vendredi 30 novembre 2012

500 ?!?! Non tu rigole...



Mince alors 500 pages lues...
Je peux dire que je suis sur le cul !
Il y a trois semaines quand un dimanche après midi je me suis dis "tiens si tu te créais un blog" j'étais loin de penser arriver là.
D'autant plus que je n'y connaissais rien en matière de blog.
J'imaginais tout au plus avoir un trentaine de visite d'ici à la fin de l'année mais la 500 pages lues en seulement trois semaines...
En plus, même si depuis quelques jours je fais surtout des messages liés à mes loisirs il faut bien dire que mes premiers posts liés à mon syndrome d'asperger n'étaient pas super vendeurs ni facile à lire pour un lectorat non averti.
Il convient sûrement de retirer une cinquantaine de pages lues dont les lecteurs sont originaire d'Allemagne et des USA qui a mon avis sont plus venus là par hasard et une vingtaine de pages générées par mes propres passages avant que je comprenne comment paramétrer le compteur pour qu'il ne me prenne pas en compte.
Mais tout de même je suis à la fois super surpris et très content.
Je vais donc continuer cette expérience.
J'espère avoir quelque retour car pour l'instant si il y a bien du trafic sur mon blog peu de personne osent y laisser des commentaires.
Très humblement je remercie ceux qui passent et repassent sur mon blog et espère les revoir encore longtemps.

Lost wonders


De ci delà sur le net on peut trouver des extensions non officielles pour le superbe jeu 7 Wonders d'Antoine Bauza.
Certaines de ces extensions sont sympas d'autres assez moisies

Là ce n'est pas une merveille que l'on vous propose, ni deux ni trois mais 25 merveilles !!!

Cette extension est disponible sur le site de Gus & Co et je vous invite chaudement à la télécharger.
Les illustrations sont superbes et parfaitement raccord avec le jeu de base. Je ne l'ai pas encore testé mais il me tarde de le faire dès que je pourrais les imprimer correctement.
On ne peut que saluer cette initiative qui rend hommage au jeu et surtout le travail de malade qu'a du demander ce rendu professionnel.

The Boys 1 : la règle du jeu

Dans le domaine des comics j'ai maintenant un peu de mal avec le genre super héroïque qui à mon avis, mis à part quelques rares exceptions, tournent un peu trop en rond. Néanmoins, parmi les exceptions il y a un petit bijou noir, un plaisir coupable : The Boys.

La série vient de s'achever aux USA où elle était publiait depuis 2006. En France on en est au 17ème TPB édité par Panini Comics. La création de mon blog m'a donné envi de tous les relire pour les chroniquer.

The Boys est un comic à ne pas mettre entre toutes les mains. Garth ENNIS, le scénariste de la série, a créé un univers trash, ultra violent, sans concession, vulgaire diront certains, sorte d'opposé absolu de l'univers lisse et conformiste des labels Marvel et DC. Ici pas de grand super héros noble et désintéressé. Ce sont des enfants gâtés sans foi  ni loi si ce n'est celle de la Vought American, gros consortium synthétisant la drogue donnant les super pouvoirs et noyautant le pouvoir mondial.
On retrouve plein de clin d'œil aux classiques du genre avec des super héros et des groupes faisant indéniablement penser aux Vengeurs, à la Ligue de Justice ou aux Teen Titans dans des versions super trash et amorales.

Pour surveiller et remettre dans le droit chemin ces "héros" il existe un groupe travaillant en marge du système avec le soutien du gouvernement américain : The Boys.
L'unité après avoir été fermé ce voit recomposer par son leader Billy Butcher. Elle est composé de personnalités assez particulières presque aussi détraquées que ceux qu'ils sont censé encadrer. Mais dans le contexte de folie des super héros, ils paraissent par contraste quasi normaux. Ils s'appellent la Crème, le Français, et la Fille.
Ils vont être rejoins dans leur combat par un nouveau membre P'tit Huggie, un écossais traumatisé par la mort de sa petite amie, dommage collatéral d'un combat de super héros. Par le biais de ce personnage cet album nous fait découvrir cet univers déjanté du côté des "gentils". En parallèle on assiste à l'arrivée de Stella, jeune et naïve super héroïne fraîchement débarqué de sa campagne, qui intègre le groupe des Sept (la ligue de justice de cet univers) et découvre l'envers du décor peu reluisant des grands héros...


Cette série est vraiment une de mes préférées et je peux la relire sans me lasser.
Je rêverais de la voir adapter au cinéma même si je sais qu'elle y perdait son âme sous peine d'être interdite aux moins de 18 ans. Je verrais bien Quentin Tarentino, Robert Rodriguez ou Guy Ritchie à la réalisation...

Au final un superbe premier volume bourré d'humour noir, très noir, très très noir,...

jeudi 29 novembre 2012

"Par-delà les montagnes hallucinées"


Dans leur dernier podcast les animateurs de Proxi-jeux parlent d'une découverte originale. 
Des passionnés du jeu de rôle L'appel de Cthulhu ont décidé d'enregistrer leurs parties au cours desquels ils jouent la maxi campagne "Par-delà les montagnes hallucinées".
Toute la campagne n'est pas encore en ligne et ils ont déjà mis ligne 13 épisodes de plus de 2 heures chacun. On trouve également quelques émissions thématiques sur Lovecraft et son univers ainsi que deux scénario (un solo et un pour Delta green).
L'initiative est pas mal du tout même si techniquement cela pèche un peu (fichus bruits de paquet de chips).
L'aventure est tout de même réservée aux acharnés car actuellement on en est à plus de 40 heures d'enregistrement...
J'espère qu'ils iront jusqu'au bout de l'aventure car l'attente entre la mise en ligne des épisodes semble s'allonger.
Personnellement j'ai chargé tout les épisodes sur mon Ipod et je les écoute dans le tram en allant ou rentrant de travailler.
Les épisodes sont disponible sous I-tunes ou là également.

Trailer de "Pacific Rim"

En attendant la bande annonce qui doit sortir dans 15 jours voilà un petit trailer de "Pacific Rim" le prochain film de Guillermo Del Toro.

Dans ce film qui s'annonce comme un hommage au dessins animées japonnais on devrait assister au combat de robots géants tentant de repousser une invasion de monstre eux aussi géants.

Dit comme cela ça peut faire peur mais avec Del Toro aux commandes c'est tout de suite plus sexy.


mercredi 28 novembre 2012

"Echo" de Terry MOORE



Après LOCAL chroniqué hier, encore un Comic lu dernièrement et j’ai beaucoup aimé. Là encore pas de super héros bien que l’on s’en approche, de nouveau une superbe histoire autour de personnages féminins forts et bien écris et là aussi le choix du noir et blanc avec un style graphique épuré.


ECHO est un Comic américain en 30 épisodes, écrit et dessiné par Terry MOORE publié de 2008 à 2011. De par son style et certains personnages venant jouer les guests stars ce comic rappelle beaucoup "Strangers in Paradise" (que j’aimerais beaucoup lire si j’y mets la main dessus) du même auteur.

L’histoire de ECHO est celle de Julie, une jeune photographe qui par inadvertance découvre une armure corporelle de combat high tech. Dit comme cela, on s’imagine déjà avec un récit bien bourrin avec une bimbo à forte poitrine et plus siliconé qu’un moule à gâteau, qui va défourailler à tout va… Que nenni car ici avec Monsieur MOORE au commande les choses sont toute autre.

Tandis qu’elle prend des photos dans le désert, Julie assiste sans le savoir à l’explosion d’une armure de combat et de son pilote au cours d’un exercice à munitions réelles. L’armure réduite à l’état de gouttelettes tombe comme de la pluie sur Julie et les alentours. Une partie de ces gouttelettes vont fusionner avec sa peau de façon apparemment irréversible. A partir de là l’intrigue démarre et la vie de Julie va être irrémédiablement bouleversée quand elle va découvrir les propriétés et pouvoir de l’armure et qu’elle va commencer à être traqué par une organisation bien décidé à récupérer son bien ainsi que par un inconnu aux origines mystérieuses…
 
Au cours de son périple sous forme de road movie elle va croiser le chemin de nombreuse personne comme Dillon un ranger, Ivy une agent très spécial, etc... Petit à petit elle va découvrir qu'elle se retrouve au centre d'une intrigue qui menace la survie même de l'espèce humaine...

Echo est édité en France chez Delcourt en 6 ou 7 volumes mais personnellement pour des raisons économiques j'ai préféré la version originale de l'édition intégrale qui regroupe les trente épisodes (plus de 600 pages) pour une trentaine d'euros.

