mercredi 30 avril 2014

Éloge du voyage à l'usage des autistes et de ceux qui ne le sont pas assez

Voici un peu plus d'un an j'avais fais sur ce blog un article sur le superbe livre de Josef Schovanec "Je suis à l'est". L'auteur de ce livre, autiste asperger comme moi, y narrais son parcours de sa petite enfance à l'âge adulte avec ses nombreuses expériences bonnes et mauvaises d'autiste au sein d'une société de "normaux". 
Si les thèmes abordés n'était pas toujours des plus faciles (harcèlement scolaire, parcours psychiatrique, etc...) il le faisait avec l'humour et la qualité de narration qui le caractérisent.
Ce premier livre à rencontré un bon succès en librairie et à permis à certain de voir que l'autisme ne se résumait pas uniquement à Rain Man et que l'on pouvait vivre correctement (je ne dirais pas volontairement normalement) quand on est atteins d'un trouble du spectre autistique.

Josef Schovanec est devenu une petite célébrité du domaine de l'autisme grâce à son discours tranchant avec celui des sommités auto proclamées de la psychiatrie et surtout avec son humour caractéristique. 
Sa célébrité lui a value d'être invité sur des plateaux de télévision ou à la radio où malheureusement il n'était pas toujours à son avantage dans des émissions super formatées ne servant qu'à boucher des trous entre deux pages de publicités.
Si vous ne le connaissez pas et que vous souhaitez le découvrir je vous invite chaudement à taper son nom sous You Tube pour découvrir plusieurs de ses prestations dans des colloques et séminaires sur l'autisme. Toutes ses interventions sont savoureuses et croustillantes. 
Mais je m'écarte du sujet du jour à savoir son deuxième livre.

Le titre en lui même résume plutôt bien le sujet : "éloge du voyage à l'usage des autistes et de ceux qui ne le sont pas assez". Josef est un passionné de langues étrangères notamment les langues slaves, du moyen orient ou d'Asie. En toute modestie il peut se targuer d'en maîtriser une dizaine.
Jusque là rien de vraiment exceptionnel (toutes proportions gardées bien sûr) pour un autiste. Vous vous dites que c'est là son "intérêt restreint" qu'il le pratique avec une pile de livres achetés sur le net et enfermé à double tour chez lui loin des autres. Que nenni ! 
Josef pratique des langues vivantes et va sur le terrain pour les apprendre et quand je parle de terrain je ne parle pas du cours du soir d’à côté mais du pays d'origine de la langue. Monsieur est un vrai globe trotter, passant plus de temps à l'étranger qu'en France et dormant rarement plus de 5 jours d'affilés au même endroit.
De fait, Josef parcours le monde profitant de colloques et séminaires auxquels il est conviés par diverses universités et organisations ou de sa propre ingéniosité en voyageant à moindre coût.
C'est ces expériences qu'il nous propose de découvrir dans ce livre. Son propos est de montrer que malgré son handicap il parcours le monde et va à la rencontre des autres. Ici pas de fanfaronnade histoire de montrer où il a planté son drapeau sur une carte. 
Josef ne cherche pas les destinations touristiques et les hôtels prisés par le troupeau des touristes mais plutôt la simplicité et l'authenticité de la vie quotidienne des autochtones. Il nous explique comment, avec ses maigres ressources, il parvient à vivre bien et simplement à l'autre bout du monde et toute la richesse intellectuelle et spirituelle qu'il en retire.
Encore une fois, comme pour son précédent ouvrage, il ne cherche pas à faire du misérabilisme ou de l'auto apitoiement sur le malheur d'être autiste mais plutôt à donner simplement une leçon de vie pleine de sensibilité, d'humour, de culture et d'intelligence.
Il nous compte ses petits plaisirs comme le bruit du métro russe, découvrir des lieux insolites et inconnus, etc...
Il explique que paradoxalement en allant à l'étranger sa différence disparaît. En effet, soi ses traits autistiques peuvent devenir des qualités dans certains pays (comme le Japon), soi étant étranger les autres ne prêtent pas attention à ces aspects pensant par ignorance qu'ils sont caractéristiques de sont pays origine. Il montre avec humour la façon dont il envisage le voyage avec ses spécificités comparé à la vision limitée des neurotypiques.
Le livre se laisse lire sans déplaisir même si à titre personnel j'ai préféré la première moitié à la seconde que j'ai trouvé un peu confuse car trop riche d'expérience trop vite enchaînées. 
Au final un très bon récit autobiographique sur un versant laissé de côté dans le premier livre.

