Ceux qui suivent mon blog savent que j’aime beaucoup l’univers de Tolkien, les jeux de société et plus particulièrement ceux permettant de jouer en solitaire. Voilà bientôt trois ans de cela FFG, et Edge pour la version française, ont fait mon bonheur en sortant la boite de base de Le seigneur des Anneaux – Le jeu de carte évolutif.
Il s’agit d’un jeu de deckbuilding coopératif dans l’univers du Seigneur des Anneaux de Tolkien où 1 à 2 joueurs (voir jusqu'à 4 avec une deuxième boite de base) vont tenter de résoudre les défis de scénarios gérés par l’IA du jeu.
Thématiquement, le jeu propose de vivre des événements se déroulant en parallèle de « La communauté de l’anneaux » et plus particulièrement pendant cette période de 17 ans séparant le départ de Bilbo de la Comté après son 111ème anniversaire et le début du périple de Frodon avec ses 3 compagnons pour détruire l’anneau unique. Certaines extensions sorties depuis proposent de revivre d’autres périodes avec Le Hobbit et Le seigneur des anneaux.
En effet, mis à part quelques pions et deux compteurs de menace vous ne trouverez dans la boite de base et dans les extensions que des cartes. Ces dernières se répartissent en quatre catégories : les cartes héros, les cartes joueurs, les cartes de quêtes et les cartes de rencontre. Comme je le disais plus haut, il s’agit d’un jeu coopératif où le ou les joueurs vont devoir se constituer un Deck optimal qui va devoir leur permettre de résoudre les objectifs du scénario choisit tout en luttant contre les cartes du Deck de rencontre.
Le jeu suppose donc que les joueurs ce constituent des decks. Si SdA (Le Seigneur des Anneaux pour les intimes) est un jeu de Deckbuilding, il se rapproche plus pour cet aspect de Magic l’assemblée que de jeux comme Thunderstone, Dominion ou Star Realms par exemple où l’on créé son Deck en cours de partie.
En effet, avec SdA, ont doit préalablement à la partie se constituer un Deck de carte qui permettra de lutter efficacement contre le scénario. Ce Deck doit se construire selon des règles précises et devra être revu et corrigé presque à chaque nouveau scénario.
La construction est un des éléments un peu délicat et un des plaisirs du jeu car il va falloir quelques parties avant de bien savoir créer un Deck adéquat. Concrètement, pour créer son Deck, il va falloir choisir des héros (entre 1 et 4) se répartissant en quatre sphères d’énergies (commandement, connaissance, énergie et tactique). Chaque héros rapporte un point d’énergie de sa couleur en début de tour et ces points d’énergies permettent de de payer le coût de pose des cartes joueurs de son Deck de la même couleur. En plus de ce gain en énergie chaque héros a des caractéristiques et des capacités spéciales différentes. De fait, selon ces éléments chaque héros va avoir un coût en point de menace proportionnel à ses avantages. L’addition du coût des différents héros choisi va donner votre niveau de menace de départ et le jeu va s’ingénier à le faire monter tout au long de la partie sachant qu’une fois que ce dernier atteint 50 le jeu est perdu. Une fois les héros choisis il « ne reste plus » qu’à sélectionner dans l’ensemble des cartes joueurs disponibles les cartes correspondants aux énergies des héros pour créer son deck. C’est avec ce deck que vous allez jouer tout au long du jeu.
Une fois le deck du joueur créé il ne reste plus qu’à mettre en place le jeu et sa mécanique contre laquelle on va jouer. Pour cela il faut choisir un scénario parmi les 3 de la boite de base (un simple d’initiation, un moyen et un très dur) puis suivre les indications de ce dernier pour constituer le deck de rencontre spécifique.
On gagne la partie en remplissant les objectifs du scénario et on la perd si le jeu parvient à tuer tous vos héros ou si votre niveau de menace atteint 50.
Ainsi que je le disais au tout début le jeu est jouable de 1 à 4 joueurs (même si je trouve qu’il ne marche pas très bien à 3 ou 4). La configuration idéale est donc à un ou deux joueurs. Néanmoins, il convient de préciser qu’avec la boite de base le jeu souffre de problèmes d’équilibre qui font que le jeu solo peut être très difficile (notamment sur le dernier scénario). Ce problème se résout avec les extensions qui gèrent bien mieux le mode solo. De fait certains scénarios voient leur difficulté diamétralement changer selon que vous les jouez seul ou à deux (certains sont super dur en solo et facile à deux ou inversement). Personnellement, SdA est un jeu que je joue exclusivement seul et je gère ce problème de difficulté en jouant selon les scénarios soit en solo pur avec un seul deck soit en solo avec deux decks.
La règle du jeu n’est pas très compliquée même si elle peut faire peur de prime abord.
En effet, elle fait plus de 30 pages (mais elle est bourrée d’exemples) et un tour de jeu se déroule en 7 phases dont certaines ce déclinent à leur tour en sous phases (mais au bout de 2 parties elles s’enchaînent très facilement).
La complexité du jeu tient à mon goût d’avantage dans la maîtrise des cartes indispensable pour créer un deck efficace et à la chance pour tirer les cartes de son deck qui vont bien au bon moment. Une fois passé cette phase « d'acclimatation », qui peut être assez rugueuse au début, ce jeu est un vrai bonheur : le thème est fort, les scénarios sont variés et renouvellent le jeu, les illustrations sont splendides, et l’on a vraiment l’impression de revivre des temps forts dignes des romans (ou des films).
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