Un super comic que je recommande chaudement !


mardi 27 novembre 2012

"Local" de WOOD et KELLY


Pour beaucoup les Comics sont des BD américaines au rabais parlant de super gugus enfilant leur slip rouge par dessus leur pantalon avec un rideau sur les épaules. Certes c'est pas toujours faux mais il y a d'autre type de Comics.

LOCAL est comic que j'ai beaucoup apprécié par le biais de l'édition intégrale publiée par Delcourt.

Il s'agit d'une série limitée en 12 parties écrite par Brian Wood et illustrée par Ryan Kelly publiée aux USA entre 2005 et 2008.

Un personnage récurant, Megan, nous sert de fil rouge. Tantôt, Megan peut être le personnage principal dans certains épisodes alors que dans d'autre elle n'est qu'un personnage secondaire voir une figurante à peine visible au fond du décor.

La construction de l’histoire est originale. A chaque épisode/chapitre, un nouveau décor se dévoile, avec une nouvelle ville des Etats-Unis dans laquelle Megan tente de se réinventer une vie, avec à chaque fois, une culture locale différente, de nouveaux personnages, de nouveaux choix, et pour nous une nouvelle histoire qui se suffit à elle même. Chaque fois aussi c'est une nouvelle facette du personnage qui se dévoile et qui nous fait redécouvrir totalement Megan alors que l’on croyait la connaître.


Mis a part le premier et le dernier chapitre, on pourrait lire les différents épisodes dans un ordre aléatoire. On retrouve au fil des chapitres un certain nombre de clin d’oeil à la musique et au cinéma.

Le style graphique de KELLY est très sobre tant au niveau du trait que du choix du noir et blanc et sert à merveille l'histoire.

Une belle histoire sous forme de voyage initiatique où l'on suit Megan d'adolescente fugueuse à une jeune femme ayant affronté ses démons et prête à faire face à sa vie d'adulte.

A lire et à relire.

lundi 26 novembre 2012

"Mangez-le si vous voulez" de Jean TEULÉ



Je ne suis pas quelqu'un de très sensible et il en faut beaucoup pour me choquer mais ce roman y est arrivé sans peine par sa violence et le folie qui s'en dégage.

Avec une telle accroche on pourrait penser que je l'ai pas aimé alors qu'au contraire je l'ai dévoré (sans mauvais jeux de mots) d'une seule traite hier soir. On me rétorquera qu'il ne fait que 115 pages mais c'est tout de même un bon indicateur.

Le roman parle d'un fait divers réel intervenu en 1870 dans le petit village périgourdin de Hautefaye où, pendant la guerre opposant les forces de l'empereur Napoléon III à l'armée prussienne, une foule hystérique a lynché, torturé, brûlé vif puis dévoré (je dis bien dévoré) un jeune homme du cru prit à tord pour un espion prussien.

Jean TEULÉ qui m'avait jusque là davantage habitué à des récits plus léger conte ce récit de façon froide et efficace sans rien nous épargner de l'horreur. Là où un autre auteur nous aurait pondu un livre de 300 à 400 pages narrant les tenants en aboutissements de l'histoire, TEULÉ nous livre un récit court et percutant de 115 pages. Quinze pages pour poser le décor au début, quinze pages à la fin pour conclure l'histoire et 85 pages d'horreur et de folie entre les deux.

Un très bon récit à lire et à méditer sur la nature humaine et ses excès, mais à ne pas mettre entre toutes les mains.

dimanche 25 novembre 2012

Blood and Chrome 5 & 6

Toujours aussi bon. Enjoy !!


Celui qui parlait de sa forteresse de solitude



Voilà encore un concept évident pour moi mais difficile à comprendre pour quelqu'un de "normal".

Le monde qui m'entoure est tout sauf agréable. Il est rempli de dangers, de personnes étrangères, de sollicitations non désirées, etc... Certes tout cela est à des degrés divers et sortir de chez moi n'est pas impossible pour moi mais c'est inconfortable et source de stress.

Quand je suis dehors je ne peux pas être moi même et je dois sur compenser  en quasi permanence pour agir et réagir le plus normalement possible face aux autres. Pour cela je dois faire tourner ma machine à faire semblant à plus ou moins haut régime. Être dehors cela peut être aller travailler, faire des courses, aller en famille, etc...

Au bout de plusieurs heures de ce régime, je fatigue et ma machine à faire semblant commence à avoir des ratées. Quand cela arrive je parais épuisé, mon humeur commence à en pâtir, j'ai de plus en plus de mal à pouvoir interagir normalement avec les autres. En gros ma différence commence à ce voir de plus en plus.

Pour pouvoir me ressourcer j'ai besoin de retourner dans ma forteresse de solitude. J'emprunte cette expression à Superman (chacun ses références).

Dans le comics américains, Superman est obligé de vivre au quotidien caché derrière la fausse identité de Clark Kent, journaliste timide et sans histoire. Ce masque lui permet d'évoluer parmi les humains qui ne comprendraient pas sa différence si il évoluait au grand jour. Pour enfin être lui même il c'est créé une base secrète au pôle nord, la fameuse Forteresse de solitude. Ici il ne porte plus de masque, peut redevenir normal et baisser ses défenses. Malheureusement, revers de là médaille il ne peut y vivre que seul...

Je ne suis certes pas Superman mais le parallèle est réel dans mon cas. Pour moi ma forteresse de solitude est mon appartement. Il constitue un havre de paix où rien ne peut m'atteindre et où je peux me ressourcer en toute quiétude. J'y retrouve des objets qui me sont chers. Tout est organisé pour moi de façon harmonieuse et équilibré.  C'est également l'écrin où j'entre pose le fruits de mes addictions : livres, comics, jeux de société, CD, etc...

Entre ces murs je n'ai pas à me poser de questions si ceci ou cela est convenable ou normal. Je peux être moi même et laisser ma machine à faire semblant à l'arrêt. Après une journée dehors je peux être complètement fatigué, vidé mais quelques minutes chez moi me permettent de regagner toutes mes forces.

J'aime y être seul. Pour quelqu'un de normal la solitude est une souffrance et peut être cause de folie. Pour moi c'est une compagne que j'aime et chérie. Elle ne me déçoit jamais et me permets d'être moi même en toute tranquillité. Je peux passer des jours tout seul et côtoyer personne sans ressentir la moindre gêne ou le moindre manque. J'ai réellement besoin de ces moments seul pour pouvoir être heureux. Vivre sur une île desserte ne me poserais pas de problème majeur si bien sûr je continuais à pouvoir profiter de mon wifi pour passer mes commandes sur internet...

Je laisse peu de personnes rentrer chez moi : mis à part mes parents, une poignée d'amis et quelques rares membres de ma famille. En tout et pour tout depuis 6 ans que je vie dans mon appartement actuel seul une petite quinzaine de personne ont du pouvoir y rentrer. Ce n'est pas que je sois sauvage mais pour moi laisser rentrer quelqu'un dans ma forteresse est un acte important qui se réfléchie et se mérite.

La réciproque est également vrai dans la sens où je n'aime pas aller chez les autres même si eux cela ne les gènes pas. Pour moi aller chez quelqu'un c'est rentrer dans son intimités.

Ma forteresse de solitude à une annexe chez mes parents et une version portative avec les écouteurs de l'Ipod sur les oreilles.

"Je suis à l'est" de Joseph Schovannec


Personnellement je ne suis pas trop friand des biographies ou des témoignages où les personnes parlent de leurs expériences personnelles sur tel ou tel sujet. Je préfère les fictions en général. Pourtant là j'ai vraiment dévoré le livre mais il faut dire que le sujet me parlait particulièrement.

Mais revenons au principal à savoir le livre. "Je suis à l'Est" est le témoignage plein d'émotions et d'humour de Josef Schovannec sur sa vie en tant que autiste avec syndrome d'asperger.

Le livre partait mal pour moi car le sous titre "savant et autiste" puait la justification à deux balles histoire de rendre sexy le récit d'un "neuneu" savant pour les normaux. Il faut dire que le livre est vendu un peu partout en vantant l'intelligence anormale pour un fou, imaginez il a fait science po et en plus il a un doctorat de philosophie... Pour un peu on pourrait croire que l'on nous vend les exploits d'un cheval savant qui va faire des additions en tapant avec ses sabots...

Ayant déjà vu Joseph sur les plateaux télé je savais que c'était quelqu'un de très intéressant et l'annonce d'un livre racontant sa vie et son regard sur notre société ne pouvait que m'intéresser. Et je n'ai pas été déçu.