Personnellement, je suis bluffé par ses expériences, moi qui n'est pour ainsi dire jamais voyagé...
J'ai plus voyagé par les livres que j'ai pu lire ou les documentaires que j'ai vu qu'autre chose. 
J'aime me définir par deux traits : voyageur immobile / rêveur éveillé. Ce que mon corps ne fait pas mon esprit et mon imagination l'ont fait mille fois.

samedi 12 avril 2014

Qwertee

Il y a un mois de cela je faisais ici un article sur une boîte italienne, TeeTee qui commercialisait des Tee-shirt sur la culture Geek avec un concept de vente éphémère où chaque modèle était disponible pendant 72 heures avant de disparaître à jamais. J'apprécie toujours autant cette boîte qui depuis à raccourcie son délais de 72 à 48 heures histoire de faire tourner plus rapidement les modèles.

En grand naïf que je suis, je pensais que ce concept était super original et qu'il s'agissait de la seule boîte à faire de la sorte. Au hasard d'un surf sur internet j'ai pu constater qu'il n'en était rien et que plusieurs sites pratiquaient des méthodes similaires. L'une d'entre elles a retenue particulièrement mon attention : Qwertee.

Qwertee, qui est basée en Irlande, pratique un modèle économique plus agressif que Teetee. 
Ici il n'y a pas 48 heures entre chaque modèle mais une seule journée. Tout les soirs à minuit c'est un ou deux nouveaux modèles qui sont mis en vente. 


Les modèles proposés sont disponible pour 48 heures en sachant qu'ils sont à 10€ le premier jour puis 12€ le suivant. Les frais de port sont moins cher que ceux de Teetee (3€ pour un teeshirt et 4,5€ pour deux). Petite attention inutile donc essentielle chaque teeshirt est livré avec un petit paquet de bonbons.

Question design rien à redire. On retrouve toute une gamme de modèle dont certains communs à ceux de Teetee. Le choix est plus important car ici c'est en moyenne 10 teeshirts qui sont proposés contre 3,5 pour Teetee. Le site propose même souvent des combos avec deux modèles issue du même univers le même jour.

Pour ce qui est de la qualité l'impression est tout à fait correcte et résiste à plusieurs lavage sans problème. Par contre il ne faut pas être trop regardant sur l'origine du teeshirt servant de base à l'impression car cela sent bon le tiers monde et les ateliers du Bangladesh ou de l'Amérique du sud...

Enfin, j'ai trouvé là mon nouveau fournisseur de teeshirt Geek en raison de deux à quatre modèles différents achetés par semaine. 
Oui faible je suis...

Legendary - Paint the Town Red

Après quelques semaines d'attente j'ai enfin pu mettre la main sur mon exemplaire de la troisième extension de Legendary Marvel : Paint the Town in Red ou pour les intimes l'extension Spider-Man.
Spider-Man, icône de la firme Marvel, était un peu le laissé pour compte du jeu de base. Son set de carte n'était pas le plus passionnant et en plus il se retrouvait jusqu'à présent seul membre de son affiliation (Spider-Friends) face aux nombreuses cartes des autres groupes (X-Men, Avengers, Marvels Knights,...).
Cette extension est là pour rétablir l'équilibre en retoquant le set de carte de Spider-Man et en introduisant des alliés et des ennemis emblématiques du tisseur.

Il s'agit là d'une petite extension de 100 cartes comme pour celle consacrée aux Fantastics Four à l'automne dernier. On y retrouve donc, comme pour cette dernière, 5 sets de héros, deux nouveaux Masterminds avec leur groupe respectif de Vilains attitrés et enfin quatre nouveaux schemes.

