dimanche 17 mars 2013

Jennifer Blood : Une femme ne s'arrête jamais

Par curiosité je me suis acheté ce comic racontant la vengeance d'une femme, façon Kill Bill, contre une famille mafieuse. Il faut dire que j'aime beaucoup le travail de Garth Ennis sur la série The Boys et le retrouver ici dans un scénario de type thriller m'intriguait pas mal.
Jennifer Blood est une mini série en 6 épisodes parue en 2011 chez l'éditeur américain Dynamite. L'histoire est vendue comme un croisement improbable entre Desperates Housewives et The Punisher. Aussi surprenant que cela puisse paraître le mélange fonctionne pas mal.
On suit dans ce comic une semaine particulièrement agitée de la vie d'une mère de famille assez spéciale. Le jour elle élève ses enfants et entretien sa maison pour une fois sa petite famille couchée endosser sa tenue de tueuse implacable et aller massacrer des criminels.
Chaque épisode correspond à un jour de la semaine et du lundi au samedi on va suivre Jennifer Blood dans sa vengeance.
Ennis utilise la technique originale du journal intime pour introduire l'histoire. En effet, l’héroïne couche dans son journal les détails de sa vie diurne banale et ennuyeuse ainsi que sa vie nocturne bien plus originale et sanglante. Au fur et à mesure de l'avancée dans les numeros et la semaine on découvre qui elle est et pourquoi elle se livre à cette vendetta meurtière.
On retrouve indéniablement la patte de Garth Ennis dans cette histoire. Amoureux de la poésie et de la subtilité passez votre chemin. Ici c'est violence, humour noir et mauvais goût de rigueur. Personnellement j'aime beaucoup cet auteur, entre autre avec ce qu'il fait sur The Boys ou  The preacher, mais là force est d'admettre qu'il ne livre pas sa meilleure prestation. De ci de là, il parvient à faire mouche avec certaines scènes bien pensées comme le clin d'œil à Titanic ou le voisin adepte du cuir. Mais la plupart du temps l'histoire est sans surprise et sert d'excuse à des scènes de boucherie.
Au dessin ce sont trois dessinateurs brésiliens qui se succèdent. Personnellement je trouve cela fort dommage car cela donne trois styles graphiques très différents avec des personnages qui changent de look en l'espace d'un numéro au changement de dessinateur. En plus, les épisodes 3 et 4 sont dessinés moitié par un dessinateur moitié par un autre. Cela sent la désertion en cours de route. Avec seulement 6 numéros pour cet arc, on aurait pu espérer avoir un seul et même dessinateur.
L'édition de Panini présente l'avantage de nous offrir les différentes couvertures avec leurs versions alternatives qui sont toutes superbes. Dommages que le dessin des comics soit assez en retrait.
Au final, un Garth Ennis assez mineur qui se laisse lire un peu comme on regarde un film d'action de série B. Vite lu et vite oublié.
A noter que Panini a publié ce mois ci un nouvel album de la série "beautiful people" mais sans Garth Ennis au scénario.

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