Je me suis beaucoup reconnu dans le récit de Joseph notamment sur sa jeunesse et sa "toxicomanie" (ses passions décalées). Certes son versant autistique est beaucoup plus prononcé que le mien mais nous partageons beaucoup de points communs et d'expériences. Je rêverais d'avoir son courage car il fait beaucoup pour défendre la cause de l'autisme.

La partie de son récit sur sa traversée du désert psychiatrique m'a réellement glacé le dos. Il a passé des années broyé par les soi-disant experts psychiatres, psychologues mais plus psychopathes qui l'on détruit à coup de médicament... Encore une fois je me demande qui est normal et qui ne l'ai pas...

Au final un récit passionnant et plein d'humour. Joseph parviens à voir sans cesse le bon côté des choses et sait prendre à contre pied des expériences dramatiques pour un neurotypique pour montrer comment elles le font avancer. 

Je conseille vivement la lecture de ce témoignage tant pour des aspies désirant partager l'expérience d'un des leurs que pour des "normaux" voulant voir ce qu'est la vie d'un autiste avec asperger.

mardi 20 novembre 2012

Pensée du jour...


Aujourd'hui j'ai trouvé sur le net ce mot qui en quelques lignes résume tout à fait état d'esprit du moment et explique aussi le pourquoi de la création de ce blog.

Pour les anglophobes :
"J'ai atteins un point dans ma vie où il n'est plus nécessaire d'essayer d’impressionner les autres. Si ils m’apprécient tel que je suis c'est tant mieux. Sinon tant pis"

Depuis des années je cache ma situation d'aspie à mes proches en me cachant derrière des masques mais maintenant je l'assume pleinement. Ceux qui m’appréciaient avant continuerons je l'espère et quand aux autres...

dimanche 18 novembre 2012

Celui qui parlait des relations sentimentales




Pour les relations sentimentales il en va de même que pour les relations amicales (cf le post correspondant) mais c'est encore pire.

Je ne suis pas l'homme du "coup d'un soir". Vous ne me verrez jamais arpenter les bars et les boîtes à la recherche d'une "proie".

J'ai besoin de connaître l'autre avant de pouvoir la laisser rentrer dans ma bulle. Pour moi une relation sentimentale est une sorte de super amitié et quand on connais mes facilités avec l'amitié... Même si cela peut paraître cul-cul, pour moi l'amour est plus un concept intellectuel que physique. Je veux dire que pour moi c'est la relation émotionnelle et la synergie entre les deux qui compte plus que l'attrait physique et les relations sexuelles.

Les quelques fois où j'ai voulu aller outre mes préceptes pour me comporter comme un neurotypique mâle de base je n'ai rencontré que malheur et déception.

Je suis donc incapable de faire preuve de spontanéité pour rencontrer quelqu'un dans une soirée. Pour moi cela doit se faire lentement, je dois d'abord apprendre à connaître la personne avant d'oser pouvoir l'approcher de façon à m'ajuster à ses émotions ce qui peut prendre pas mal de temps. Ensuite je dois développer une amitié ce qui est là encore difficile car la personne, si tant est qu'elle soit intéressée par moi doit patienter jusque là... Bien souvent il me faut tellement de temps pour parvenir à être en phase avec la personne que quand je suis enfin près c'est trop tard pour l'autre qui ne me voit plus que comme un amis. Je pense que beaucoup de femme que j'ai fréquenté on du croire que j'étais gay et ne se sentant pas menacée m'ont pris pour confident.

En plus, question lieux pour sortir je suis limité car pas question pour moi d'aller à un concert, une boîte de nuit, un bar ou un restaurant bondé et bruyant.

Mes carences émotionnelles apparentes ou tout au moins ma difficulté à les exprimer n'aident pas non plus. La personne que je souhaite séduire doit être sacrément ouverte pour aller au delà de ma carapace.

J'ai aussi beaucoup de mal avec les codes, les sous entendus, les subtilités et les susceptibilités des femmes neurotypiques. Je dis ce que je pense et je pense ce que je dis. Si une femme me dit non en pensant peut être ou peut être en pensant oui elle risque d'être très surprise de m'entendre dire OK et arrêter là mes tentatives. De même il ne faut pas me poser de question si vous ne voulez pas entendre la réponse. Réfléchissez à deux fois avant de me demander quel âge je vous donne ou si telle robe vous grossie... La réponse sera de ma part très honnète et dénuée de méchanceté mais peut être délicate à entendre...

Jusqu'à présent les quelques relations que j'ai pu entreprendre n'ont pas été de grand succès. Il faut dire qu'il est très difficile pour un aspie de vivre avec une neurotypique au quotidien et involontairement on fini toujours par faire souffrir l'autre. Je peux camoufler ma condition d'aspie aux inconnus, aux collègues et plus difficilement à mes amis ou membres de ma famille mais cela m'est impossible avec quelqu'un devant vivre avec moi au quotidien. Je ne sais pas si les choses peuvent être différente si deux aspies vivent ensemble n'ayant jamais pu avoir l'occasion de le vérifier.

N'étant conscient d'être un aspie que depuis quelques années, je ne pouvais pas avant expliquer à l'autre la raison de ma différence et de mes attitudes. Maintenant que je suis conscient de ce que je suis, les choses ne sont guère meilleures.  Je connais mes travers et essais de les sur-compenser au point que je me pose trop de question et renonce bien souvent à me lancer de peur de déraper et blesser l'autre.

Dernièrement, j'ai gâché par maladresse une amitié en heurtant sans m'en rendre compte quelqu'un qui comptait pour moi. Suite à un malentendus j'ai profondément blessé la personne qui a prit ma démarche pour une trahison et un manque de confiance je suppose. N'osant pas expliquer le pourquoi de mes interrogations ni ma condition d'aspie je n'ai fais que m'empêtrer dans des excuses bidons qui ne sont pas mon fort. La résignation étant malheureusement forte chez moi je n'ai pas insisté. Résultat j'ai encore une fois tout gâché.

Je garde espoir de rencontrer un jour quelqu'un qui saura m'accepter avec mes problèmes mais au fil des essais infructueux je perds lentement mais sûrement espoir.
Même si nous ne savons pas exprimer ouvertement nos émotions nous les aspies avons de vrais émotions et sentiments. Je peux aimer, être triste ou heureux comme les neurotypiques même si j'ai du mal à le montrer.

Celui qui parlait des relations amicales

Si il y'a bien un domaine où ma condition d'aspie me pose un vrai problème c'est bien celui des relations amicales et à plus fortes raisons sentimentales.
Toutes deux demandes des qualités qui me font défaut. Résultat, dans ma vie je peux compter mes amis sur les doigts d'une main et il en va de même des mes relations sentimentales.

Cela ne veut pas dire que n'apprécie pas la compagnie des autres et que je me complaise dans la solitude (bien que j'apprécie beaucoup cette dernière) mais voilà c'est très difficile pour moi d'aller vers les autres et de laisser les autres rentrer dans ma bulle. Pourtant j'aime beaucoup parler des heures avec un ou deux amis à la fois (mais pas plus ensemble car après c'est la foule).

Encore aujourd'hui j'ai beaucoup de mal à comprendre et à être en phase avec les émotions et les sentiments des autres. L'amitié demande des interactions et une réciprocité avec les autres qui me sont aussi peu familière qu'une langue étrangère. Résultat celui où celle qui veut être mon amie doit s'attendre à faire beaucoup plus que la moitié du chemin. Il ou elle doit comprendre que ce qui peut passer pour de l'indifférence, une distanciation ou un sentiments de supériorité n'en est pas et n'est qu'une manifestation de mon état. Je peux être également très maladroit dans mes paroles car une trop grande honnêteté me pousse à dire ce que je pense. Ne me demandez jamais ce que je pense si vous n'êtes pas près à entendre la réponse... Je dois faire de mon mieux pour être faux cul ou me taire pour ne pas froisser les autres.

Avec moi il faut provoquer les interactions. Ne me dite pas "passe quand tu veux" car je ne passerais jamais. Dite moi plutôt "passe samedi à 20h00 et porte ceci où cela". Je serais là à l'heure précise avec exactement ce que vous m'aurez demandé. Il en va de même si vous voulez sortir avec moi ou passer chez moi,  autrement je ne saurais pas prendre d'initiative.

Enfant je n'avais pas d'amis et pour autant que je me souvienne il a fallut attendre mes 18 ans pour avoir quelqu'un qui puisse prétendre à cette appellation dans mon entourage. J'ai bien eu des camarades dans le début de ma vie mais ce n'étaient pas des amis tout au plus des opportunistes profitant plus de moi qu'autre chose. Les autres enfants et adolescents de mon âge sentaient bien ma différence et ne la comprenaient pas. À cet âge, on recherche la conformité et tout ce qui sort de l'ordinaire et est différent doit être combattu ou ignoré. Résultat jusqu'à la fin du lycée j'ai souvent été la source au mieux de moquerie ou d'indifférence au pire de de brimade. Pendant mes 18 premières années mes seuls amis étaient les livres et la télévision.

