas un intérêt à voir mourir les traîtres désignés ? Beaucoup de questions auxquels répondra petit a petit la série.

Dans ce volume 1 on retrouve les 5 premiers numéros de la série plus un court épisodes bonus. Ces épisodes sont répartis en deux histoires "100 bullets" et "le messager".


La première histoire introduit le concept de la série : l'agent Grave aborde une jeune femme porto-ricaine  Dizzy, à sa sortie de prison. Pendant son incarcération son mari et son enfant ont été tué dans une fusillade. Mais Grave lui apprend que ce n'est par un gang rival qui en est responsable mais deux flics ripoux et lui remets une valise pour qu'elle puisse se venger...

Dans la deuxième histoire l'agent Grave aborde Dolan un homme qui a vu sa vie brisée  suite à une fausse accusation de pédophilie. Il lui désigne comme objet de sa vindicte une jeune femme, golden girl, assez étrange...

A chaque fois on a droit à une bonne histoire à la fois rude, violente, et où la morale n'est pas toujours sauve. À noter que la série est assez originale et qu'il ne faut pas hésiter à lire plusieurs fois les épisodes car on retrouve souvent des clins d'œil a d'anciens épisodes voir on peut assister en fond de décors à des évènements qui ne seront expliqués que plusieurs numéros après. L'histoire est plus profonde qu'il ne paraît de prime abord et petit à petit au fil des numéros le mystère va se dévoiler.

Une belle série assez sombre et méchante que vous ne pourrez qu'aimer surtout si vous êtes fan de Quentin Tarentino dont l'univers est très proche.