Commençons par voir les héros. Les quatre premiers héros ont tous l'affiliation Spider Friends qui était pour le moins orpheline jusqu'à présent avec Spider-Man qui en était le seul et unique membre. Il va enfin être possible de se créer un Deck tournant autour de Spider-Man permettant d'enchaîner des combos.
On trouve donc pour commencer Symbiote Spider-Man soit une version alternative du bon vieux tisseur avec son costume extra terrestre (récupéré dans les années 80 suite à l'event Secret Wars) et qui donnera par la suite vie à Venom et ses multiples incarnations. Toutes les cartes de ce nouveau Spider-Man coûtent seulement 2 points de recrutement. Cette version du tisseur est bien plus puissante que l'ancienne (grâce à un système de combo) et ravira les déçus de la version de base.
On retrouve ensuite trois autres Spider-Friends : Scarlet Spider (clone de Spider-Man issu des années 90 et de la contestée saga du clone), Black Cat (version marvelienne de Cat Woman) et Spider Woman. Vient enfin le dernier héros (peut être le plus contestable de cette extension) à savoir Moon Knight qui n'est pas spécialement lié à Spider-Man dans les comics et qui dans le jeu ce voit affilié aux Marvel Knight plutôt qu'aux Spider-Friends.
Ces cinq nouveaux sont toutefois assez sympathique à jouer (ensemble ou mélanger aux autres personnages du jeu) et ont en commun un nouveau mot-clé : Wall Crawling (monte en l'air) Concrètement quand vous recrutez un héros doté de ce trait il va directement sur le dessus de votre Deck au lieu d'aller dans votre défausse. De nombreuses cartes de cette extension vont exploiter cette capacité permettant d'enchaîner les combos.

Du côté des méchants on trouve deux nouveaux Masterminds Carnage et Mysterio avec leur groupe de vilains attitrés Maximum Carnage et Sinister Six. Ces nouveaux Masterminds avec leurs sbires ne sont pas des rouleaux compresseurs comme ceux de l'extension Dark City mais restent assez sympa à jouer car assez thématiques.
Mysterio joue sur le thème de l'illusion. Concrètement il n'est pas super costaux mais tant que vous ne battrez pas une de ses cartes tactiques précise ses dernières vont être remélangées et vous allez devoir le combattre encore et encore (entre 4 et 8 fois) pendant que le compte à rebours du Scheme s'égrène inexorablement.
Carnage et ses comparses utilisent le pouvoir Feast (festoyer) qui va vous obliger à détruire la première carte du dessus de votre Deck à chaque fois qu'il va s'activer.

L'extension se conclue avec quatre nouveaux schemes exploitant des thématiques propres à l'univers du tisseur (saga du clone, dispersion des pouvoir, assaut sur le Daily Buggle, etc...)..

Enfin question illustration pas de fausses notes comme pour l'extension Fantastics Four où les cartes des héros se trouvaient affublées de dessins assez moyen (enfin les goûts et les couleurs...).

Au final il s'agit là d'une petite extension assez sympathique qui donne enfin à Spider-Man un vrai rôle dans ce jeu.

À noter que cette année Upper Deck (l'éditeur américain du jeu) change un peu ses plans pour les extensions de Marvel Legendary. En effet, il n'y aura pas de grosse extension de 350 cartes comme Dark City pour l'été prochain mais une nouvelle boîte de base toujours dans l'univers Marvel en stand alone permettant de renverser les rôles. Ici on jouera les vilains tentant de battre les super héros. D'après ce que j'ai lu ce nouveau jeu devrait permettre de jouer en compétitif et sera peut être compatible avec la première version du jeu. On aura peut être droit à un mode héros contre vilains en mélangeant les deux boites. 
Il devrait toujours il y avoir une petite extension au contenu toujours inconnu à l'automne prochain. Personnellement, je parierais bien sur une extension Guardians of the Galaxy surfant sur la sortie du film cette été. Cela tomberais bien car il y aurait 5 sets de héros (Star Lord, Rocket Racoon, Grunt, Gamora et Drax) et je verrais bien Thanos et Ronan comme Mastermind. À voir si j'ai raison...
Enfin pour finir sur Lengendary, la Gen Con devrait voir la sortie de Lengendary Encounter - Alien. Il s'agira d'une adaptation de la mécanique du jeu de base dans l'univers de la licence Alien avec des marines luttant contre les xenomorphes. Je ne serais pas surpris de voir ensuite arriver une extension Predator dans la foulée..

mardi 8 avril 2014

Créatures de Tolkien

Petite critique de livre après quelques semaines d'absences sur mon blog. 
Histoire de changer un peu de style de lecture, je me suis lu un ouvrage encyclopédique sur l'univers des Terres du Milieu de Tolkien : Créatures de Tolkien de David Day aux éditions Octopus.