Passé 18 ans j'ai mis à profit mon expérience pour me créer ce que j'appelle ma "machine à faire semblant" sorte de mélange entre une d'armure, une tenue de camouflage et un traducteur universelle afin de pouvoir interagir avec les autres. Grâce à elle j'ai pu rentrer en contact avec le monde extérieur en renvoyant aux autres une image de normalité relative mais satisfaisante pour des relations limitées.

Au fil des années, je me suis lié d'amitié avec certaines personnes mais toujours pour de courte période. Généralement l'amitié dure le temps que l'autre découvre les fêlures de ma machine à faire semblant et se lasse de mes travers. Jusqu'à il y a quelques années j'ignorais tout du syndrome d'asperger et à plus forte raison que j'en étais affligé. Résultat je culpabilisais énormément quand je "gâchais" systématiquement toutes mes relations d'amitié sans savoir expliquer à l'autre le pourquoi de mon attitude. Encore aujourd'hui je repense avec douleur aux derniers mots d'un de mes meilleurs amis qui se méprenant sur mon compte a cassé notre amitié il y a 15 ans en disant qu'il en avait marre de moi, de mon indifférence et mon sentiment de supériorité. Je n'ai rien su lui répondre, ne me suis pas défendu et l'ai laissé partir. Aujourd'hui que je connais mon problème je saurais comment lui expliquer à qu'elle point il avait tord...

Ces nombreux échecs à répétitions font que je fuis les autres d'une certaine façon car j'en ai marre de décevoir ou blesser les autres et de souffrir autant quand on me tourne le dos. En effet, ce n'est pas parce que nous les aspies n'exprimons pas nos émotions de façon ouverte que nous n'en avons pas...

The Walking Dead : l'ascension du gouverneur


Comme toute licence a succès The Walking Dead se retrouve décliné sur toute une série de support. Etant un grand amateur de la série en comic je ne peux pas résister à découvrir certain des ces produits dérivés.
Pour l'instant à ma connaissance The Walking Dead c'est aussi :

  • des figurines (sympa),
  • une série TV (pas géniale),
  • des art book et guide de personnage (bien mais dispensable),
  • un jeu de plateau (pas génial),
  • un jeu vidéo (très bien et dont je parlerais prochainement),
  • des romans,

Aujourd'hui je vais vous parler du premier roman issu de cette licence : "L'ascension du Gouverneur".
Dans ce roman nous suivons le périple et la descente aux enfers d'un petit groupe de potes (deux frères,  la petites fille de l'un d’entre eux et deux de leurs amis d'enfance). L'histoire commence dans les premiers jours de l'épidémie et débute de façon assez similaire aux premiers comics de la série. On assiste aux tentatives plus ou moins heureuses du petit groupe pour survivre aux "bouffeurs" et aux autres survivants. L'histoire va petit à petit déraper quand les fêlures et les travers des personnages exacerbées par cette ambiance post apocalyptique vont faire surface. La folie va lentement mais surement ronger le groupe qui pour survivre va devoir abandonner son humanité qui ici est représenté par la fillette.
Contrairement à ce que l'on pourrait penser l'histoire n'est pas un copié collé du comic avec de nouveaux personnages mais bien une histoire parallèle qui peut se lire indépendamment. Le roman s'insère aussi bien dans l'univers du comic que celui de la série.
Pour le fan du comic la lecture du roman s'impose quand on sait que dans ce groupe se trouve un certain Philip Blake qui deviendra par la suite à jamais un des personnages les plus marquant de la série de comic. Grâce à lui je n'utilise plus l'expression "j'en mettrais ma main à couper" comme avant...
Le roman parvient à nous montrer ce personnage sous un angle différent. On comprend ce qui le fait déraper dans la folie et explique certaines questions restée en suspend dans le comic. Si les choses avaient été différentes il aurait tout à fait pu intégrer le groupe de Rick et en devenir un des piliers...
Comme gage de qualité pour le roman, il est à signaler qu'il est co-écrit  Robert Kirkman, scénariste de génie du comic.
Un deuxième tome est sortie ce moi-ci ("Sur la route de Woodbury") et dès que je l'aurais lu je ferrais part de mes impressions. D'après ce que j'ai pu lire ce serait le récit d'une femme qui débarque dans la ville de Woodbury après que celle ci soit passée sous le contrôle du Gouverneur et avant l'arrivée de Rick.

Donc au final un très bon roman pour les amateur du comic mais peut être un peu moins pour un néophyte.

vendredi 16 novembre 2012

Celui qui expliquait le pourquoi de son pseudo



Si vous me cherchez sur le net vous me trouverez par  ci par là sous le pseudo de Némo ou Capitaine Némo.  Tout naturellement quand il a fallu nommer mon blog le nom de Némo s’est imposé à moi.
Mais pourquoi cet attrait pour ce nom mis à part le fait que j’en aime bien la sonorité.
Pour moi il s’explique principalement par trois références.


Par ordre chronologique il y a l’Odyssée d’Homère. A un moment du récit Ulysse et ses hommes se retrouvent prisonnier  du cyclope Polyphème, fils de Poséidon. Ulysse élabore alors un plan d’évasion. Quand Polyphème lui demande son nom il lui dit s’appeler  « Όυτις » qui se traduit par « personne » en grec (ou  "Nemo" en latin) dans le sens "pas un homme", "aucun homme". Ulysse crève l’œil du cyclope et profite de la confusion pour s’échapper. Quand Polyphème va voir son père Poséidon pour qu’il châtie les fautifs, à la question qui t’a fait cela il répond Όυτις/Némo donc "personne" et donc Poséidon lui répond qu’il n’y a pas de problème si personne ne lui a fait de mal. Longtemps j’ai pensé que je n’étais personne ou pas un homme ou Némo en latin.


La deuxième référence vient de Jules Verne avec son personnage emblématique du Capitaine Némo que l’on retrouve dans « 20 000 lieues sous les mers » et « L’île mystérieuse ». Personnage savant, ingénieur de génie, le capitaine Némo est un homme sombre et mystérieux, qui cache sa véritable identité derrière une allusion à l'épisode d'Ulysse et Polyphème décrit ci-dessus. Hanté par un passé traumatique, il a renoncé à la société des hommes et écume les mers dans un esprit de recherche scientifique et technique (les multiples explorations auxquelles se livre le Nautilus), de justice (son aide aux révolutionnaires grecs) et de destruction (son implacable extermination des navires battant un certain pavillon, jamais nommé dans Vingt mille lieues sous les mers). Dans ce dernier rôle, Némo est un terroriste rongé de remords. Il finit sa vie en reclus solitaire sur une île où les héros de « L’île mystérieuse » assistent à sa fin. Je me reconnais beaucoup dans ce personnage qui décide de vivre en homme libre loin d’une société qu’il ne comprend pas.


La dernière référence est pour « Little Nemo in Slumberland » qui est un personnage et une bande dessinée créés par l'auteur américain Winsor McCay en 1905, pour l'hebdomadaire New York Herald puis le New York American. Cette bande-dessinée fut publiée chaque semaine dans ces journaux d'octobre 1905 à juillet 1914. Nemo (personne en latin) est un petit garçon timide, sage et rêveur, ressemblant à tous les garçons de son âge (environ 6 ans). Une nuit, Morphée, roi du monde onirique appelé Slumberland, l'invite officiellement dans son royaume par l'intermédiaire d'un serviteur dans le but de le présenter à sa fille, la princesse. Chaque nuit lorsque Nemo s'endormira il entrera dans le monde fantastique des rêves. On suit alors les aventures mouvementées du jeune dormeur dans un monde aux décors insolites avec pour but de réussir à rentrer dans Slumberland pour y rencontrer la princesse. Le style peut paraître très daté mais pour moi il s’en dégage une poésie et une ambiance très onirique. Le côté rêveur vivant dans son monde bien à lui et là encore une de mes références.

Par contre le premier qui me parle du poisson il peut sortir directement !!

Voilà pourquoi j’aime ce nom et pourquoi il me représente autant. Si j’en avais le pouvoir ce serais mon vrai prénom. A défaut, c’est le nom que j’ai donné à mon chat qui partage depuis bientôt 13 ans ma vie.

Celui qui parlait d'une journée de travail dans sa peau d'aspie



Pour comprendre les difficultés auxquelles je suis confronté avec le monde du travail le meilleur moyen est de voir une de mes journées types.

Une journée de travail commence pour moi dès le départ de chez moi à 7h00. Je quitte alors l’enceinte sécurisée de ma forteresse de solitude et doit me confronter à "l’extérieur".
A sept heures le matin il y a peu de monde dans les rues et la ville est très différente et beaucoup plus intime. Il y a moins de bruit, moins d’odeurs, moins de de passant,…

Bien que je possède une voiture je préfère aller travailler en transport en commun. Cela peut paraître paradoxal car je dois de fait côtoyer du monde alors que la voiture offre la sécurité d’une bulle personnelle, mais une journée de boulot peut me vider de toutes mes forces au point que j’estime peu raisonnable de conduire le soir dans les embouteillages.
Dans le bus je m’isole comme je peux des autres en me mettant les écouteurs sur les oreilles, en restreignant mon champ visuel avec une caquette ou une capuche et en me mettant si possible toujours à la même place aussi bien dans le bus que le tram. Cela peu prêter à sourire mais la place que je choisi est pour moi une place idéale aussi bien sur le plan confort, sécurité, facilité de sortie, température, luminosité et difficulté pour une autre personne de se mettre à côté de moi. Je peux me mettre ailleurs mais je ne serais pas à mon aise avec la sensation que l’on m’a « volé » ma place.

J’arrive tôt au travail (7h40-45) et ce bien que je ne puisse pas commencer à travailler avant 8h (heure où l’informatique démarre) et que je bénéfice d’horaires d'embauche souple jusqu'à 9h30. Mais pour moi 8h est une barrière que je ne dois pas dépasser. Si j’arrivais après 8h j’aurais la sensation d’être très en retard alors que je peux embaucher jusqu’à 9h30. Arriver tôt me permets de me mettre en place et tranquillement organiser ma journée à venir avant l’arrivée de la foule des collègues.

De 8h00 à 9h30 c’est une période inconfortable car l’ensemble du service arrive au compte goûte et je suis interrompue dans mon travail toute les 5 minutes par quelqu’un qui vient me dire bonjour et échanger quelques mots. Je supporte ceux du "cercle intérieur" dont j'apprécie la présence et les histoires mais les autres me dérangent car ces allées venues m'empêchent de me concentrer.

Travailler en soit n’est pas difficile pour moi ce qui est difficile c’est les nuisances et perturbations périphériques : appels téléphoniques, conversations des autres, demandes non prévues, bruits de fond, lumière des néons, rires, etc...
Tout ces petits détails qui peuvent paraître anodin et marrant aux neurotypiques me sont souvent dur à gérer. Quand toutes ces nuisances ce combinent j'ai l'impression de devoir maintenir ma concentration pendant une tempête ou un concert de hard rock... Résultat mon cerveau doit passer en sur-régime pour compenser et je me fatigue.
Pour lutter contre ces nuisances j'ai souvent recours à des bruits rythmiques comme par exemple taper avec un doigt sur le bureau au rythme de mes pulsations cardiaques. Cela a un effet apaisant sur moi.
Qui plus est, depuis plusieurs mois je me retrouve dans un bureau totalement inadapté à mon cas. Suite à des travaux ma fenêtre a été muré et je n'ai qu'un néon pour m'éclairer. Cela ne devait durer que quelques mois mais cela s'éternisent cruellement et génère chez moi une fatigue non négligeable. Devant la promesse d'un nouveau bureau d'ici deux à trois mois je prend mon mal en patience tant bien que mal...

S’en suit alors la traversé de la matinée jusqu’à 11h45, heure où la cantine ouvre et où l’on peut aller manger. C'est à la fois une délivrance et un moment délicat pour moi. 
Je déteste les lieux où sont concentrés trop de personne et ou règne trop de bruit comme le brouhaha de dizaine et de dizaine de conversations simultanées. Dès que deux ou trois conversations ou plus se tiennent dans une pièce je n'arrive plus à me concentrer sur aucune d'entre elles. Mon cerveau par en vrille et essaie de les suivre toutes à la fois pour finir par bugger. Pour le remettre en marche et regagner ma concentration je dois faire abstraction de tout ce qui m'entoure et si possible fixer mon regard sur l'extérieur en regardant par une fenêtre. Là où je travaille, la cantine est super bruyante et donc très inconfortable pour moi. Résultat je suis obligé d'essayer d'y aller le plus tôt possible avant que le gros de la foule n'arrive et pour cela j'ai été obligé de faire croire à mes collègues que j'étais toujours affamé et donc que je voulais toujours manger de bonne heure. Eux ce bruit et ce brouhaha ne les gêne pas plus que cela. Je préfère qu'ils pensent que je suis un morfale plutôt que j'ai un grain...
Après le repas et avant de reprendre le travail je prend un café avec mes collègues mais j'ai du mal à me mêler à leurs conversations trop nombreuses à la fois et bien souvent je suis encore épuisé de l'ambiance de la cantine. Pour éviter d'avoir le cerveau qui décroche je dois encore plus me concentrer ou alors je me déconnecte en fixant mon cerveau sur un objet ou un bruit.

Je reprends ensuite le travail pour l'après midi. Je suis de nouveau confronté aux nuisances et perturbations périphériques mais je fais avec, même si ma concentration est toujours mise à rude épreuve. Résultat à 17h00, bien que je voudrais continuer à travailler je suis littéralement épuisé. J'ai le cerveau vidé, les yeux rouges et les traits tirés. Je suis obligé de partir de bonne heure faute de pouvoir rester car de toutes façon mon efficacité décroît proportionnellement avec mon niveau de fatigue.

Après une heures de transport en commun où je recommence mon rituel du matin (isolement et recherche de la place idéale) je peux enfin rentrer chez moi vers 18h dans un état de très grande fatigue avec le cerveau en surcharge totale.

J'ai alors besoin d'une bonne demie heure de silence et d'isolement couché sur mon canapé bercé par les ronronnement de mon chat que je caresse pour relâcher la pression et ramener mon cerveau à un régime normal. La fatigue de la journée disparais comme par enchantement.

Voilà mon quotidien. Rien d'insurmontable si je parviens à maintenir mes défenses et ma discipline mentale tout en respectant mes limites.

jeudi 15 novembre 2012

De l'importance d'un travail adapté

Dans mon cas, le syndrome d’asperger, bien que invalidant dans mes rapports sociaux, me permet tout de même d’avoir une vie professionnelle quasi normale. Je suis tout de même obligé de travailler dans un domaine adapté à ma situation c’est-à-dire nécessitant peu de rapport direct avec les autres.

Je connais d’autres aspies dont la situation est trop lourde et qui ne peuvent pas avoir d’activité professionnelle en raison d’une réelle phobie sociale et de problèmes de concentration trop aiguës.

Ayant fait des études de comptabilité, j’exerce un métier adapté à mon cas. En comptabilité les choses sont carrées, l’improvisation n’a pas sa place et les contacts avec l’extérieur sont bien souvent limité à de simples appels téléphoniques.

Je n’ai pas été que comptable au cours de ma carrière car j’ai été cadre administratif pendant près de 8 ans. J’y exerçais les fonctions de chef comptable et de responsable des ressources humaines ce qui me conduisait à manager une équipe de 8 personnes et rencontrer des personnes étrangères en quasi permanence. Pour tout ce qui était boulot comptable et administratif j’étais assez bon mais pour les relations humaines et le management j’étais super mauvais à cause de mes problèmes.

Personnellement je pense que c’était une grosse erreur de casting, mais le directeur qui m’avait recruté s’en accommodait, séduit par le fait que j’étais un bourreau de travail travaillant 12 heures par jours 6 jours sur 7.

Je me suis acquitter de cette tâche en allant à l'encontre de ma situation, de mes convictions et en me mettant à la limite extrême de mon point de rupture.

Après 8 ans j'ai été licencié sans avertissement. Ce boulot m'avait presque totalement détruit et mis ma machine a faire semblant en miette. J'étais une loque et j'avais littéralement régressé à un niveau de maîtrise proche de celui qui était le mien à la fin de l'adolescence. Il m'a fallut plus d'un an pour me reconstruire et remettre mes défenses en état. Je ne pouvais plus voir ou côtoyer personne d'autre que mes parents et ce à tel point que j'ai du couper court avec toutes les personnes que je connaissais d'avant.

À l'issu de cette année de reconstruction où j'ai tiré un trait sur 10 ans de ma vie tant professionnelle, amicale ou sentimentale j'ai pu repartir sur des bases saines.

C'est un moi nouveau qui était près à affronter le monde avec une nouvelle "machine à faire semblant" en version 2.0. Mais, quoi que je fasse ou dise une partie de moi est morte avec ces 10 années perdues.