Cette encyclopédie prend le parti pris d'explorer cet univers par le biais des races, peuples, créatures et plantes détaillées dans l'univers de JRR Tolkien. Ici pas de matériel nouveau mais plutôt un travail de synthèse concaténant les informations dispersées dans l'ensemble des œuvres de Tolkien à savoir le Silmarillion, le Hobbit, le Seigneur des anneaux, les Contes et légendes inachevés, Les aventures de Tom Bombaldi, et diverses notes.

L'auteur de cet ouvrage est David Day, un écrivain canadien, passionné de l'œuvre de Tolkien, à qui l'on doit déjà pas mal d'autres écris sur le sujet. Il ne s'agit pas d'un livre récent surfant sur le succès des films de Peter Jackson, mais d'un ouvrage de référence datant de 1978 pour sa première édition. 
À cette époque l'œuvre de Tolkien était réservée à un cercle de lecteur restreint surtout composé de Geek. De fait cela se ressent à la lecture de cet ouvrage assez pointu et un peu aride à la lecture.
Le travail est de qualité et très complet même si les spécialistes regretteront qu'il ne s'agit là que d'une redite des récits de Tolkien. Néanmoins, l'amateur éclairé (mais pas expert) que je suis à pris plaisir à la lecture de ce livre. Il faut dire que j'ai lu le Silmarillion et les Contes et légendes inachevés il y a une vingtaine d'années et que j'en garde encore le souvenir d'une lecture fastidieuse et pénible. Ce n'est pas que leurs récits ne soient pas intéressant mais plutôt que leurs styles très littéraire ne les rend pas super agréable. Cette encyclopédie réussi à transmette les mêmes informations en moins de pages tout en étant plus digeste. 
Elle ne dispense pas toutefois de lire le Hobbit et le Seigneur des anneaux. Cependant de par son caractère très spoilant il faut surtout pas la lire avant ces ouvrages au risque de ce voir dévoiler toutes les intrigues.
L'encyclopédie est illustrée par différents artistes utilisant différents styles tantôt réalistes, tantôt grotesques. Leur grande originalité est que l'ouvrage étant antérieur aux films, ces illustrations ne sont pas captive de la vision de Jackson.

J'aurais deux reproches à faire à cet ouvrage : une de fond et une de forme.
Celle de fond est un des écueils de ces livres encyclopédiques à savoir les redites. En effet, dans l'œuvre de Tolkien une même personne ou race peu être connu sous de nombreux noms. De fait on va retrouver les mêmes articles ou presque sous plusieurs entrées. De même on va lire deux ou trois fois certains récits car il vont se rattacher à plusieurs entrées. Il faut bien voir que ce type de livre est plus destiné à rechercher ponctuellement tel ou tel article plutôt qu'à être lu en une traite comme un guide.
La deuxième critique est sur la forme. Le responsable de l'édition française c'est borné à traduire le texte sans revoir la pagination. De fait la mise en page du livre et l'ordre des illustrations restent exactement les mêmes que ceux de l'édition américaine. L'éditeur français n'a pas tenu compte du fait que traduction oblige les articles sont répartis différemment dans l'édition française que dans l'édition originale. Résultat les illustrations ne sont absolument pas en face des articles qu'elles sont censées illustrer. Un exemple parmi tant d'autre, les illustrations de l'article sur les nains (dwarf en anglais) restent désespérément à la lettre D là où l'article correspondant lui est à la lettre N. Cela fait un désordre pour un ouvrage de ce genre...

Enfin si l'on met de côté ces deux problèmes la lecture de cet ouvrage est assez plaisante.