Je travaille depuis 4 ans à nouveau comme « simple » comptable ce qui me convient bien mieux.

La comptabilité est une profession qui ne fait pas rêver grand monde mais qui me convient parfaitement. Comme je le disais précédemment c’est un boulot carré, sans grande improvisation, répétitif, avec peu de relationnel et sans surprise. Rien de très sexy pour quelqu’un de « normal » mais pile ce qui faut pour un asperger aimant la régularité et évitant les autres.

En écrivant ce post mon but n'est pas de faire pleurer sur mon sort ou que les gens s'apitoient sur moi mais plutôt de démontrer par ce cas concret qu'il faut dans notre situation d'aspie avoir conscience de nos limites et de ne pas chercher à les dépasser bêtement histoire de vouloir se comporter comme des neurotypiques.

Ce boulot n'était clairement pas adapté à moi et j'ai vraiment manqué de peu de me brûler définitivement les ailes.

World War Z

Il n'y a pas beaucoup de roman traitant des zombies qui m'aient convaincu.

J'aime bien "Un horizon de cendres" de Jean-Pierre Andrevon et j'ai dévoré les deux livres de Max Brooks (fils du cinéaste Mel) "Guide de survie en territoire zombie" et "World War Z".

Ce dernier est composé de court chapitre rapportant chacun un témoignage différent du le récit de la survie de l'humanité confrontée à une invasion zombie des premiers aux derniers jours. Sans être révolutionnaire ce roman m'avait beaucoup plu par son originalité de traitement global de la crise. Ici on ne suit pas un petit groupe de survivant mais l'humanité toute entière.

L'annonce de la sortie prochaine d'un film adaptant le roman avec Brad Pitt m'avait pas mal laissé assez sceptique. Le format même de la narration ne peut pas à mon avis s'adapter dans un film de 2 heures et je pense que le format série TV aurait été plus adapté avec 3/4 histoires par épisodes.

La bande annonce ci-dessous ne fait que me conforter dans cette opinion.

C'est quoi ces zombies qui se déplacent comme des fourmis sous amphétamines... C'est certes visuellement original mais cela ne correspond en rien à la version des zombies du roman.

J'ai plus l'impression que l'on va y suivre Brad Pitt et sa petite famille qu'autre chose.

Wait and see... Mais cela sent un peu mauvais tout de même



Irrécupérable tome 5


C’est le 16 Janvier 2013 que Delcourt va nous offrir le 5ème tome d’Irrécupérable de Mark Waid.

Très bon comic sur dans un univers où le Superman local pète un cable et passe de l'autre côté de la barrière.

Joseph Schovanec sur France Inter


L'émission  La tête au carré sur FRANCE INTER recevait aujourd'hui Joseph Schovanec, directeur en philosophie et sciences sociales, ancien élève de Sciences-Po Paris et porteur du syndrome d'Asperger.

Ils y présentent le prochain Docu fiction de France 2 "Dans la tête d'Hugo" qui doit passer le 27 novembre prochain.

Une émission très intéressante.


Walking Dead 17...

Devinez qui va pointer le bout de son nez le 30 janvier prochain...

Un indice il vient de fêter son 100ème numéro...

C'est Walking Dead 17 !!!!

Il sera mien...

mercredi 14 novembre 2012

Asperger ?!?! C'est grave docteur ?



Le syndrome d’Asperger est peu connu du grand public et comme tout ce qui est pas connu il fait peur aux gens.
Il faut dire que quand on parle d’autisme, de cécité sociale ou de Trouble Envahissant du Développement (TED) cela a de quoi faire peur.
Pour le coup avec tout cela on pourrait presque s’attendre à ce que je puisse me garer sur les places handicapés. Et les gens vous imaginent déjà avec la camisole de force en train de vous baver dessus prostré sur vous-même dans une pièce capitonnée.

Les rares fois où j'ai dis à quelqu'un que j'étais un aspie j'ai toujours eu l'impression que pour elle c'était la fin du monde et une nouvelle hyper triste. Je leur aurais annoncé que j'avais une maladie mortelle cela n'aurait pas été plus grave.

Être aspie n'est pas pour moi une tare mais plutôt une richesse. C'est certes compliqué pour les rapports avec les autres mais autrement je vois le monde sous un angle original. Je suis solitaire mais la solitude ne me gène absolument pas car j'ai une vie intérieure très riche et des loisirs assez solitaires.

Quand je regarde le monde des neurotypiques par le biais des actualités ou émissions de télé réalité je me dis que ce n'est peut être pas moi qui suis anormal.
Un monde d'aspie serait sûrement un monde meilleur. Les gens seraient honnête, diraient toujours ce qu'ils pensent, seraient modérés dans leur émotions et agiraient logiquement.

Les gens dit normaux ont tendance à chercher à se rassurer en prêtant aux personnes déficientes des super pouvoirs. Ainsi pour eux par exemple un aveugle sera capable d’entendre voler une mouche à 300 mètres. Et pour beaucoup d’entre eux un asperger est un génie en puissance caché derrière un autiste. On assiste ainsi à une réécriture de l’histoire où les génies des temps passés et présents se retrouvent asperger à l’issu de leur plein gré. Ainsi Mozart, Steve Job, Bill Gates, Albert Enstein deviennent des aspies. C’est peut-être vrai mais rien ne viendra le prouver.

Pour ma part je suis sur ce point là tout ce qu’il y a de plus normal et banal.
Ne renversez pas une boite d’allumette devant moi en espérant que j’annonce le nombre d’allumette par terre.  Ne m’amenez pas dans un casino pour que je compte les cartes. Ne comptez pas sur moi pour écrire un opéra ou inventer un remède contre le cancer d'ici à la fin de la semaine. Vous risquez d’être très déçus autrement.

Il est vrai en revanche que j'ai un QI élevé (132) et j’ai une assez bonne capacité d’analyse. Malheureusement une grande partie de ce surplus sert exclusivement à compenser mes carences sociales et faire fonctionner ma machine à faire semblant et croyez-moi je dois consommer pas mal de ressources pour la faire fonctionner.
Comme je ne parle pas beaucoup et que je suis assez réservé je suis persuadé que beaucoup pense que je suis un peu « neuneu » ou totalement inintéressant.

Je suis assez bon pour les tests tant intellectuels que de personnalité car 40 années d’expérience à tout analyser et faire tourner ma machine à faire semblant m’ont littéralement blindé dans ce domaine.

Je ne dirais pas qu'être asperger est génial mais si un médicament miracle venait à sortir et pouvait me rendre "normal" je ne suis pas sûr de vouloir le prendre...


Moi et les autres (suite)


Quand je parle de longue phase d’observation des autres avant de pouvoir interagir avec eux je ne parle que pour les personnes que je suis amené à devoir fréquenter sur une base régulière (c’est le cercle intérieur).

Pour les personnes avec qui je dois interagir une seule fois (un commerçant ou un passant par exemple) ou sur une base ponctuelle et irrégulière (voisins, famille lointaine ou collègues non direct) j’ai des techniques plus instantanées (c’est le cercle extérieur).

Heureusement pour moi je ne pars pas en courant ni ne me mure dans un silence observateur le temps de jauger l’intéressé dès qu’un inconnu du cercle extérieur m’adresse la parole. 
Pour ces interactions brèves j’utilise une variante light de ma « machine à faire semblant » pour les contacts de la vie de tous les jours. Avec quelques phrases bateau et formules types j’arrive à me sortir sans trop de peine de ces situations inconfortables. 
Je suis toujours perplexe de l’attrait des neurothypiques pour parler de tout et de rien : leur weekend ou leur famille (histoire de montrer qu’ils sont mieux ou plus passionnant que ceux des autres j’imagine) ou la météo (sujet hautement crucial pouvant déclencher des discussions passionnées).

Dans mon cas je n’éprouve pas le besoin de ces babillages et bavardages, je peux comprendre qu’ils rassurent les « normaux » mais pour moi une conversation peux, et devrait même se concentrer sur des données factuelles permettant de résoudre efficacement un problème ou une situation donnée.
D’une certaine façon j’ai toujours été fasciné par la justesse, la logique et la circonspection de personnage de série Télé tels que Spock (Star Trek), Sheldon Cooper (Big Bang theory) ou Dexter (Dexter) qui sont pour moi des modèles volontaires ou involontaires de personnalités apies.

Venant d’une personne du cercle extérieur, je perçois toutes tentatives de communication non sollicitées par moi ou non essentielles pour résoudre un problème comme une forme plus ou moins importante d’agression sociale. Si peu que la personne de ce cercle s’approche trop de moi et rentre dans ma zone de confort je le vie comme une intrusion d’autant plus si elle se permet de me toucher en parlant… Si en plus elle me demande comment c’est passé mon weekend ou autres questions personnelles j’ai la sensation qu’elle viole mon intimité. Quand se produit une de ces trois situations voir les trois en même temps je respire un grand coup, affiche un grand sourire et lance la machine à faire semblant en mode alerte rouge histoire de conserver ma contenance et offrir les réactions et réponses qui paraîtrons adaptées à la situation.

Les principaux risques qui se présentent dans ce genre d’interaction est que je ne comprenne pas ce que l’on veut me dire, que je me méprenne sur les intentions de la personne ou que je réponde complètement à côté de ce que l’on attend de moi. 
La réalité n’est tout de même pas catastrophique et 40 ans d’expérience me permettent de gérer de façon "normale" la plupart des contacts quotidiens.
J'ai appris également l'usage d'outils tel que l'humour et l’auto-dérision pour parfaire mon personnage. Au début j'étais assez imperméable à ces concepts mais avec les années j'estime être devenu assez fort dans leur usage. Je dois juste faire attention à ne pas aller trop loin car je n'ai pas nécessairement les mêmes limites et tabous que les autres. J'apprécie l’humour noir voir très noir et je peux choquer les autres sans le vouloir...

Heureusement pour moi je n’ai pas ces problèmes avec les personnes du cercle intérieur que j’ai appris à maîtriser et à connaître tant qu'elles restent dans les paramètres acceptables de leur niveau d’accréditation sociale.



Moi et les autres




Les rapports humains sont une chose très compliqué pour moi.
Avec le temps et l'expérience je suis parvenu petit à petit à compenser ma différence pour créer une passerelle entre mon monde d'aspie et celui des neurotypiques.

Néanmoins, il m'est très difficile d'interagir avec les normaux.
Ce qui est normal et évident pour vous autres me demande des efforts et un travail d'analyse permanents.

Une conversation est basée aussi bien sur des mots que sur des attitudes et des sens cachés. Malheureusement je ne parviens pas toujours à saisir tout les aspect d'une conversation et dois souvent me contenter que de sa surface.
Par exemple dernièrement j'ai vécu une situation typique pour moi.
Je m'étais inscrit à une manifestation et suite à un problème j'ai du me désister auprès de l'organisateur le jour même.
Ce dernier m'a alors dit "merci de me prévenir suffisamment tôt". J'ai bien entendu sa phrase mais je ne sais toujours pas si il me remerciais sincèrement pour l'avoir prévenu ou si il faisait preuve d'ironie par ce que je l'avais prévenu trop tard...
J'ai pas mal de difficulté avec l'ironie, les non dits ou les sous-entendus.
J'apprécie quand les gens me disent les choses de façon claire et nette, au moins je suis certains de comprendre ce qu'ils veulent me dire.
De toutes façon je ne suis pas absolument pas susceptible donc je suis capable de tout encaisser sans problème.
Quand je dis oui, je pense et je dis oui et inversement quand je dis non je pense et je dis non. Je ne dis pas le contraire de ce que je pense comme le font les "normaux" en permanence.

Au fil des années j'ai du me créer des profils types pour classifier les personnes que je rencontre.
J'ai en effet constaté avec l'expérience que les NT se répartissaient sensiblement en différents profils types dépendant de leurs aspirations, de leur vécus, de leurs peurs et de quelques autres critères.
Arriver à classifier les gens que je côtoie me permets d'ajuster ma "machine à faire semblant" pour parvenir à interagir avec eux de façon presque normale en décryptant leurs émotions, en bavardant et en plaisantant avec des sujets appropriés.

Malheureusement pour parvenir à ce résultat je dois les observer pendant un long moment pouvant s'étaler sur des jours ou des semaines. Pendant cette période, je réduis au maximum mes interactions avec eux de peurs de déraper avant d'être prêt. Il est assez facile pour moi de tout gâcher en faisant une remarque malheureuse ou de mal interpréter des paroles ou des attitudes.
Résultat pendant cette période d'observation je suis assez renfermé sur moi même et parle peu ou pas avec les intéressés.  Le problème est que pendant cette phase d'observation les autres me jugent me classent eux aussi dans des cases. Résultat de prime abord les neurotypiques me jugent soit timide, soit dénué de personnalités, soit inintéressant voir tout à la fois.

Je ne suis absolument pas physionomiste et n'est aucune mémoire des noms des personnes qui ne me sont pas directement proche. Je peux croiser pendant des mois quelqu'un dans la rue ou au boulot sans me rappeler de son visage ou de son nom si je n'interagie pas directement avec lui.

Je n'ai qu'une dizaine de personnes avec lesquels je suis capable d'interagir "normalement" et avec plaisir. Parmi cela se trouvent mes deux parents, quelques rares amis et une poignée de collègues. Ces personnes comptent beaucoup pour moi et ce même si je ne parviens pas à le leur faire ressentir comme je l'aimerais car je ne suis pas super démonstratif.


mardi 13 novembre 2012

Asperger pour les nuls - Deuxième partie

Comme indiquée dans la première partie de ce post, le texte qui suit est emprunté au site Asperger Aide que je remercie pour me donner les mots pour expliquer ce syndrome :


" Communication

Les enfants et adultes atteints du S.A ont souvent, avec un certain retard, appris à parler correctement. Mais à cause de leur difficulté à traiter les informations reçues, ils ont souvent du mal à comprendre la signification profonde de ce qu'on leur dit, par exemple dans le domaine de l'abstrait et des sentiments.
Leur langage contient un vocabulaire important, qui donne une fausse impression de leur compréhension lorsqu'ils parlent. En réalité, ils redisent et répètent ce qu'ils ont lu ou entendu. Ils saisissent souvent les mots et les expressions littéralement. Il faut cependant faire attention en employant des phrases telles que, par exemple, «viens ici mon poulet» ou «il donne sa langue au chat», à ce qu'il n'y ait pas de contresens, le résultat risquerait d'être étonnant... Ils ont des difficultés à soutenir une conversation avec une personne, à plus forte raison avec plusieurs. Leur voix peut-être monocorde, comme s'ils récitaient un texte appris par cœur, sans point ni virgule.
Leur communication non verbale est très limitée, peu ou pas d'expressions gestuelles ou faciales. Les Asperger récupèrent et copient les expressions des autres, néanmoins, ne les utilisent pas toujours de façon adéquate, parfois même dans des contextes inappropriés. Ils ne comprennent pas toujours les subtilités du langage telles que l'humour et l'ironie, qui les mettent mal à l'aise, pensant qu'elles sont dirigées contre eux. Ils utilisent dans certains cas un langage grandiloquent voire pédant et répétitif.

Socialisation

Ils ne comprennent pas les conventions sociales, agissent à contresens, et leurs attitudes bizarres, obsessions et fixations sont souvent mal interprétées. Ils peuvent être égocentriques, me pas aimer le contact physique et sont peu connectés aux sentiments des autres, qui à leur tour, ne saisissent par leur incompréhension et leur indifférence.
Ils ont une altération des interactions sociales, à cause de leurs difficultés de décodage. Ils ont de la difficulté à comprendre les règles sociales, si bien qu'ils se trouvent isolés. Ils ont par conséquent des difficultés à se faire des amis malgré leur désir de nouer des contacts et de rencontrer des gens.
Ils ont tendance à être frustrés par l'incapacité à entrer dans les critères de "normalité". Un isolement social s'en suit accompagné d’intolérance, d’opposition et d’hostilité.
Ils sont gravement perturbés par tout changement et toute modification de leurs habitudes ou de leur environnement. Une vie routinière et structurée leur convient très bien.

Imagination

Toute notion abstraite est difficile, sinon impossible à comprendre pour les enfants et les adultes atteints du S.A. De ce fait, si ces enfants ou adultes utilisent une idée abstraite qu'ils viennent d'entendre, il ne faut pas supposer qu'ils l'ont comprise.
Ils ont aussi des difficultés à imaginer ce que les autres pensent ou ressentent, et ne peuvent pas se mettre à leur place. C'est ce qu'on appelle la "cécité mentale". 
Asperger Aide France l’appellerait plutôt "cécité sociale"
Ils ont également des difficultés à lire et comprendre les romans : ce sont des livres pleins de notions abstraites et de relations émotionnelles. Prendre une décision est un processus difficile lorsqu'il met en cause des concepts abstraits, ce qui peut expliquer pourquoi ils ont du mal à dire simplement oui ou non.

Atteintes Neuro-Sensorielles

Ils ont des difficultés de concentration. Ils sont très sensibles au bruit, au toucher, au mouvement et à la lumière du fait qu'ils sont incapables de moduler les tensions sensorielles. Ils ont une altération de la coordination motrice qui cause des difficultés pour écrire, lancer une balle. Dans les cours de gymnastique ils peuvent se trouver inhabiles et physiquement rigides et les jeux de compétition impliquent des conventions sociales difficile pour eux de comprendre. "


Asperger pour les nuls - première partie


Pour expliquer ce qu'est le syndrome d'Asperger aux normaux je ne trouve rien de mieux que de reprendre une partie de la présentation faite par Asperger Aide, une association œuvrant pour aider les asperger et faire connaître le syndrome au grand public. Donc merci à eux car ils me permettent d'expliquer ce syndrome avec des mots et des concepts compréhensibles pour les personnes normales :

" Le Syndrome d'Asperger et l'autisme de haut-niveau sont des troubles neurologiques et complexes du spectre autistique qui affectent les fonctions du cerveau. Ce désordre du développement est d'origine neurobiochimique associé à un problème génétique. Il se manifeste par des difficultés de la communication et des rapports sociaux. Les personnes qui en sont atteintes ont souvent un comportement répétitif, des intérêts et des activités spécifiques. On parle communément de spectre autistique parce que les symptômes peuvent être combinés de façon différente et aller de légers à graves. On ne connaît pas la cause des troubles autistiques, mais on sait que ils sont quatre à cinq fois plus fréquents chez les garçons que chez les filles.


Les toutes premières descriptions de ce syndrome nous ont été livrées en 1944 avec les travaux du psychiatre autrichien Hans ASPERGER. Ces travaux, réactualisés, ont abouti à une reconnaissance récente du Syndrome d'Asperger au travers des critères de diagnostic internationaux, le DSM IV et CIM 10. Selon l'avis du Comité National d’Éthique Avis N102 le spectre autistique touche de 350 000 à 600 000 personnes atteintes de syndrome autistique au sens le plus large du terme (Troubles Envahissants du Développement), et que 5 000 à 8 000 nouveaux-nés par an développeront ce handicap.

Les causes de l’autisme sont encore mal connues. Cependant, des causes épidémiologiques, comme la forte concordance chez les jumeaux monozygotes, indiquent une forte influence de l’hérédité dans l'apparition du syndrome autistique. Les causes génétiques sont complexes, faisant probablement intervenir plusieurs gènes en interaction avec l’environnement. Dans le magazine de Septembre de l’Institut Pasteur, l'autisme et la recherche génétique sont abordés. On notera que pour l’Institut Pasteur, le taux de prévalence de l’autisme est de 1 pour 200 ; alors que le Ministère de la Santé continue à recenser 4,5 pour 10 000. 

L'autisme augmente avec la proximité génétique : Inférieure à 1 % pour la population générale, 3% (autisme) et 10% TED chez les frères et les soeurs d'enfants avec autisme, 60 à 90 % chez les vrais jumeaux.

Le corps, le cerveau, les cinq sens de la personne Asperger reçoivent des informations, mais il y a un défaut de transmission entre la réception et le traitement de ces informations. Les messages que les sens transmettent au cerveau sont mal reçus. Il en résulte un décodage confus de la vie et de l'environnement. Ces problèmes peuvent être d'intensité variable et différents selon les atteintes. 

Temple Grandin explique que :
"Les scanners de mon cerveau montrent que certains circuits émotionnels entre le cortex frontal et l’amygdale ne sont tout simplement pas connectés - des circuits qui affectent mes émotions sont liés à mon aptitude à ressentir l'amour. Je peux être amoureuse, mais pas de la même manière que la plupart des personnes neurotypiques. Est-ce que cela signifie que mon amour a moins de valeur que ce que ressentent les autres personnes?" (Grandin et Barron p. 40)

Le Syndrome d'Asperger et l'autisme de haut niveau sont très proches dans le continuum de l'autisme. Les personnes Asperger sont souvent très intelligentes, (les tests QI ne sont pas adaptés aux Autistes Asperger) peuvent avoir une mémoire exceptionnelle, parlent bien et certains ont d'excellents résultats scolaires, mais ils ont des difficultés de coordination, de temps et d'espace. Ils présentent souvent dans leur façon de se comporter un coté rigide. 

Les qualités d'une personne Asperger sont les suivantes:
  • Perfectionnisme
  • Une sensibilité aux détails
  • Un grand respect des règles
  • Une pensée analytique
  • Une autre forme d'intelligence
  • Une logique indéniable
  • Une mémoire extraordinaire
  • Une objectivité et honnêteté

A l'heure actuelle, il est très difficile de donner des chiffres pour le Syndrome d'Asperger car la plupart des personnes qui en sont atteintes ne sont pas diagnostiquées. Pour ce qui concerne les chiffres de l'autisme proprement dit aux États-Unis, on estime qu'un enfant autiste naît sur 150 enfants, mais en Angleterre les statistiques diffèrent davantage encore, on y recense un enfant sur 100. Le ratio par sexe de neuf garçons pour une fille montre une certaine prédisposition familiale, qui confirme l'origine essentiellement génétique des troubles. Des études récentes ont d'ailleurs renforcé cette dernière hypothèse, ce qui discrédite les théories psychanalytiques longtemps employées.

Ce désordre affecte la manière dont la personne atteinte communique et entretient des relations avec les autres. Les personnes atteintes du S.A sont incapables d'effectuer les actions correspondant aux informations ou stimuli qu'elles reçoivent, à moins d'avoir reçu un apprentissage qui leur permettent d'acquérir les repères nécessaires. Ce qui provoque, chez les enfants et adultes atteints du Syndrome d'Asperger, des difficultés : de communication, de langage, de décodage, d'écholalie. de socialisation.d'imagination et enfin de compréhension de l'abstraction.

Ces personnes peuvent aussi avoir des atteintes neurosensorielles. "


dimanche 11 novembre 2012

Blood and chrome épisode 2

Et le deuxième épisode dans la foulée...


Blood and Chrome épisode 1

Après la présentation de l'univers voilà le premier épisode du pilote de "Blood and chrome".


Battlestar Galactica


Pour mon deuxième post je vais parler de série TV.

J'aime beaucoup la science fiction mais c'est un genre bien malmené aussi bien à la télé qu'au cinéma.
Ces dernières années j'ai vraiment eu un gros coup de coeur pour Battlestar Galactica qui en quatre saisons a su créer un univers cohérent et passionnant.

Il faut dire que la série partait de loin avec son concept assez casse gueule de remake d'une série des années 8O sans grande originalité ni grand budget créée pour surfer sur le succès de Star Wars.
Le remake de 2005 a su dépasser par sa qualité la série originale (ce qui n'était pas très difficile) en créant un space opéra mature.

Le synopsis de la série est le suivant : les Cylons, robots humanoïdes créés par les humains et dont ils sont devenus les ennemis jurés, ont complètement disparu de l'univers connu depuis la signature d'une trêve une quarantaine d'années plus tôt. Durant ce répit, les humains ont reconstruit leurs mondes (les Douze Colonies), créant de nouveaux vaisseaux et vivant désormais dans une certaine insouciance du passé. Le vieux battlestar Galactica, qui a rendu de fiers services lors de la première guerre contre les Cylons, est sur le point d'être démilitarisé et transformé en musée.
C'est le moment que choisissent les Cylons pour réapparaître, dotés de nouvelles technologies qui leur permettent de ravager à nouveau les douze colonies humaines. Protégé des virus informatiques ennemis par son obsolescence, seul l'antique Galactica parvient à résister à l'attaque et devient ainsi l'unique escorte militaire d'une flotte spatiale hétéroclite regroupant les derniers survivants de l'humanité. Afin de se donner un nouvel espoir, la flotte de réfugiés part alors en quête d'une mythique treizième colonie qui porterait le nom de « Terre » tandis que les cylons se lancent à leur poursuite, déterminés à les exterminer.

A partir de là nous avons droit à une superbe saga sur fond d'aventure et de paranoia.
Depuis 2005 nous avons eu droit a quatre saisons et trois téléfilms pour conter l'histoire des survivants.
En 2010 nous avons eu droit à Caprica, un prequel à la série, racontant 50 ans avant la création des Cylons.
Malheureusement la série ne durera qu'une saison...

Ces derniers jours nous pouvons retrouver de l'univers de la série par le biais du pilote de la série morte née "Blood and Chrome" qui devait raconter la première guerre humains / cylons 40 ans avant la série initiale.
Avant une éventuelle sortie en DVD on peut suivre sur internet ce pilote qui a été tronçonné en plusieurs épisodes. Au vue de la qualité on peut rêver que comme pour les deux premières séries la pression des fans transforme les pilotes en série...